Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

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Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

samedi 17 décembre 2016

Yes we Cam



       Un petit jeu de mot simple et efficace, à l’image de son auteur le navigateur Jean Le Cam qui participe à cette régate planétaire ahurissante qu’est le Vendée Globe cette année avec sa succession quasi ininterrompue de tempêtes dans les mers australes, avec des vents de 40/50 noeuds que ce vieux loup de mer qualifie sans insister de « soutenus ».

       Je ne sais pas si mon maladroit baptême de l’eau que je vous avais conté dans « Majorquine » (voir le libellé voile sur ce blog si certains n'ont pas encore eu l'occasion d'en rigoler…) y est pour quelquechose, mais je suis fasciné par ce tour du monde. Je ne rêve évidemment pas pour autant de faire un challenge parfaitement impossible pour l’individu lambda, et les sommes gigantesques qui sponsorisent ces entreprises ne me le rendent pas par ailleurs si sympathique, mais c’est bien une « épreuve » dans tous les sens du terme, qu’un skipper a d’ailleurs qualifiée d’ « inhumaine », et dans laquelle les participants se trouvent sans cesse incités à dépasser ce qu’ils croient être leurs limites. 

      Avoir moi-même vécu une douzaine d’heures sur un petit voilier l’inconfort épuisant d’une mer formée et d’un vent pour moi « soutenu » (pardon maître Le Cam), dont le geste simple sur terre d’exonération et ses dommages collatéraux (bleus partout et le glauque mal de mer), me fait halluciner à imaginer la même chose puissance dix en intensité et en durée. La gestion du sommeil en tranches inférieures à l’heure par ces marins reste pour moi un  mystère inaccessible tout comme la capacité à grimper au mât sur un bateau qui tangue et roule ou à manipuler des voiles pesantes et matosser du matériel dans des creux de six mètres…

      Reste l’appréciation des prévisions météo et le routage, accessibles eux aux milliers de participants de la Virtual Reggata, un art essentiel aussi à la réussite pour les concurrents de la vraie course qui ne sont pas dans leur canapé…



... mais cet aspect vient bien après les « fondamentaux », à savoir les qualités de résistance physique hors du commun que tous semblent posséder. Regardez les vacations, ils en bavent des ronds de casquette et sourient à la caméra en évoquant « leur chance d’être là ».



     On comprend que le dernier arrivé aux Sables d’Olonne soit fêté au même titre que le premier, l’exploit est bien de terminer ce tour du monde, actuellement plus de 10 000kms les séparent !! mais les deux se verront probablement déceler par le médecin de la course cette particularité cachée faisant d’eux des extra-terrestres…

    Une petite video à suivre (zappez la pub au début) avec quelques séquences allant crescendo, mises bout à bout par « le roi Jean » (surnom de Jean Le Cam), et qui lui font dire simplement « ça fait un peu peur, mais c’est beau ». Puisque vous le dites, Mr Jean !




Images tempête à bord de Finistère Mer Vent... par VendeeGlobeTV