Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

Bienvenue

Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

samedi 17 décembre 2016

Yes we Cam



       Un petit jeu de mot simple et efficace, à l’image de son auteur le navigateur Jean Le Cam qui participe à cette régate planétaire ahurissante qu’est le Vendée Globe cette année avec sa succession quasi ininterrompue de tempêtes dans les mers australes, avec des vents de 40/50 noeuds que ce vieux loup de mer qualifie sans insister de « soutenus ».

       Je ne sais pas si mon maladroit baptême de l’eau que je vous avais conté dans « Majorquine » (voir le libellé voile sur ce blog si certains n'ont pas encore eu l'occasion d'en rigoler…) y est pour quelquechose, mais je suis fasciné par ce tour du monde. Je ne rêve évidemment pas pour autant de faire un challenge parfaitement impossible pour l’individu lambda, et les sommes gigantesques qui sponsorisent ces entreprises ne me le rendent pas par ailleurs si sympathique, mais c’est bien une « épreuve » dans tous les sens du terme, qu’un skipper a d’ailleurs qualifiée d’ « inhumaine », et dans laquelle les participants se trouvent sans cesse incités à dépasser ce qu’ils croient être leurs limites. 

      Avoir moi-même vécu une douzaine d’heures sur un petit voilier l’inconfort épuisant d’une mer formée et d’un vent pour moi « soutenu » (pardon maître Le Cam), dont le geste simple sur terre d’exonération et ses dommages collatéraux (bleus partout et le glauque mal de mer), me fait halluciner à imaginer la même chose puissance dix en intensité et en durée. La gestion du sommeil en tranches inférieures à l’heure par ces marins reste pour moi un  mystère inaccessible tout comme la capacité à grimper au mât sur un bateau qui tangue et roule ou à manipuler des voiles pesantes et matosser du matériel dans des creux de six mètres…

      Reste l’appréciation des prévisions météo et le routage, accessibles eux aux milliers de participants de la Virtual Reggata, un art essentiel aussi à la réussite pour les concurrents de la vraie course qui ne sont pas dans leur canapé…



... mais cet aspect vient bien après les « fondamentaux », à savoir les qualités de résistance physique hors du commun que tous semblent posséder. Regardez les vacations, ils en bavent des ronds de casquette et sourient à la caméra en évoquant « leur chance d’être là ».



     On comprend que le dernier arrivé aux Sables d’Olonne soit fêté au même titre que le premier, l’exploit est bien de terminer ce tour du monde, actuellement plus de 10 000kms les séparent !! mais les deux se verront probablement déceler par le médecin de la course cette particularité cachée faisant d’eux des extra-terrestres…

    Une petite video à suivre (zappez la pub au début) avec quelques séquences allant crescendo, mises bout à bout par « le roi Jean » (surnom de Jean Le Cam), et qui lui font dire simplement « ça fait un peu peur, mais c’est beau ». Puisque vous le dites, Mr Jean !




Images tempête à bord de Finistère Mer Vent... par VendeeGlobeTV

dimanche 20 novembre 2016

Du mieux

France 23 Australie 25

         Sans aller jusqu’à dire comme Sylvain  Marconnet que « pendant 4 ans sous l’ère Saint André le spectateur s’est emmerdé » (mais en le  pensant), on  doit constater qu’avec Guy Noves le jeu de l’équipe de France est nettement plus festif. Même la première mi-temps de France Australie qui a tant déçu ce perfectionniste a montré plus de jeu qu’au moins 4 matches réunis de l’ère précédente. Noves aime l’attaque, veut ses 3/4 libérés, inspirés et audacieux comme avec son Toulouse au meilleur niveau. 

        L’adage « le rugby commence devant » reste évidemment valable: pour que la cavalerie puisse s’élancer, il faut que le ballon ait  été auparavant gagné. Sauf exceptions, toutes les équipes de haut niveau ont suffisamment de savoir faire pour ne pas être constamment dominées dans les mêlées et les touches. Et une mêlée surpuissante ou des sauteurs exceptionnnels suffisent rarement de nos jours à priver complètement l’adversaire de munitions. 

        C’est à mon sens quand le ballon se trouve au sol et qu’il se forme une mêlée spontanée (ruck) que les écarts maintenant se font, car la phase de jeu exige une grande vitesse d’exécution,  une solidité  à toute épreuve, une précision absolue, toutes choses nécessaires pour « gratter » la  balle sans se faire pénaliser. Cela conduit en parallèle les attaquants à tenter de plus en plus les « offloads », transmettre le ballon après avoir été  plaqué mais avant de se retrouver au sol. Ces  gestes bien  mieux maitrisés par les treizistes, popularisés au début par un Sonny Bill Williams, justement issu du rugby à treize, sont la marque de fabrique des All Blacks, qui enrhument maintes fois leurs  opposants avec des passes acrobatiques qui déclenchent des applaudissements dans les stades du monde entier.

        Les rucks et les passes  après contact sont les points délicats à travailler encore et encore car c’est là que s’exprimera le plus le « skill » (la compétence) des équipes de classe mondiale. Ainsi, et c’est très encourageant, 26 offloads réussis par les français contre 8 aux australiens…A condition toutefois de ne pas oublier les fondamentaux, ex le 4 contre 2 négligé par Spedding (par ailleurs impressionnant d’énergie), ou le drop raté de Lopez, presque face aux poteaux, dont la principale difficulté semblait d’être tenté à la dernière seconde du match.

