Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

Bienvenue

Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

dimanche 26 septembre 2010

Gouttes de lumière

 Lieu: bassin de la Parcigoule (Vallespir)
 Date: 25/9/2010
 Accès: route forestière dite "du Miracle",  ensuite une bonne heure de grimpette
 Poussée de cèpes: hélas absente, mais ce n'est pas la fin du monde, vu la beauté du paysage, et puisque…



…selon une tradition allemande médiévale, il n'y aurait aucun arc-en-ciel durant les 40 années précédant la fin du monde. Pouvoir en admirer un reste donc encourageant!... 

dimanche 19 septembre 2010

H) Menu Hirsute


Crêtes de coq poilées
*
Cheveux d'ange ou épis de maïs
*
Gorgonne zola
*
Tignasse de chocolat fumant ou Barbe à papa

jeudi 16 septembre 2010

Pour 22€, le caddie est plein…

Cette " Chronique d'une consultation ordinaire" (je n'en connais pas l'auteur) est parue dans le journal "Le généraliste". Certes un peu caricaturale (mais vraiment à peine…), elle offre hélas un miroir assez net de notre exercice médical dans le contexte actuel … Je ne résiste pas au plaisir de vous la proposer…

lundi 13 septembre 2010

Mantet

C'est tellement beau… On y retourne… Commentaires inutiles, n'est ce pas ?










Bon, une exception, tout de même, ci-dessus un exemplaire rarissime de cèpe virtuose (Boletus Acrobate…)

mercredi 8 septembre 2010

VISA



Lien Visa 2010

        Le Festival international de photojournalisme qui prétend observer le monde, et…fait connaitre notre ville un peu partout dans ce monde depuis 1989 est souvent controversé, pour des raisons pas toujours très claires.
        Parfois nommé "galerie des horreurs" par ses opposants, on lui reproche alors son côté voyeur comme la subjectivité du choix des sujets. Il est vrai que le sang, la guerre, les larmes et la misère couvrent plus que d'autres sujets durant 2 semaines les murs  des honorables bâtiments déjà chargés d'histoire choisis pour les expositions… Il ne s'agit pas de clichés artistiques, bien que certains en aient les qualités, mais de photos-reportages, parfois prises en urgence, souvent dans des conditions dangereuses, ou au prix de difficultés logistiques considérables. Nombreux sont les reporters qui ont payé très cher leur investissement dans ce métier, et qu'à l'inverse certains soient maintenant reconnus et/ou bien rémunérés pour leur courage et leur talent n'est pas choquant.
        Si je me pose des questions, c'est sur l'impact de ce spectacle sur la foule des visiteurs… En même temps je sens confusément que ces questions pourraient être vides de sens… Le festival EST, voilà tout, on peut s'y rendre ou l'ignorer, de plus, il est gratuit, que demander par dessus le marché ?
         D'ailleurs,  ce n'est pas nouveau, la télévision, depuis longtemps entrée en force dans les foyers, propose déjà l'information par les images à des millions de gens qui n'ont pas, contrairement à ce festival, CHOISI de lui rendre visite… Elle met en lumière certains sujets, et en ignore ostensiblement d'autres, que parfois justement un festival comme VISA prétend extraire de l'ombre… Alors, où est le problème ?
           Problème n'est pas le mot qui convient, encore une fois je ne critique pas, je m'interroge et je n'ai pas d'ailleurs de réponse: à quoi sert d'informer les gens, quelles conséquences pratiques ? Je vous vois d'ici bondir… Comme si je ne savais pas que la première action de tout régime totalitaire est de fermer son pays aux journalistes, que le secret est le terreau de toutes les maltraitances… Comme si j'oubliais que l'ignorance, l'inculture, l'égoïsme sont les piliers de toute dictature… Il n'empêche, voir des images de la guerre d'Ossétie du Sud ne semble pas nous rendre ce conflit plus proche ou plus compréhensible, voir la récupération et la revente de métaux radioactifs de Tchernobyl par des miséreux russes ne nous donne aucun moyen de changer les choses, voir des hommes ou des femmes à demi enterrés et caillassés à mort nous donne envie de vomir et puis quoi ?… Nous en souviendrons nous au moment de régler des différents frontaliers, de construire une nouvelle centrale nucléaire, de tolérer des idéologies potentiellement barbares ? Se pourrait-il qu'à la sortie du festival chaque visiteur s'engage, devienne un militant, et, plus important sans doute, que tous ces nouveaux militants défendent la même cause ?
           Je crains un peu hélas que d'une part seuls viennent s'informer davantage ceux qui sont curieux et donc déjà très informés, que d'autre part après avoir découvert en gros plan le visage d'un enfant mort sous l'effondrement d'un immeuble nous ayons la gorge sèche au point… d'aller boire un soda sur la terrasse ombragée du Couvent des Minimes… Je m'effraye parfois en constatant le petit nombre de souvenirs que je garde des expositions précédentes, les images savent être aussi fortes qu'éphémères,  en apparence… Les horreurs commises à travers le monde sont telles qu'un individu lambda ne peut que baisser la tête, honteux, découragé, impuissant, ou pire encore, être par le flot d'images blindé contre l'empathie, mithridatisé… Nous reste à penser très fort qu'Edouard Herriot affirmait "La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié", et que Milan Kundera prétendait que "la mémoire ne filme pas, mais photographie" .
           Après tout, la culture se nourrit bien quand même de l'information, laquelle, comme les vaccins, génère à petites doses des anticorps contre la cruauté, la bêtise et les préjugés, on peut toujours espérer qu'à force, nos enfants développeront enfin un peu plus d'anticorps.…

