Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

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Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

samedi 27 juin 2015

Mea culpa




           Signer une pétition hâtivement ne devrait plus être une erreur qu'on commet à mon âge, et qui plus est quand on est "dans la partie". C'est bien pourtant ce que j'ai fait il y a quelques jours, en me faisant piéger par celle que proposait le professeur Henri Joyeux.
         
         J'aurais beau jeu de prétendre avoir été influencé par le fait que ce chirurgien et cancérologue avait été mon professeur à la faculté, à qui j'avais eu l'occasion de "passer les instruments" en étant étudiant en stage au bloc opératoire lors de quelques interventions marathons qu'il réalisait avec un talent certain (ex: lobectomies du foie). J'avais eu l'occasion pourtant de déjà me méfier de ses théories sur le cancer qui à peu près toutes sont centrées sur l'alimentation, thème certes très porteur et probablement rémunérateur, mais non à ce point prioritaire, qui lui a permis de signer nombre de livres sur le sujet avec un côté systématique assez douteux. 

           J'ai réagi aussi de façon épidermique car depuis quelques années quand j'étais encore en activité, je déplorais effectivement à maintes reprises de prescrire un vaccin simplissime nommé DT polio, et de de voir revenir les patients pour cause de rupture de stock à répétition avec un vaccin plus sophistiqué et bien sûr beaucoup plus cher. Le lien menant à la signature de la pétition était simplement intitulé "Vaccin DT Polio, l'appel urgent": l'appât était en place.

           Mais bien sûr j'aurais dû être bien plus attentif aux arguments fallacieux qui suivaient au lieu de me contenter en les survolant d'un "ouais, bon, c'est pas encore fini ces histoires" quand l'éminent professeur remettait sur le tapis l'histoire de la sclérose en plaque et du vaccin contre l'hépatite B (dont je rappelle qu'aucun lien n'a été prouvé) ou celle de l'aluminium dans les vaccins responsable de (presque) tous les maux dans des attaques bien mal étayées.

           La substitution d'un vaccin par d'autres m'ayant souvent révolté, surtout pour des raisons économiques, j'ai cru que cette pétition me donnait l'occasion d'exprimer à postériori mon mécontentement, sans voir que j'étais manipulé pour grossir les rangs des "anti-vaccins", ce que mon parcours me conduit à refuser farouchement. Même si sporadiquement un vaccin peut avoir des effets délétères, en comparant avec les bénéfices il n'y a pas photo. Je me suis rendu compte de la dérive en voyant le "buzz" provoqué sur Internet, et en recevant ensuite à maintes reprises des mails non sollicités de "l'institut de médecine naturelle"du même H Joyeux.


        De nombreuses réactions mesurées et argumentées m'ont depuis prouvé que j'avais été "récupéré"pour un objectif sans doute moins noble que ma naïveté avait laissé dans l'ombre. J'ai beaucoup apprécié en particulier celle ci, du Dr Pillot, pédiatre, que je propose ensuite à qui veut la lire.

dimanche 14 juin 2015

Caramba, encore raté…



         Je n'ai pas d'explication rationnelle à l'avalanche d'échecs en finale que subit Clermont depuis des lustres. Dans les années 2000, il y avait à l'évidence un problème d'intelligence de jeu, qui semblait pourtant avoir disparu.

         Un match cadenassé cette fois, avec comme de plus en plus souvent prédominance de défenses féroces sur les attaques. Pas le moindre essai à déguster.

        Les absences de Cudmore, la poutre de soutien du pack, de Bonnaire, si adroit et intelligent, de Fofana, Davies, Nakaitaci à l'arrière ont quand même sans doute amputé le rendement de l'équipe. Bardy une fois de plus a coûté un carton jaune. Lopez n'a décidément pas une vision du jeu lui donnant l'envergure d'un patron de l'attaque à mon avis. Nalaga et Rougerie m'ont semblé l'ombre des grands joueurs qu'ils étaient. Stanley et Abendanon ont fait de leur mieux mais étaient attendus de pied ferme. Domingo et Zirakashvili, piliers pourtant expérimentés et redoutés, ont peiné comme des forçats. En face le Stade français, calme et déterminé, semblait décidé à laisser les jaunes s'enferrer dans des attaques un peu brouillonnes pour placer des contres en réussissant souvent à arracher le ballon ou en obtenant des pénaliés. L'équipe est arrivée au top de sa forme et de son organisation au moment des phases finales, comme savait si bien le faire Toulouse certaines fois.



        Clermont maudit, looser, chat noir, les moqueries à peine voilées vont fuser de toutes parts.  Les plus gentils parmi les amateurs de rugby s'apitoieront sur le sort qui s'acharne sur des jaunes tellement "méritants". En tout cas ce double échec de 2015 laissera cette fois  je le crains une blessure profonde dans le mental d'une équipe qui comme bien d'autres devra de plus renouveler ses cadres.