       Dominer les éléments le plus pointus sans oublier les bases, c’est le prix de l’excellence. Me revient à ce sujet  l’épanchement pleural que j’avais décelé en 5è année  de médecine par mon travail basique de tâcheron, épanchement cette fois  « oublié » par le  chef  de  service, un cardiologue bardé de diplômes…

Edit du 27/11:


France 19-All Blacks 24
     Inutile de faire un nouveau billet le titre du précédent reste adapté, sur la copie corrigée on mettra des "bien" à peu près partout sauf  dans la finition.

      Et face aux maitres néo zelandais l'attitude de Brice Dulin l'est aussi (adaptée): sourire pour le jeu retrouvé de l'équipe de France, bravo à la maitrise de l'adversaire qui en trois éclairs, mais sans génie particulier, s'est contenté de montrer avec un brin de condescendance "qui est le patron". Dura lex. 

      Mais le tournoi des VI nations en progrès dans l'hémisphère Nord  cet hiver risque d'être intéressant…



jeudi 10 novembre 2016

No comment

Sais pas qui c'est

Mais ça c'est Geluck











lundi 31 octobre 2016

Halloween



           L’article très complet de Wikipedia indiqué par le lien ci-dessus vous dit à peu près tout sur cette tradition d’origine celte qui peine depuis son apparition il y a vingt ans chez nous à réellement percer en France, où la citrouille est  plus volontiers connue pour sa capacité à se transformer en carrosse pour les beaux yeux de Cendrillon. Vous y apprendrez les controverses suscitées par des motifs culturels, religieux, commerciaux ou même sécuritaires.

         Personnellement je n’y pense jamais, au grand désarroi des marmots qui le 31 octobre au soir n’oublient pas eux d’essayer de reconstituer leur stock de friandises espérant ensuite tenir jusqu’à Noël grâce à la cuillette du jour. Immanquablement c’est quelques secondes après m’être demandé qui peut bien sonner à la nuit tombée et avant même de découvrir les petits monstres déguisés piaffant d’impatience sur le palier que je réalise que j’ai encore oublié d’acheter des bonbons. 

         Parfois j’ai bien dans un placard quelques biscuits, carrés de chocolat ou pastilles aux fruits d’origine imprécise qui permettent alors de sauver la face, mais ce n’est pas fréquent, et les moineaux s’égaillent sans m’en vouloir outre mesure pour aller se poser sur le paillasson du voisin. Quand celui ci est généreux, ce qui est facile quand on est « branché » Halloween et pas trop étourdi, les petites pestes se donnent le mot, et leurs petits groupes reviennent sonner pour vider les réserves de « candies » du gentil voisin.

       Tiens justement ça sonne ! Et j’ai encore oublié ! «  Tant pis !» disent les premières petites sorcières grimées de rouge et noir, déjà prêtes à repartir…

       « Mais non intervient mon épouse depuis le 2è étage, il y a des paquets dans la cuisine, j’y avais pensé ! »

        Halloween, encore le jour de ma femme, n’empêche qu’elle est toujours à l’étage, et moi j’ai toutes les peines du monde à finir mon billet, j’en suis au 5e groupe de zombies masqués !…

jeudi 20 octobre 2016

Dodos (Les plaisirs simples 5)


       C’est d’une part bien sûr quand son âge se compte en jours l’activité principale de notre petit Solal (voir précédent billet). Laissons le dormir tout son saoul, en bougeant ses petites mains comme s’il répétait un discours….




         C’est aussi le diminutif affectueux qu’on employe sur les forums de pêche pour désigner les dorades royales, que certains nomment aussi dans leur enthousiasme les « belles au sourcil d’or ». 

        Des poissons qu’on recherche en particulier à cette époque de l’année car elles sont supposées essayer de regagner la haute mer à l’automne, quand l’eau plus profonde se refroidit moins vite que dans les étangs salés où elles ont passé l’été et pondu leur descendance. C’est à cette période que les professionnels tentent de remplir leurs filets et pour ce faire obtiennent des autorités un barrage temporaire des « graus » de ces étangs vers la mer. Les dodos trouvant l’issue condamnée errent en amont des barrages en des allers retours qui multiplient pour elles le risque d’être emmaillotées dans les nasses, ou de s’accrocher à l’hameçon des pêcheurs à la ligne qui envahissent alors les rives des étangs. Plus vous êtes proche du goulot de sortie, plus votre chance semble grande de tenter une proie. 

       Donc ces goulots de sortie sont presque aussi fréquentés que les Nouvelles Galeries en promotion de Noël. Des gendarmes viennent de temps en temps s’assurer que les zones interdites (les plus proches des barrages, tout en restant mal définies) soient respectées, tout comme la maille de 23 cms qu’exige la loi. L’ambiance est à la polémique:

 • entre pêcheurs et forces de l’ordre (z’avez rien d’autre  à faire qu’emmerder les gens pour 2 malheureux poissons ? C’est moins dangereux qu’aller dans les cités, hein ? …),

• entre pêcheurs loisir et pêcheurs pros (pfff y a des filets partout on  peut même pas pêcher… et pourquoi on voit sur vos étals des dodos qui font même pas 20cms ?), 

• ou entre pêcheurs à la ligne (et allez, il a encore croisé sa ligne et embrouillé la mienne, cet abruti sait pas lancer droit…  boudiou çui-là il occupe 200m à lui tout seul avec ses 6 cannes !)

     J’avais conté déjà la petite mésaventure que nous avions eue avec Raphaël quand je m’étais risqué à pêcher dans ces aquariums  car je voulais que sa patience limitée soit récompensée peut être plus facilement. Sans lui je n’ai aucune raison de pêcher au milieu de 50 autres en rang d’oignon, avec un oeil surveillant la maréchaussée. J’ai heureusement quelques autres « spots » bien moins fréquentés et finalement presque aussi productifs… quand les dodos veulent bien s’y trouver.

    Ce qui n’était pas le cas depuis quelques semaines et jusqu’à la semaine dernière, où pendant quelques jours cette pêche statique, parfois décourageante quand pendant des heures aucun frémissement autre que le vent ne fait bouger le scion des cannes, est redevenue intéressante, faisant renaitre l’excitation de la « touche » quand il faut attendre, un peu mais pas trop, ferrer, un  peu mais pas trop, et ramener avec une fermeté douce et progressive en priant pour  que le poisson ne se décroche pas avant d’avoir atteint la rive.

    Je n’ai pas encore ramené la GROSSE dont tout le monde rêve, celle dont le poids s’exprime en kilos, et je ne sais donc pas encore si la nouvelle épuisette dans laquelle j’ai investi « au cas où » me permettra de la mettre au sec sans casse, mais j’imagine la lutte, après avoir constaté la défense héroïque de plusieurs poissons entre une demie livre et une livre qui m’ont fait l’honneur de trouver mon  appât appétissant.

   Une dorade avec quelques cèpes poêlés, c’est délicieux, alors messieurs les champignons, décidez vous !



Allez pour le plaisir, ajout du 21/10 avec une de 500g et une de 630g. Faut absolument les cèpes !


lundi 10 octobre 2016

Solaire

C'était hier le 9/10/16 à 11h23, par une très belle journée ensoleillée.

Il s'appelle Solal. Son poids on s'en fiche mais tout le monde demande, alors il fait 3 kilos…


Et mon petit copain Raphaël va pouvoir jouer au grand avec lui !

jeudi 6 octobre 2016

Sur Face-de-bouc, je suis une chèvre…



       Fait pas beau, averses et orages prévus toute la journée, voiture chez le garagiste, donc conditions réunies pour un petit billet inutile.

        Le sujet  du jour: ce drôle de truc qu’est Facebook. Je m’y suis inscrit pour une  seule raison: avoir  des nouvelles de certains amis qui ne répondent jamais au téléphone ni aux mails et bizarrement sont beaucoup plus prolixes sur ce « réseau ». S’est greffé ensuite un  moyen pratique de signaler à ceux avec lesquels je suis « ami » sur ledit réseau  les billets de mon blog d’un seul clic.

        Mes amis facebook sont en ce qui me concerne aussi des amis, ou du moins des connaissances appréciées, dans la vraie vie. En gros donc 30 à 40 personnes car on en oublie sans doute un  paquet dont on ignore qu’ils sont aussi dans cette assemblée virtuelle. C’est simple, on localise un individu, on envoye une invitation, qui est acceptée ou non, et basta.

       A peu près une fois par semaine, je reçois une invitation de quelqu’un  que je ne connais ni d’Eve ni des dents. C’est à chaque fois une dame plutôt jeune, ± jolie, qui dit habiter Trifouilly les oies ou Saint Leonard  la balayette, et présente seulement quelques photos d’elle sur son mur personnel. Pourquoi moi? Mystère et hasard… Je décline l’invitation et c’est tout. « Sans doute des professionnelles en quête de client » me dis-je et je n’y pense plus.

       La dernière en date a fini par m’intriguer. Je reconnais un peu honteux que c’est surtout parce qu’il s’agit cette fois d’un véritable « avion de chasse », expression certes un peu macho mais qui m’amuse pour indiquer une vraie beauté. Comme les autres fois, une curiosité basique me fait jeter un  oeil sur son mur. La dame prétend habiter Los Angeles. Exit l’hypothèse de la professionnelle assez naïve pour me confondre avec DSK et espérer me voir prendre le premier vol pour une séance tarifée sur la côte Ouest  des USA.

       Je doute que mes yeux verts qui m’ont valu dans le  passé plus de succès féminins que ma masse musculaire soient très visibles sur  la photo de mon profil, d’autant que j’atteins  l’âge où les regards des dames sont un peu plus attirés par la poche du veston que par la couleur des yeux. Bref, je demande naïvement autour de moi pourquoi ce genre d’« invitation » sur facebook.

       Je vous laisse le temps de me rire au nez…

       Bon, réponse majoritaire: il y a sur facebook des gens qui collectionnent les amis. Plus ils en ont plus ils sont contents. Certains en ont des dizaines de milliers. 


       Ok, ça sert à quoi ? Ben, à se faire connaitre, à vendre, par ex des artistes leurs oeuvres, des mannequins leurs photos, des commerçants leurs produits, plus ils ont d’amis, meilleure sera la diffusion et donc seront leurs affaires. Soit, retour sur le mur de Melle Avion. 4 ou 5 photos d’elle, 5 amis affichés… Wow, ça va diffuser dur ! Certes hier elle n’en avait que 4 (non, non, c’est pas moi qui ai fait le 5è, langues de vipères)

      Il y a un début à tout, faut bien commencer un jour, me direz vous, peut être, alors  quoi ? Melle Avion recalée dans les agences de mannequins tente sa chance sur facebook ? Ben elles ont pas bon goût  les agences ! Allez, je vais laisser une semaine cette « invitation » en stand by, pour retourner voir la progression du nombre d’amis de la dame, qui devrait être exponentielle si vous avez raison… 

       - Ouais, ouais, on dit ça… pour revoir sa photo, surtout, non ? 

