Cette année j’ai « obtenu mon Visa » de justesse, puisque ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai vu pour la première fois quelques expos. La chaleur écrasante m’avait tenu à l’écart du Couvent des Minimes et des autres lieux d’exposition, transformés en saunas par la foule et les 35°. La chaleur et aussi les séquelles mentales des tueries qu’a connues cette année notre pays.
Pas la peur que l’évènement soit la scène d’un nouveau carnage, les précautions étaient nombreuses et bien organisées, non, simplement la difficulté plus grande à voir encore et encore la souffrance des humains partout dans le monde. L’avantage dans ces conditions caniculaires serait à la rigueur de pouvoir déguiser les larmes en gouttes de sueur, larmes d’empathie ou d’impuissance ou de honte devant tant de malheurs.
Les images de Marie Dorigny ou de Yannis Behrakis ou de Aris Messinis sur les migrants sont tellement poignantes, celles de Valerio Dispuri sur le paco, la nouvelle drogue qui ravage les bidons villes l’Amérique du Sud expriment tant de désespoir et de misère…
Comme d’habitude dans Visa, quelques reportages permettent un peu de reprendre souffle. J’ai aimé pour ne citer qu’eux celui de Claire Allard sur les techniciens du spectacle, celui de Catalina Martin-Chico sur les nomades d’Iran
L’ensemble est comme d’habitude de grande qualité. La semaine prochaine est réservée aux scolaires, j’aimerais être mouche pour voir les expos qu’on va leur proposer, et surtout les réactions des enfants.
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