dimanche 5 septembre 2010

Les bancs de la fac (6-10)

6.

- Passée la première année, ne me dites pas le contraire, les études de médecine, c’est l'autoroute… Longue distance, certes, mais sur autoroute…

- Je ne suis pas d'accord avec vous, monsieur Salmon, il y a des surprises.  Beaucoup d'employés ou de vendeurs ont été étudiants en médecine.  Le Dr Schweitzer fait de la balançoire dans leur crâne durant deux ou trois ans, après, paf, il se casse la gueule…

On le relève avec une fracture du col du fémur.  Dommage !

C'est dur et glissant un cerveau d'étudiant en médecine...

Une vraie patinoire...



7.

LUI:- Le Dr Schweitzer ? Qui çà le Dr Schweitzer ?

MOI: - Le BON Dr Schweitzer, l'hôpital de Lambaréné, le bon docteur blanc, soignant et sauvant les pauv'noi's dans la brrrousse, avec parcimonie et à bon escient.…

LUI: - Je ne te crois pas !

MOI:  - Pourquoi ?

LUI:  - Parsimoni, encore, c'est un corse, à la rigueur, mais Abonessian ? un arménien !?



8 .

Deux mille, dans un amphithéâtre de huit  cents  places.
Chapiteau géant.  Gradins de cirque romain.

Assises, genoux serrés, certaines filles.  Debout, des garçons surtout, vautrés, ou sur une fesse ou sur un pied.  Certains prêts à faire le coup de poing.  Allées surchargées.  Escaliers submergés.  Balcon noyé.  Brume de poussière et de fumée.  Les micros par dizaines, alignés sur l'estrade, comme des canards à la becquée.  Le chaudron lâche à chaque entrée un hoquet de tumulte.  Remugles de vestiaires.  Cris, sifflets, brouillons d'impatience, traînées de fou-rire.

Et puis, instantanément, le silence total.

Sur l'estrade, un  très  jeune  homme  en  noir,  cheveux  longs, écharpe rouge.

Toc toc, fait le micro.

- " A l'appel de tous les étudiants de gauche..."

Rugissements hystériques. Cacophonie de hurlements.  Sifflets stridents.  Glapissements de meute.  Martèlements de pieds sauvages.  Une avalanche.  C'est la curée...
L'appariteur le reconduit en coulisse, le sauve, l'élimine.…

Entrée du professeur: péniblement le grondement s'apaise, avec des soubresauts de bête blessée.  Cours sur les bactéries.  Le grand fauve écumant et convulsif se tapit, tête basse et soumis, et commence à écrire:

Lettre d'amour à la paramécie.



9.

Bernard peine à suivre le rythme.  Il essaye de copier les phrases de sa voisine. 
Elégante.
Maquillée au millimètre
Elle n'a pas l'air d'apprécier, soupire comme siffle la vipère.
En plus, il n'a certainement jamais vu quelqu'un écrire aussi petit...



10.

Vive les étudiants, ma mère...

Vous connaissez la chanson.

 Pas de Sida, en ce temps-là, dit le Dr Schweitzer, en clignant de son oeil
 gauche plus faible.