Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

Bienvenue

Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

lundi 31 octobre 2016

Halloween



           L’article très complet de Wikipedia indiqué par le lien ci-dessus vous dit à peu près tout sur cette tradition d’origine celte qui peine depuis son apparition il y a vingt ans chez nous à réellement percer en France, où la citrouille est  plus volontiers connue pour sa capacité à se transformer en carrosse pour les beaux yeux de Cendrillon. Vous y apprendrez les controverses suscitées par des motifs culturels, religieux, commerciaux ou même sécuritaires.

         Personnellement je n’y pense jamais, au grand désarroi des marmots qui le 31 octobre au soir n’oublient pas eux d’essayer de reconstituer leur stock de friandises espérant ensuite tenir jusqu’à Noël grâce à la cuillette du jour. Immanquablement c’est quelques secondes après m’être demandé qui peut bien sonner à la nuit tombée et avant même de découvrir les petits monstres déguisés piaffant d’impatience sur le palier que je réalise que j’ai encore oublié d’acheter des bonbons. 

         Parfois j’ai bien dans un placard quelques biscuits, carrés de chocolat ou pastilles aux fruits d’origine imprécise qui permettent alors de sauver la face, mais ce n’est pas fréquent, et les moineaux s’égaillent sans m’en vouloir outre mesure pour aller se poser sur le paillasson du voisin. Quand celui ci est généreux, ce qui est facile quand on est « branché » Halloween et pas trop étourdi, les petites pestes se donnent le mot, et leurs petits groupes reviennent sonner pour vider les réserves de « candies » du gentil voisin.

       Tiens justement ça sonne ! Et j’ai encore oublié ! «  Tant pis !» disent les premières petites sorcières grimées de rouge et noir, déjà prêtes à repartir…

       « Mais non intervient mon épouse depuis le 2è étage, il y a des paquets dans la cuisine, j’y avais pensé ! »

        Halloween, encore le jour de ma femme, n’empêche qu’elle est toujours à l’étage, et moi j’ai toutes les peines du monde à finir mon billet, j’en suis au 5e groupe de zombies masqués !…

jeudi 20 octobre 2016

Dodos (Les plaisirs simples 5)


       C’est d’une part bien sûr quand son âge se compte en jours l’activité principale de notre petit Solal (voir précédent billet). Laissons le dormir tout son saoul, en bougeant ses petites mains comme s’il répétait un discours….




         C’est aussi le diminutif affectueux qu’on employe sur les forums de pêche pour désigner les dorades royales, que certains nomment aussi dans leur enthousiasme les « belles au sourcil d’or ». 

        Des poissons qu’on recherche en particulier à cette époque de l’année car elles sont supposées essayer de regagner la haute mer à l’automne, quand l’eau plus profonde se refroidit moins vite que dans les étangs salés où elles ont passé l’été et pondu leur descendance. C’est à cette période que les professionnels tentent de remplir leurs filets et pour ce faire obtiennent des autorités un barrage temporaire des « graus » de ces étangs vers la mer. Les dodos trouvant l’issue condamnée errent en amont des barrages en des allers retours qui multiplient pour elles le risque d’être emmaillotées dans les nasses, ou de s’accrocher à l’hameçon des pêcheurs à la ligne qui envahissent alors les rives des étangs. Plus vous êtes proche du goulot de sortie, plus votre chance semble grande de tenter une proie. 

       Donc ces goulots de sortie sont presque aussi fréquentés que les Nouvelles Galeries en promotion de Noël. Des gendarmes viennent de temps en temps s’assurer que les zones interdites (les plus proches des barrages, tout en restant mal définies) soient respectées, tout comme la maille de 23 cms qu’exige la loi. L’ambiance est à la polémique:

 • entre pêcheurs et forces de l’ordre (z’avez rien d’autre  à faire qu’emmerder les gens pour 2 malheureux poissons ? C’est moins dangereux qu’aller dans les cités, hein ? …),

• entre pêcheurs loisir et pêcheurs pros (pfff y a des filets partout on  peut même pas pêcher… et pourquoi on voit sur vos étals des dodos qui font même pas 20cms ?), 

• ou entre pêcheurs à la ligne (et allez, il a encore croisé sa ligne et embrouillé la mienne, cet abruti sait pas lancer droit…  boudiou çui-là il occupe 200m à lui tout seul avec ses 6 cannes !)