    Qui a osé ? Un clic et sera supprimé(e) de ma liste d’amis, et pis fétout !

Mais non chérie, bien sûr que c'est une blague ! 

Edit du lendemain:

       Ben vous avez faux, avec la théorie des collectionneurs, et je m'en doutais ! comme prévu suis retourné ce matin compter le nombre d'amis amassés par Melle Avion depuis 24H. Tiens, l'invitation en stand by avait disparu, plus fort, plus de compte pour Melle Avion… J'ai aussi jeté un oeil sur les comptes des 5 amis prétendus de la belle… qui eux existent encore, mais sur lesquels elle n'apparait plus non plus.

    Il s'agit donc probablement d'une tentative de Fishing, que je connaissais avec les mails et dont j'avais parlé dans ce billet

    Ce qui reste mystérieux est ce qu'en attendent exactement les escrocs sur facebook, où l'intérêt semble moins évident qu'avec les mails ? Sans doute la méthode est elle plus lente et plus insidieuse. On a le temps, on crée des échanges, progressivement peut être une complicité virtuelle, avant de se glisser dans des informations plus sensibles. Que les plus jeunes d'entre vous, pour lesquels Facebook ressemble à une grande famille, au sein de laquelle on dévoile parfois de son intimité, n'oublient pas qu'il s'agit aussi d'un jeu de marionnettes…

     





mardi 4 octobre 2016

BD

          
            Sous le libellé « littérature », oui m’sieurs dames, car celles dont je vais vous parler m’ont marqué plus que la plupart des bouquins lus cet été qui ne m’ont guère incité à écrire un billet sur eux.

       


          Une trilogie hilarante d’abord, Les vieux fourneaux , par Paul Cauuet (non il n'y a pas de faute) et Wilfrid Lupano, ou les aventures épicées de trois retraités amis d’enfance, ex-militants plutôt anarchistes dans leur jeunesse, et encore pétillants de malice et bourrés d’énergie. Fous rires assurés. Dessins très précis.




            J’ai découvert ensuite Guy Delisle qui conte avec une très grande simplicité des séjours effectués par lui même en Corée du Nord (Pyongyang) et en Birmanie (Chroniques birmanes). Il capte parfaitement et de façon tout à fait naturelle l’atmosphère sournoisement étouffante qui règne dans ces pays mal connus et fermés sur eux mêmes, avec un dessin économe étonnament efficace.





         Enfin je vous conseille les 4 tomes de Blast de Manu Larcenet : lui c’est tout un monde qu’il vous propose, entre cauchemar, hallucinations et discours très cohérent, à la fois effrayant, parfois glauque, avec des moments surprenants de poésie ou de tendresse comme des pépites dans les immondices, dans un scenario très construit et une conclusion qui réussit à surprendre le lecteur qui croyait son parcours parfaitement balisé. Une utilisation incroyable du noir et du sombre dans des dessins de toute beauté souvent très impressionnants.




lundi 12 septembre 2016

Sherpasig




         J’ai eu la chance de faire connaissance avec Henri Sigayret il y a une vingtaine d’années, grâce à mon ami et associé Jean Paul, qui était son voisin. Jean Paul était et reste passionné par la randonnée en montagne, et avait tout de suite accroché avec Henri, au long passé d’alpiniste. J’ai fait de même, quand  pour moi les efforts en montagne permettent  seulement de pêcher une truite en lac d’altitude ou de cueillir quelques beaux cèpes.

         Henri n’est certes pas un alpiniste (et un himalayiste) comme les autres. Quand je l’ai connu, il  était rentré en France avec sa femme sherpa Danzi et leur fils Sonam après un accident cardiaque à haute altitude. Sherpa est le nom d’une ethnie nepalaise et non pas comme on le croit souvent celui d’un métier (porteur) même si bcp de sherpas vivent en l’exerçant. 
        Danzi, petite femme musclée très souriante, était émerveillée par notre monde, depuis l’eau courante jusqu’à l’ovni qu’était pour elle un four à micro-ondes. Née dans un village très pauvre de l’Himalaya (Pangboche), elle a peiné à s’adapter, et Henri a décidé de retourner au Nepal, à Kathmandou puisque malgré ses grandes qualités athlétiques la prudence après l’ infarctus subi lui interdisait désormais les séjours prolongés à ces altitudes. Il y est resté 20 ans.

     Sherpasig est un panorama de sa vie jusqu’à aujourd’hui. 

