France 23 Australie 25 |
Sans aller jusqu’à dire comme Sylvain Marconnet que « pendant 4 ans sous l’ère Saint André le spectateur s’est emmerdé » (mais en le pensant), on doit constater qu’avec Guy Noves le jeu de l’équipe de France est nettement plus festif. Même la première mi-temps de France Australie qui a tant déçu ce perfectionniste a montré plus de jeu qu’au moins 4 matches réunis de l’ère précédente. Noves aime l’attaque, veut ses 3/4 libérés, inspirés et audacieux comme avec son Toulouse au meilleur niveau.
L’adage « le rugby commence devant » reste évidemment valable: pour que la cavalerie puisse s’élancer, il faut que le ballon ait été auparavant gagné. Sauf exceptions, toutes les équipes de haut niveau ont suffisamment de savoir faire pour ne pas être constamment dominées dans les mêlées et les touches. Et une mêlée surpuissante ou des sauteurs exceptionnnels suffisent rarement de nos jours à priver complètement l’adversaire de munitions.
C’est à mon sens quand le ballon se trouve au sol et qu’il se forme une mêlée spontanée (ruck) que les écarts maintenant se font, car la phase de jeu exige une grande vitesse d’exécution, une solidité à toute épreuve, une précision absolue, toutes choses nécessaires pour « gratter » la balle sans se faire pénaliser. Cela conduit en parallèle les attaquants à tenter de plus en plus les « offloads », transmettre le ballon après avoir été plaqué mais avant de se retrouver au sol. Ces gestes bien mieux maitrisés par les treizistes, popularisés au début par un Sonny Bill Williams, justement issu du rugby à treize, sont la marque de fabrique des All Blacks, qui enrhument maintes fois leurs opposants avec des passes acrobatiques qui déclenchent des applaudissements dans les stades du monde entier.
Les rucks et les passes après contact sont les points délicats à travailler encore et encore car c’est là que s’exprimera le plus le « skill » (la compétence) des équipes de classe mondiale. Ainsi, et c’est très encourageant, 26 offloads réussis par les français contre 8 aux australiens…A condition toutefois de ne pas oublier les fondamentaux, ex le 4 contre 2 négligé par Spedding (par ailleurs impressionnant d’énergie), ou le drop raté de Lopez, presque face aux poteaux, dont la principale difficulté semblait d’être tenté à la dernière seconde du match.
Dominer les éléments le plus pointus sans oublier les bases, c’est le prix de l’excellence. Me revient à ce sujet l’épanchement pleural que j’avais décelé en 5è année de médecine par mon travail basique de tâcheron, épanchement cette fois « oublié » par le chef de service, un cardiologue bardé de diplômes…
Edit du 27/11:
Inutile de faire un nouveau billet le titre du précédent reste adapté, sur la copie corrigée on mettra des "bien" à peu près partout sauf dans la finition.
Et face aux maitres néo zelandais l'attitude de Brice Dulin l'est aussi (adaptée): sourire pour le jeu retrouvé de l'équipe de France, bravo à la maitrise de l'adversaire qui en trois éclairs, mais sans génie particulier, s'est contenté de montrer avec un brin de condescendance "qui est le patron". Dura lex.
Edit du 27/11:
France 19-All Blacks 24 |
Et face aux maitres néo zelandais l'attitude de Brice Dulin l'est aussi (adaptée): sourire pour le jeu retrouvé de l'équipe de France, bravo à la maitrise de l'adversaire qui en trois éclairs, mais sans génie particulier, s'est contenté de montrer avec un brin de condescendance "qui est le patron". Dura lex.
Mais le tournoi des VI nations en progrès dans l'hémisphère Nord cet hiver risque d'être intéressant…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire