Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

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Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

samedi 31 mai 2014

Je papote, tu vapotes …




           Cette impression que la société française pinaille toujours plus comme une vieille mégère frileuse et obsessionnelle…
           Fumer tue, c'est maintenant écrit en gros sur les paquets contenant du tabac… Bon, plein de gens habitués pour plein de raisons à inhaler de la fumée de tabac ont décidé d'essayer de remplacer ladite fumée toxique par de la vapeur d'eau aromatisée… Dit comme ça, on pourrait croire que l'évolution est très positive… Hum, pas sûr, contenter tout le monde et son père, c'est bien connu, n'est pas simple… Les fumeurs se sont vus exclure de tous les endroits publics… La délicieuse cigarette après le café, au restaurant se fume maintenant dehors, par tous les temps, dans l'aéroport à l'intérieur d'un cagibi infâme à l'aspect de cercueil de verre, etc…

         Beaucoup de fumeurs se sont dit après tout, je finis par m'y habituer à ce substitut, et finalement c'est comme l'aspartam au lieu du sucre pour le diabétique, ça passe à peu près, du coup je préfère profiter d'un ersatz de tabac sans danger et en compagnie des autres plutôt qu'aller me geler avec les autres accros sur le trottoir en face et sous la pluie. 

        Tssss, pas si vite, Charlie… il est maintenant question d'interdire le vapotage dans les lieux publics !
       Bon, alors j'ai rien compris, c'est toxique aussi le vapotage ?

      Ben on croit pas, on sait pas, à court terme sans doute pas, mais dans 50 ans ? Et puis on pense surtout à ceux qui entourent le vapoteur et n'ont pas forcément envie qu'une vapeur d'eau nicotinée s'échappe de bouilloires voisines…

        M'enfin c'est pas la nicotine qui est cancérigène dans le tabac ? 

        Ouais, bon, c'est le responsable de l'addiction au tabac, hein !

       Je peux devenir addict à cause de la nicotine d'un vapoteur voisin ?

       Oui, enfin non, enfin on sait pas bien, et puis il n'y a pas que ça, il y a aussi du propylène glycol, de la glycérine végétale, des arômes…

       Le propylène glycol, bien sûr il a un nom chimique, ce qui est en soi effrayant pour le bio-écolo moyen, mais on s'en sert depuis 20 ans dans les médicaments inhalés pour l'asthme, la glycérine végétale, il y en a partout, depuis les dentifrices, les bonbons, jusque dans les diffuseurs de brume en boîtes de nuit. Et moi je sens rien, nada, quand on vapote à côté… Le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpétrière, est assez clair.

      Donc malgré ça, si j'ai compris, faudra quand même aller vapoter avec les fumeurs dehors ? Et qui prend ces décisions ?

       Ben les politiques, tiens, car pour eux c'est un casse tête, la cigarette électronique est un marché qui explose, concurrence, lobbies, et puis, toujours penser à ouvrir le parapluie, hein ! 


         Les buralistes veulent avoir le monopole de la vente des e-cigarettes (arguant de la nécessité d'"encadrer" la vente des e-cigarettes comme ils prétendent le faire pour le tabac), les cigarettiers se battent pour avoir le monopole sur la fabrication, le tabac c'est 16 milliards de dollars de bénéfices en 2011 pour les 4 plus grosses firmes mondiales, malgré les campagnes anti tabac, et elles ne rechignent pas à élargir leur champ d'activité. C'est plus facile pour elles que ce ne l'est pour les dealers de Medellin de fabriquer du Subutex ou pour Pernod-Ricard de distribuer des antabuses. 

        Bon, c'est fini de papoter ? Avec tout ça, tu vas t'y mettre enfin à vapoter ?

      Pour aller dehors quand même entre la poire et le fromage ? Bah, je vais le garder mon demi cigarillo, pour une fois j'ai un point commun avec les politiques, lesquels vont nous faire rire encore avec leurs paquets "neutres", je donne dans la demi-mesure…   


  




lundi 12 mai 2014

Comme en 14…



          Non pas que Toulousains et Auvergnats soient partis la fleur au fusil en pensant que ce serait une formalité, ces  barrages, mais les journalistes sportifs prompts à faire des parallèles entre sport et guerre vont constater que le monde du rugby est secoué en 2014 comme le monde tout court l'a été cent ans plus tôt.
             Pensez, 2 clubs aussi prestigieux que l'USAP et Biarritz basculés dans la classe inférieure, 2 épouvantails du rugby aussi impressionnants que Toulouse et Clermont renvoyés à leurs chères études, qui plus est alors qu'ils jouaient dans leur stade où nombre d'adversaires avaient l'habitude de brouter le gazon… Le rugby n'est pas la guerre, certes, mais cette saison a bien un parfum de révolution.

                Toulouse a bien tenté sporadiquement de mettre en place ses mouvements d'attaque qui restaient peu fluides, comme grippés par d'inhabituelles fautes de mains. 

La tête des mauvais jours, ça se voit, non ?


                    Le bulldozer clermontois s'est mis en route les 10 premières minutes pour un gain minimal de 3 points, s'est réenclenché dans les 10 dernières quand il était trop tard. Entre les deux la défense de fer d'un Castres hyperconcentré les a obligés à sortir de leur tactique de panzer, et la charnière ne savait plus à l'évidence quelle tactique adopter. Quand l'adversaire résiste il faut sortir des schémas habituellement victorieux, ce n'est pas simple, mais au moins lorsqu' on est à 15 contre 13 on ne balance pas des grands coups de pied qui rendent le ballon à l'adversaire. Même Sivivatu, hors de forme, envoyait le ballon au pied, vous ne rêvez pas…

Caramba, encore raté, mais je suis zen, moi


               Clermont est irrésistible en automne, en hiver, et semble se crisper à chaque printemps, peut être qu'un bon psy, comme on dit maintenant un "coach mental", serait un investissement judicieux. Toulouse n'est pas connu pour s'effriter ainsi les beaux jours venus, ils ont leur passage à vide souvent en hiver, et savaient remettre le turbo en sentant "l'odeur du sang". Lassitude du pouvoir sans doute…
            Le sang, petite parenthèse, c'est la vue de celui de Florian Fritz qui a ému le spectateur, comme en son temps celui d'un Jean Pierre Rives offrait des images spectaculaires. Mais c'est plus la confusion du joueur, manifestée chez lui selon ses gênes par une agressivité de défense, qui devait inquiéter. Je n'ai pas de statistiques quant aux causes principales de ko sur un terrain. Mais il me semble que, plus souvent qu'un choc tête contre tête, c'est la rencontre avec un genou qui semble la plus dangereuse.  Et ce serait plutôt simple pour les joueurs de porter des genouillères rembourrées, comme le font souvent les joueurs de football américain. Le fémur est le plus gros os du corps, et quand le genou est fléchi, l'impact est terrible.

Pour un peu, le soigneur en prenait une…


              Refermons la parenthèse, et préparons nous à voir nos demi-finales. Montpellier travaille sans faire de bruit, et semble un bon candidat, souvenons nous toutefois que Castres l'avait vaincu à l'extérieur. Castres c'est l'élève modèle, appliqué, sérieux, pas forcément très spectaculaire, qui possède quelques pépites comme Kockott, Dulin (quel relanceur !) et le petit nouveau, Lamerat, qui semble bourré de qualités. La confrontation avec Tales va probablement sur motiver Trinh Duc le laissé pour compte.
           Pour l'autre match, on voit mal comment la sélection mondiale qui se nomme Toulon pourrait s'incliner face au Racing, à moins d'avoir elle aussi, un jour "sans" toujours possible. Sélection mondiale, c'est bien ce qu'on reproche parfois à ce club, qui a peut être pris avant les autres, sans états d'âme et avec beaucoup d'argent, le vrai virage (hélas ?) du rugby professionnel.
           Vern Cotter, lui, toujours imperturbable, méritait un autre palmares avec Clermont, reste à espérer qu'il ne trouvera pas les derniers réglages avec l'Ecosse pour la coupe du monde…




mercredi 7 mai 2014

Sans l'USAP

Pulu, Taumalolo, quand ils se prenaient encore pour des rois mages…


            La ville, le département sont sous le choc. La région elle même a ressenti ce tremblement de la terre du rugby. L'USAP est reléguée en pro D2, pour la 1è fois en 103 ans. Et chacun y va de ses analyses, de ses anathèmes, et même de ses larmes. Le Pa de fetge  ou la Carn de Parol  n'ont plus la même saveur, et chacun se fait sa propre idée de ce qui a foiré dans une recette qu'on croyait immuable. On laisse brûler la cargolade sur la braise en accablant untel ou untel rendu responsable de la catastrophe. Même le Banyuls hors d'âge a goût de bouchon...