     Une enfance catalane (il est né à Banyuls dels aspres), un déménagement de ses parents à Grenoble, fondateur autant que ses rêveries d’élève dissipé, de ses goûts pour les montagnes si proches. Une passion pour la chasse aux chamois, lesquels, comme on dit pour les cèpes, ne se trouvent pas sur le parvis de l’église de Collioure. 
     Des éléments qui vont le conduire à s’enhardir dans des courses en montagne de plus en plus difficiles, jusqu’à se voir proposer des expéditions dans l’Himalaya mythique. Se considérant comme « invité », ce dilettante surdoué s’est ainsi retrouvé membre de la 2è expédition française ayant vaincu l’Annapurna après celle dirigée par Herzog. Le début d’une reconnaissance du milieu montagnard alpin et d’un battage médiatique pour lequel l’homme avait bien peu de goût. La gloire, l’utilisation tortueuse que pouvaient en faire les journalistes et les politiques, ne l’intéressait pas, au point que ces derniers tout comme ses pairs ont commencé sans doute à juger qu’il crachait dans la soupe et se sont méfiés chaque jour un peu plus de ce « révolutionnaire ». 
          Traquant les faux semblants, les miroirs aux alouettes, ce dernier aggrava son cas en prenant conscience de l’extrême misère du pays qui pour d’autres était terrain de jeu, ou prétexte à revendiquer un bouddhisme de pacotille épatant le bourgeois. Il se contenta désormais de quelques expéditions pour explorer des voies inconnues et/ou très difficiles d’accès, tout en s’investissant de plus en plus après sa rencontre avec Danzi dans l’aide concrète au village de sa belle famille (par ex électrifié par ses soins… et sa bourse en partie), faisant profiter Pangboche de ses connaissances professionnelles (il a tenu longtemps un bureau d’études de travaux publiques) 

      Les inimitiés qu’il commençait à collectionner atteignirent leur zenith quand il prit fait et cause au Nepal, et au Nepal seulement, il faut insister sur ce point, pour les maoïstes locaux, seuls capables selon lui par leur courage et leur droiture de lutter efficacement dans ce pays contre la misère et la corruption. Un paradoxe apparent pour ce grand lecteur capable de citer des pages entières de De Gaulle et admirateur de Malraux. Au point que, adversaire de nombreux politiques en place peu regardants sur les moyens, pour sa sécurité comme pour celle de sa famille, il se trouva contraint de revenir au pays, cette fois définitivement, après avoir donné à sa femme les moyens de gérer un lodge pour les touristes/randonneurs étrangers, et permis à Sonam de poursuivre des études en France.

    Lisez ce livre plein de verve et d’humour de ce monsieur attachant, sentimental, gentiment coquin parfois, très pudique sur des passages de sa vie plus délicats que certaines dalles ED (Extrêment Difficiles) comme la perte de contact avec ses 3 premiers fils, ou la mort de grands amis compagnons de cordée. Il est auteur d’une quinzaine au moins d’autres ouvrages dont de très jolies nouvelles montagnardes. 

     Cette très belle video de Christophe Raylat vous en dira un  peu plus aussi sur le personnage.


    Ceux qui s’intéressent à la politique peuvent aussi visualiser avec profit celle ci 



samedi 10 septembre 2016

Visa de courte durée



        Cette année j’ai « obtenu mon Visa » de justesse, puisque ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai vu pour la première fois quelques expos. La chaleur écrasante m’avait tenu à l’écart du Couvent des Minimes et des autres lieux d’exposition, transformés en saunas par la foule et les 35°. La chaleur et aussi les séquelles mentales des tueries qu’a connues cette année notre pays. 

         Pas la peur que l’évènement soit la scène d’un nouveau carnage, les précautions étaient nombreuses et bien organisées, non, simplement la difficulté plus grande à voir encore et encore la souffrance des humains partout dans le monde. L’avantage dans ces conditions caniculaires serait à la rigueur de pouvoir déguiser les larmes en gouttes de sueur, larmes d’empathie ou d’impuissance ou de honte devant tant de malheurs.

        Les images de Marie Dorigny  ou de Yannis Behrakis  ou de Aris Messinis  sur les migrants sont tellement poignantes, celles de Valerio Dispuri sur le paco, la nouvelle drogue qui ravage les bidons villes l’Amérique du Sud expriment tant de désespoir et de misère…

      Comme d’habitude dans Visa, quelques reportages permettent un peu de reprendre souffle. J’ai aimé pour ne citer qu’eux celui de Claire Allard sur les techniciens du spectacle, celui de Catalina Martin-Chico sur les nomades d’Iran

      L’ensemble est comme d’habitude de grande qualité. La semaine prochaine est réservée aux scolaires, j’aimerais être mouche pour voir les expos qu’on va leur proposer, et surtout les réactions des enfants.

jeudi 18 août 2016

Burkini falso


          Ce mot qui mélange burqa et bikini serait une trouvaille amusante si le contexte n’était pas aussi tendu. La pression de l’actualité nous force une fois de plus à nous exprimer à ce sujet en évitant des débats interminables où la mauvaise foi le dispute aux calculs politiciens.

          Pour ma part le problème d’interdire ou non cet ovni ne me semble pas prioritaire. Si quelqu’un souhaite lézarder sur la plage en combinaison de ski, grand bien lui fasse. Le casque intégral, à condition d’entrouvrir la visière pourrait éviter quelques coups de soleil sur le crâne, le reste de la combinaison pouvant faire office de sudisette pour éliminer quelques bourrelets disgracieux. Le skieur plagiste qui n’aurait pas conscience de la relative absurdité de sa tenue ne reviendrait pas forcément à un vêtement plus adapté sous l’effet d’une interdiction. Je vois bien l’effet de la peur chez nos concitoyens, après les  innovations djihadistes récentes,  devant des habits considérés comme pouvant cacher des intentions criminelles. Mais j’imagine tout de même que  placer une ceinture d’explosifs ou une kalachnikov sous un burkini ne doit pas être particulièrement discret.

          Non, l’enjeu semble ailleurs. Il s’agit d’imposer des « valeurs » et de les imposer chez nous. Que ces valeurs soient rétrogrades et bien entendu à prétexte religieux, donc sacrées du  point de vue d’une minorité fanatique (qui doit être celui de tous), n’intervient pas. Elles sont rétrogrades aux yeux d’infidèles, point. Elle sont pour eux incontournables, c’est le dieu (qui doit être celui de tous) qui les impose.