     J’avais conté déjà la petite mésaventure que nous avions eue avec Raphaël quand je m’étais risqué à pêcher dans ces aquariums  car je voulais que sa patience limitée soit récompensée peut être plus facilement. Sans lui je n’ai aucune raison de pêcher au milieu de 50 autres en rang d’oignon, avec un oeil surveillant la maréchaussée. J’ai heureusement quelques autres « spots » bien moins fréquentés et finalement presque aussi productifs… quand les dodos veulent bien s’y trouver.

    Ce qui n’était pas le cas depuis quelques semaines et jusqu’à la semaine dernière, où pendant quelques jours cette pêche statique, parfois décourageante quand pendant des heures aucun frémissement autre que le vent ne fait bouger le scion des cannes, est redevenue intéressante, faisant renaitre l’excitation de la « touche » quand il faut attendre, un peu mais pas trop, ferrer, un  peu mais pas trop, et ramener avec une fermeté douce et progressive en priant pour  que le poisson ne se décroche pas avant d’avoir atteint la rive.

    Je n’ai pas encore ramené la GROSSE dont tout le monde rêve, celle dont le poids s’exprime en kilos, et je ne sais donc pas encore si la nouvelle épuisette dans laquelle j’ai investi « au cas où » me permettra de la mettre au sec sans casse, mais j’imagine la lutte, après avoir constaté la défense héroïque de plusieurs poissons entre une demie livre et une livre qui m’ont fait l’honneur de trouver mon  appât appétissant.

   Une dorade avec quelques cèpes poêlés, c’est délicieux, alors messieurs les champignons, décidez vous !



Allez pour le plaisir, ajout du 21/10 avec une de 500g et une de 630g. Faut absolument les cèpes !


lundi 10 octobre 2016

Solaire

C'était hier le 9/10/16 à 11h23, par une très belle journée ensoleillée.

Il s'appelle Solal. Son poids on s'en fiche mais tout le monde demande, alors il fait 3 kilos…


Et mon petit copain Raphaël va pouvoir jouer au grand avec lui !

jeudi 6 octobre 2016

Sur Face-de-bouc, je suis une chèvre…



       Fait pas beau, averses et orages prévus toute la journée, voiture chez le garagiste, donc conditions réunies pour un petit billet inutile.

        Le sujet  du jour: ce drôle de truc qu’est Facebook. Je m’y suis inscrit pour une  seule raison: avoir  des nouvelles de certains amis qui ne répondent jamais au téléphone ni aux mails et bizarrement sont beaucoup plus prolixes sur ce « réseau ». S’est greffé ensuite un  moyen pratique de signaler à ceux avec lesquels je suis « ami » sur ledit réseau  les billets de mon blog d’un seul clic.

        Mes amis facebook sont en ce qui me concerne aussi des amis, ou du moins des connaissances appréciées, dans la vraie vie. En gros donc 30 à 40 personnes car on en oublie sans doute un  paquet dont on ignore qu’ils sont aussi dans cette assemblée virtuelle. C’est simple, on localise un individu, on envoye une invitation, qui est acceptée ou non, et basta.

       A peu près une fois par semaine, je reçois une invitation de quelqu’un  que je ne connais ni d’Eve ni des dents. C’est à chaque fois une dame plutôt jeune, ± jolie, qui dit habiter Trifouilly les oies ou Saint Leonard  la balayette, et présente seulement quelques photos d’elle sur son mur personnel. Pourquoi moi? Mystère et hasard… Je décline l’invitation et c’est tout. « Sans doute des professionnelles en quête de client » me dis-je et je n’y pense plus.

       La dernière en date a fini par m’intriguer. Je reconnais un peu honteux que c’est surtout parce qu’il s’agit cette fois d’un véritable « avion de chasse », expression certes un peu macho mais qui m’amuse pour indiquer une vraie beauté. Comme les autres fois, une curiosité basique me fait jeter un  oeil sur son mur. La dame prétend habiter Los Angeles. Exit l’hypothèse de la professionnelle assez naïve pour me confondre avec DSK et espérer me voir prendre le premier vol pour une séance tarifée sur la côte Ouest  des USA.

       Je doute que mes yeux verts qui m’ont valu dans le  passé plus de succès féminins que ma masse musculaire soient très visibles sur  la photo de mon profil, d’autant que j’atteins  l’âge où les regards des dames sont un peu plus attirés par la poche du veston que par la couleur des yeux. Bref, je demande naïvement autour de moi pourquoi ce genre d’« invitation » sur facebook.