        Mon propos ne sera pas d'ajouter mon grain de sel à la confection d'un plat à l'évidence depuis quelques années déjà mal maitrisé. Mais force est de constater l'écart profond qui existe entre les "valeurs terroir" ancestrales d'un club, mises en avant par les supporters, si légitimes au temps du rugby des villages, et les nouvelles exigences d'un sport devenu professionnel et mondialisé. Les joueurs les  plus emblématiques, les vrais natifs du coin, ne peuvent pas résister aux propositions mirobolantes de "l'étranger" en montrant fièrement sur leur poitrine l'écusson de leur village natal, arguant qu'ils ne pourraient plus vendanger leur parcelle de muscat avant de se rendre aux entrainements. 
       Et faire "mouiller le maillot sang et or" en répétant avec une conviction inébranlable "sempre endavant mai morirem" à un joueur venu d'Edimbourg ou d'une île du Pacifique est presque aussi pathétique que l'étaient les récitations imposées par les instits au temps des colonies dans des classes de petits noirs africains, vous savez celles qui commençaient par "nos ancêtres les gaulois".

         Mon  oncle maintenant décédé était en son temps c'est à dire il y a 30 ou 40 ans proche du staff de l'ASM devenue Clermont. Il se lamentait de voir tant de joueurs venus d'autres provinces à qui il ne servait à rien après paiement d'un salaire pour lui déjà indécent de parler des concours de belote du lac d'Aydat ou des moissons dans les Combrailles.

         La première condition pour rester en Top 14 est maintenant d'avoir un portefeuille boursouflé. Notre département n'est pas loin d'être sinistré sur le plan économique et dans ce contexte je connais certains qui ont pourtant encore les reins solides rechigner à la perspective de remettre au pot en permanence avec l'impression d'essayer de combler le tonneau des Danaïdes.

          Mais cette condition sine qua non, déjà difficile à remplir, n'est pas unique. En admettant qu'elle le soit, remplie, il faut former une équipe. Peut on fédérer un groupe venu de tous les horizons du monde en les remotivant autour d'une ouillade censée leur rappeler des souvenirs d'enfance ? Il faut des objectifs compris dans toutes les langues et sur tous les terrains, susceptibles d'étoffer un palmares, de laisser une empreinte ou de favoriser une ambition. Il faut donc que les joueurs concernés croient dur comme fer au(x) projet(s) présentés et que donc le groupe dirigeant soit lui aussi crédible, solidaire et professionnel. Les désaccords dans ce groupe, dans celui des joueurs ou entre les deux groupes sont autant de failles qui sans être colmatées très vite conduisent à l'effondrement de l'ensemble. Il y avait à l'évidence une ou des failles négligées dans l'USAP 2013/2014 ayant conduit à ce glissement de terrain.

           On ne refera pas l'histoire. J'écris ce billet avant de lire les annonces du président Rivière, lequel semble toléré pour ses moyens financiers plus que fédérateur par ses connaissances du rugby. On va sans doute entendre des promesses de remontée rapide dans l'élite… Pour moi reste à se dire qu'en pro D2 la magnifique Estaque sera finalement plus à sa place, les catalans chambreront les voisins gabatx de Carcassonne, Narbonne ou Béziers comme "au bon vieux temps". Les supporters retrouveront qui sait sans déplaisir les traditionnelles distributions de marrons et autres gaufres sur des terrains moins exposés aux médias, lesquelles avaient parfois le mérite de "faire circuler le sang"  disait mon oncle, habitué en Auvergne au froid glacial, même si chez lui la tramontane était moins fréquente…












jeudi 1 mai 2014

Les plaisirs simples (suite)


                 Visiteurs de ce blog, vous savez maintenant combien j'aime parcourir la nature en quête de nos magnifiques champignons. Le printemps est une merveille, c'est le temps des fleurs et des morilles.

                 Je ne vais donc pas faire comme d'habitude et photographier nos cueillettes. Néanmoins vous me pardonnerez d'avoir fait prendre la pose à cette beauté, car ses dimensions respectables la classaient à mon avis dans le trio de tête des spécimens rencontrés.

            J'ai tenté d'évaluer ses avantages à l'échelle de mon couteau, mais je suis sans doute moins compétent en photo, car l'angle choisi ne permet pas de bien voir que la hauteur du champignon est comparable à la longueur du couteau. Sachez quand même que cette année sans être extrêmement nombreuses, les morilles étaient assez souvent de belle taille (les plus grosses n'étant pas les meilleures au goût, normal puisqu'elles ont déjà ravi et rassasié notre oeil)