           L’histoire des hommes est jalonnées d’idées horribles présentées comme lois universelles et préceptes divins.

Wikipedia nous parle par exemple des sacrifices humains: 

Un sacrifice humain est un rite religieux qui a été pratiqué dans la plupart des civilisations1 notamment au néolithique et durant l'Antiquité, le plus souvent pour s'attirer les faveurs des dieux, par exemple pour conjurer la sécheresse, ou pour que les personnages importants tels que les souverains soient accompagnés dans l'au-delà par les sacrifiés1.
Attesté en particulier en Mésoamérique, où le sacrifice par cardiectomie était pratiqué de manière très courante et parfois à très grande échelle (lors de certaines occasions exceptionnelles, les Aztèques ont sacrifié jusqu'à des milliers de personnes en quelques jours), ce type de pratique se retrouve dans d'autres civilisations comme celles de l'Antiquité méditerranéenne1, dans la Chine archaïque jusqu'à la dynastie Shang2, chez les Dogons en Afrique3 et même à l'époque contemporaine, dans le nord-est de l'Inde et dans le royaume de Dahomey4.

            Comme vous le voyez ça ne date pas d’aujourd’hui. Et ceux qui maintenant, fidèles à ces antécédents, prônent de rejoindre un autre monde, en entrainant le plus possible d’ « ennemis », pour rejoindre x femmes (vierges bien sûr) réservées pour eux sont les mêmes qui exigent de leur épouse dans ce brouillon de monde que les  rayons du soleil se heurtent comme tous les impurs regards de la plage au burkini.

             Difficile parmi ces burkinis de déterminer ceux qui sont imposés et ceux qui sont librement adoptés. Il faut bien croire que cette dernière catégorie existe, puisqu’il n’est pas rare de voir des femmes revendiquer aussi le droit de se faire exploser. Faut-il que nos sociétés  les aient à ce point dépouiillées d’identité pour qu’elles préfèrent la mort en martyr, ou une jeune vie cadenassée à double tour, dans un cachot même à l’air libre ?

             Une journaliste voilée du Gardian, Remona Aly, donne en anglais 5 raisons de porter un burkini « pas seulement pour embêter les français » (mais donc aussi pour ça, non ?)  
L’exercice de mauvaise foi est considérable, sachez pour ceux qui ne lisent pas l’anglais qu’un des avantages cités est de « diminuer la dépense en crèmes solaires et produits dépilatoires », un autre de « diversifier la libération de la femme »

            Si on arrêtait le délire ? Celui qui pense qu’un regard sur le corps ou le visage d’une femme la rend impure n’est pas un bon croyant mais un fou dangereux. Est-ce que ses parents n’ont pas fait plus que se regarder pour qu’il soit venu au monde, est-ce qu’il n’a pas regardé une possible compagne avant d’en faire son épouse, est-ce qu’il ne fait pas plus que regarder sa femme pour lui faire des enfants ? Arrêtez cette hypocrisie criminelle dans les rapports homme-femme, réintégrez la communauté des êtres humains, montrez toutes les qualités que vos peuples possèdent quand on ne leur a pas lavé  le cerveau. Protestez haut et fort contre la minorité qui vous dénature sous la chape de sa dictature archaïque et sanglante.

            Et ne laissez pas, commme je l’ai vu hier à la plage, une femme en burkini accompagnée de son mari et de deux enfants poser ses claquettes, entrer dans  l’eau jusqu’aux chevilles, garde du corps bras croisés 2 mètres en arrière, rester ainsi 3 minutes, et repartir vers le parking, les enfants pendus à ses bras pour la supplier en vain de rester un peu plus…

Burkini ? falso.





samedi 6 août 2016

On ne t’appellera pas Momo


         Dans à peu près 2 mois tu vas venir agrandir notre famille, toi petit garçon, mon second petit fils. Alors il faut bien que je refasse un billet, même si je disais récemment n’avoir plus rien à dire devant les horreurs à répétition  du monde qui va t’accueillir. Pas question de ne pas te parler, de ne pas t’expliquer au moins des bases d’une vie, de ne pas communiquer avec toi dès ton premier souffle.

            On ne t’appellera pas Momo, Mohamed n’est pas de notre culture, pas plus que Moshe, c’est tout simple à dire, quant à Maurice, pour en être plus  proche, c’est un prénom passé de mode, qui n’a guère de chances non plus d’être choisi. 

         Mais ne t’inquiète pas, quel que sera ton prénom, nous l’employerons souvent, pour te  dire qu’on t’aime, et te le montrer, pour te dire que ta maman est aussi importante que ton papa, qu’elle ne mérite pas d’être lapidée en montrant son visage, qu’elle a le droit d’entrer dans l’eau bleue avec toi vêtue d’un simple maillot de bain, que manger de la viande le vendredi ou manger du lapin ou du porc ne te rend pas impur, que ton papa n’est certes pas le saint esprit sans que cela fasse de ta mère une salope. 

        On te montrera les  merveilles de la nature et notre département en présente un riche échantillon déjà. Tu  demanderas d’où viennent ces fabuleux paysages et on te répondra qu’on n’en sait rien, mais que les hommes ont de nombreuses théories à ce sujet, certaines faisant intervenir des êtres prétendûment tout puissants, nommés dieux, d’autres non, que personne n’est vraiment d’accord, pourtant pas de raison de s’écharper à ce sujet, vois ton petit cousin Raphaël, il adore les gnocchis et pas toi sans qu’il y ait là le moindre germe de conflit. La comparaison est infantile, c’est à dessein, tu es tout de même un bébé, on ne va pas te saouler d’emblée avec les guerres de religion et la géopolitique ! Mais c’est peut être une des premières choses qu’il faudra t’expliquer, tolérer des avis et des goûts divergents, ne pas penser détenir la vérité et partant considérer les autres comme des moins que rien, qu’on peut exploiter, affamer ou massacrer. 

       J’ai employé le mot culture pour dire au début qu’on ne t’appellera pas Momo. Respecter les cultures est plus facile que respecter les croyances, ces dernières ont trop facilement envie qu’on se soumette à elles. M’enfin les cultures sont bien façonnées par des croyances, non ? Ecoute bébé, on va pas commencer avec la philo, tu n’es pas encore en maternelle dis donc! Contente toi d’être attentif aux autres autour de toi comme tu es en droit qu’on le soit à ton égard.

      Tu n’as pas  choisi ton lieu de naissance, il se trouve que tu y mangeras j’espère à ta faim et que tu auras moins de risques que  d’autres de fuir ta maison sous les bombes, quoique… Il faudra penser à cette grande chance qui t’est donnée par rapport à des millions d’autres bébés tout aussi gracieux que tu vas l’être. Il faudra qu’on t’évite autant la culpabilité que l’indifférence, et surtout, j’y reviens, que tu te sentes aimé depuis le premier jour, et puis aussi guidé, accompagné, avec une indulgence sans laxisme qui te montrera les limites à ne pas franchir comme les risques qui valent d’être pris. Car tu devras vivre avec les autres hommes, qui lorsqu’ils ne se déchirent pas peuvent constituer une chouette communauté, si si, c’est parfois possible.


      Et pour ça tu n’auras pas besoin d’un quelconque père fouettard qui exige qu’on se prosterne devant lui, qu’on obéisse à des interdits alimentaires, qu’on fasse des femmes des esclaves ou qu’on prenne les armes pour mettre à feu et à sang les partisans d’un père fouettard rival tout aussi apte à vider le cerveau de ses « fidèles » en évoquant un autre monde après le monde. Tu arriveras dans ce monde là, dont il faut tellement prendre soin, un immense jardin saccagé, mais ce sera à nous de t’en montrer les beautés toujours présentes sous les dégâts. Avec de l’attention, de l’empathie, de l’enthousiasme, de l’énergie, du respect pour la vie et encore une fois, un amour de tous les instants, pas de raison que tu ne souhaites pas participer un peu à sa restauration.

           En attendant, vivre ensemble, fixer les limites, voilà l' urgence… Je terminerai ce billet par une communication du Dr Thevenot, gynécologue Toulousain, vue sur Facebook. Cette brève date déjà de 2 ans…

vendredi 15 juillet 2016

Plus rien à dire

             
Le massacre des innocents-Le Tintoret




              Je crois que je n'ai plus rien à dire. Un camion loué dans l'unique but de faucher une foule, son conducteur qui tire au hasard d'une main sur tout ce qui bouge tout en écrasant les piétons de l'autre main sur son volant. Après les mitraillages en plein concert, en plein aéroport, comme dans les bureaux d'un journal, les massacres mis en scène, les bombes humaines, les têtes coupées, les viols de masse, cette logique de l'horreur absolue fait de chacun de nous  une victime potentielle de  ces psychopathes délirants et nous enlève la sensation simple de faire partie de l'espèce humaine.

                Il faut bien continuer à vivre, à regarder des cyclistes grimper le mont Ventoux, des gens jouer au foot, les goëlands surfer sur la tramontane, les syndicats protester contre la loi travail, les tomates pousser, les jeunes beautés choisir un maillot de bain en solde, ma fille arriver au 6è mois de grossesse, les dorades entrer dans l'étang, mon petit fils essayer de faire rebondir 10 fois une balle de ping pong sur sa raquette. Mais leur dire quoi à tous ? Que la vie reste belle ? Que la cause de ces fous furieux est perdue d'avance ? Que le monde va retomber sur ses pieds ? Que Call of duty reste un jeu video ? 

              Pour ma part je ne sais plus, je préfère me taire, et tant pis si mon blog s'endort lentement. Pour l'instant j'ai perdu jusqu'à l'envie de parler ou d'écrire…

dimanche 19 juin 2016

Good game !...


            ... Peuvent dire de nouveau les remarquables Anglais, capables d’un spectaculaire  redressement après leur piteuse coupe du monde, un grand chelem en  tournoi des 6 nations cet hiver, 2 victoires en tournée en Australie de bonne facture, comme les Blacks toujours aussi dominateurs et maitres de leur sujet, face aux Gallois, malgré le départ de plusieurs joueurs majeurs. 

          Les Irlandais peuvent le dire aussi, ils ont frôlé la réussite complète sur 2 tests matches face aux Springboks, mais après une première victoire et une confortable avance dans le second  match se sont faits rattraper dans les dernières 20 mn de ce dernier par des adversaires subitement capables de mettre l’accélérateur à fond.

          Comme l’ASM Clermont dans un scenario qui se répète à l’infini s’est encore fait doubler dans la dernière ligne droite de la prolongation de sa 1/2 finale face au Racing (33-34 !). Cette fois encore pourtant, seuls quelques mauvais esprits ironiseront sur leur incapacité à franchir les dernières marches après avoir fait la course  en tête toute  l’année, tant le match était beau à regarder.