       Je vous laisse le temps de me rire au nez…

       Bon, réponse majoritaire: il y a sur facebook des gens qui collectionnent les amis. Plus ils en ont plus ils sont contents. Certains en ont des dizaines de milliers. 


       Ok, ça sert à quoi ? Ben, à se faire connaitre, à vendre, par ex des artistes leurs oeuvres, des mannequins leurs photos, des commerçants leurs produits, plus ils ont d’amis, meilleure sera la diffusion et donc seront leurs affaires. Soit, retour sur le mur de Melle Avion. 4 ou 5 photos d’elle, 5 amis affichés… Wow, ça va diffuser dur ! Certes hier elle n’en avait que 4 (non, non, c’est pas moi qui ai fait le 5è, langues de vipères)

      Il y a un début à tout, faut bien commencer un jour, me direz vous, peut être, alors  quoi ? Melle Avion recalée dans les agences de mannequins tente sa chance sur facebook ? Ben elles ont pas bon goût  les agences ! Allez, je vais laisser une semaine cette « invitation » en stand by, pour retourner voir la progression du nombre d’amis de la dame, qui devrait être exponentielle si vous avez raison… 

       - Ouais, ouais, on dit ça… pour revoir sa photo, surtout, non ? 

    Qui a osé ? Un clic et sera supprimé(e) de ma liste d’amis, et pis fétout !

Mais non chérie, bien sûr que c'est une blague ! 

Edit du lendemain:

       Ben vous avez faux, avec la théorie des collectionneurs, et je m'en doutais ! comme prévu suis retourné ce matin compter le nombre d'amis amassés par Melle Avion depuis 24H. Tiens, l'invitation en stand by avait disparu, plus fort, plus de compte pour Melle Avion… J'ai aussi jeté un oeil sur les comptes des 5 amis prétendus de la belle… qui eux existent encore, mais sur lesquels elle n'apparait plus non plus.

    Il s'agit donc probablement d'une tentative de Fishing, que je connaissais avec les mails et dont j'avais parlé dans ce billet

    Ce qui reste mystérieux est ce qu'en attendent exactement les escrocs sur facebook, où l'intérêt semble moins évident qu'avec les mails ? Sans doute la méthode est elle plus lente et plus insidieuse. On a le temps, on crée des échanges, progressivement peut être une complicité virtuelle, avant de se glisser dans des informations plus sensibles. Que les plus jeunes d'entre vous, pour lesquels Facebook ressemble à une grande famille, au sein de laquelle on dévoile parfois de son intimité, n'oublient pas qu'il s'agit aussi d'un jeu de marionnettes…

     





mardi 4 octobre 2016

BD

          
            Sous le libellé « littérature », oui m’sieurs dames, car celles dont je vais vous parler m’ont marqué plus que la plupart des bouquins lus cet été qui ne m’ont guère incité à écrire un billet sur eux.

       


          Une trilogie hilarante d’abord, Les vieux fourneaux , par Paul Cauuet (non il n'y a pas de faute) et Wilfrid Lupano, ou les aventures épicées de trois retraités amis d’enfance, ex-militants plutôt anarchistes dans leur jeunesse, et encore pétillants de malice et bourrés d’énergie. Fous rires assurés. Dessins très précis.




            J’ai découvert ensuite Guy Delisle qui conte avec une très grande simplicité des séjours effectués par lui même en Corée du Nord (Pyongyang) et en Birmanie (Chroniques birmanes). Il capte parfaitement et de façon tout à fait naturelle l’atmosphère sournoisement étouffante qui règne dans ces pays mal connus et fermés sur eux mêmes, avec un dessin économe étonnament efficace.





         Enfin je vous conseille les 4 tomes de Blast de Manu Larcenet : lui c’est tout un monde qu’il vous propose, entre cauchemar, hallucinations et discours très cohérent, à la fois effrayant, parfois glauque, avec des moments surprenants de poésie ou de tendresse comme des pépites dans les immondices, dans un scenario très construit et une conclusion qui réussit à surprendre le lecteur qui croyait son parcours parfaitement balisé. Une utilisation incroyable du noir et du sombre dans des dessins de toute beauté souvent très impressionnants.