       Good game enfin peut dire Toulon qui a retrouvé sa maitrise face à la  nouvelle broyeuse du top 14 qu’était en train  de devenir Montpellier,  dans un match un ton en  dessous de l’autre flamboyante demie finale mais pas déplaisant.


       Je n’arrive pas à faire un pronostic pour la finale, j’espère juste qu’on ne verra pas des chocs aussi violents que celui qui a séché le pourtant monstrueux all black Nonu hier. A force de collisions plein fer entre mammouths de plus d’un quintal  lancés à vitesse maximale, on risque d’avoir de « vilains vieux » comme disait mon oncle en son temps intime d’une équipe de l’ASM déjà respectée sur tous les terrains, présente en finale 12 fois depuis 1935, et… une seule fois championne de France !


jeudi 2 juin 2016

L’Euro est arrivé (ou Zorro ?)



        Un modèle d’équilibre et de bon sens une fois de plus chez ce joueur exemplaire qu’était Lilian Thuram footballeur dans cette interview à la veille  du championnat d’Europe  du ballon. 
       
        Le contexte est pourtant suffisamment délicat avec l’organisation d’une compétition internationale dans un  pays encore en état d’urgence, occasion pour faire se creuser les méninges à tous les fous furieux rêvant de faire un carnage médiatisé à échelle mondiale. Il faut encore que des grandes gueules de service genre Cantona insinuent le venin de leurs accusations de racisme dans la réflexion et les débats sur la meilleure équipe sélectionnable compte  tenu des inévitables blessures, et, donc, de certains évènements d’autre nature. Benzema y va de son couplet, au moins lui possède-t-il à défaut de jugeotte une raison de râler puisée dans sa mise à  l’écart.

      Cette mise à l’écart est certes une punition, et depuis l’école élémentaire les punis se rangent en 2 groupes: le premier, souvent fort réduit, admet la punition et reconnait les erreurs commises l’ayant provoquée; le second, souvent nettement plus fourni, trouve toutes sortes de raisons extérieures à cette punition dans le seul but de dédouaner sa responsabilité. Le député « harceleur » explique ainsi être sujet à des manoeuvres politiques comme Benzema explique là aussi que des pressions de même nature, donc politiques, ont conduit à le boycotter.  Exit pour l’un le fait de pincer les fesses d’accortes collègues à la moindre occasion, pour l’autre le fait de participer peu ou prou à un chantage minable au détriment d’un  équipier.

     M’enfin quel est le rôle des journalistes derrière tout ça ? Le moindre propos capturé par des paparazzi qui se fichent que  telle ou telle petite phrase soit  susurrée ou non dans une sphère privée doit suffire pour faire le « buzz » et faire gonfler les ventes. C’est bien à mon sens dans les médias que l’indécence « élémentaire » de certains individus enfle sans mesure sous leur loupe grossissante. Combien de fois un gosse propose comme première réponse quand on l’interroge sur sa punition « la maitresse ne m’aime pas » ? avant que si on creuse un peu avec lui il accepte de reconsidérer son affirmation. Imaginez un journaliste à côté: trop tard, « la maitresse ne l’aime pas » sera sa Une du lendemain.

   Alors comme sur les forums d’internet il faut faire appel à  des modérateurs, et en l’occurence Mr Thuram joue ici parfaitement ce rôle. Des fois ça fait du bien d’entendre un footeux aussi mesuré et intelligent.


 Pour une fois je vais me permettre, puisqu’il est encore et toujours question de racisme, cette autocitation 





mardi 3 mai 2016

Elles sont sorties

         Mes amies les morilles bien sûr.

         Je ne vais pas vous en faire des tonnes, vous avez l'habitude maintenant. Sachez juste que cette année, nous nous  sommes bien amusés.

          Quelques jours suivis dans le pays de Sault fin Avril, il faut roder un peu bien sûr, disons 1h30 le matin


Petit repas, petite sieste-lecture, et rebelote 2h l'après midi



Ceci chaque jour, je vous épargne les photos quotidiennes, on fait ses coins en  tournant, on change chaque fois, on y revient. Plutôt sympa, non ?

Et puis après un break, on décide d'ignorer la tramontane, et de monter plus haut puisque Mai est arrivé, un endroit où ce vent diabolique ne pénètre presque pas, et ma foi le résultat de la sortie ponctuelle est loin d'être désagréable, tout étant varié (blondes, petites esculentae, morilles coniques, morillons)


Bon, maintenant faut les sécher correctement, avec un  minimum de pertes, et tenir compte que les gourmands de plus en plus intéressés attendent que j'assure aux fourneaux dans un délai raisonnable …


jeudi 14 avril 2016

Souvenir, souvenir





               Ce n'est plus la saison, et plus grave malheureusement nous avons pratiquement renoncé à la quête qui nous a enchantés quelques années, celle des truffes "sauvages", donc  permises, la faute à cette sécheresse répétée sur 3 ans qui a stérilisé dans notre région  le mycélium de nombre de truffières ne bénéficiant pas d'arrosage programmé par l'homme.

              Je dois donc me contenter de souvenirs, quand d'autres semblent avoir encore la chance de  pouvoir caver quelques merveilles, comme le montre cette excellente petite video, où tout y est sauf l'extraordinaire odeur qui embaume nos doigts quand ils prélèvent de la  terre immédiatement au dessus  du fruit convoité...