Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

Bienvenue

Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

mercredi 2 octobre 2013

Le cèpe se mérite


             Depuis la crête dite du Pla Segala, à un peu plus d'une heure 1/4 de franche grimpette depuis le col de Mantet, vous pouvez par temps clair voir le Canigou d'un côté 


Le Canigou

et (je pense, corrigez moi en cas d'erreur) le Peric de l'autre. 


Le pic Péric au fond (?)


            C'est toujours une de mes destinations favorites pour une recherche de cèpes, lesquels sont toujours bien fermes, parfumés et la plupart du temps exempts de vers, sans doute du fait de l'altitude et de la clarté des sous bois en bordure de crêtes.

               L'air y est extraordinairement pur, cette fois pas un souffle de vent, aucune averse, et le soleil plus calme en cette saison ne vous dessèche pas sur place. Nous n'avons pas vu âme qui vive, ni même cette fois le moindre troupeau. J'ai regretté l'absence de ma chienne, si heureuse dans la nature, et qu'un règlement selon moi excessif interdit dans cette zone. C'est pourtant un bâtard "berger de moutons", mais mon chien précédent, un labrit des Pyrénées, s'était déjà fait refuser, même si j'avais fait remarquer par dépit au garde qu'il était sans doute plus "du pays" que lui même… Quand vous arrivez en crête, une longue liste d'interdictions est d'ailleurs affichée sur une pancarte en bois, et, au départ du col, alors qu'une piste superbe rejoint Prats de Mollo, elle est bien sûr interdite aux 4*4 non ONF… Trop d'interdits prétendant protéger la liberté vont la tuer, c'est certain, retournons en ville nous entasser dans les bars, les parkings et les supermarchés…

               Bizarrement, la "retraite" professionnelle semble multiplier les tâches annexes auxquelles on échappait facilement sans doute grâce au bouclier prétexte du travail. Les caprices de la météo décidément déboussolée aidant, les sorties champignons que j'imaginais multiples et décomplexées du fait de mon fameux "temps libre" se révèlent cette année plutôt rares … Et habituellement, il est bien trop tard le 1er octobre pour prétendre rapporter une cueillette à 2000 m d'altitude…

               Mais l'étonnante chaleur de Septembre après celle  plus habituelle d'Août nous ont incités, 2 amis et moi, à tenter le coup, par une journée de beau temps limpide. Il avait plu quelques jours avant. Nous n'avons pas battu de record, mais avons réussi chacun un demi panier de specimens toujours aussi bien formés et denses, même si, solitaires, nous obligeant à des zigzags gourmands en énergie dans la pente, ils étaient loin de se rendre facilement. Comme mes meilleurs endroits étaient somme toute assez peu productifs, nous avons opté pour un retour différent de l'aller, que je savais fort pentu par endroits, mais également généreux certaines années. 

           Hélas le bois avait bien changé depuis ma dernière visite il y a 2 ou 3 ans, les buissons de rhododendrons étaient devenus très envahissants, les arbres morts d'une forêt saccagée par les intempéries des derniers hivers transformaient ces pentes en parcours du combattant. Quelques girolles et roubillous nous lançaient parfois un clin d'oeil qui ne rassurait pas forcément mes compagnons, lesquels commençaient à craindre "de descendre trop bas et rater la piste", questionnant de plus en plus souvent mes capacités à les ramener à bon port. Sans souci par rapport à la fameuse piste, dont je savais que nous ne pouvions la rater vu la conformation de la montagne, j'étais avare de réponses car en revanche j'étais beaucoup moins sûr de descendre au meilleur endroit pour les champignons tant le sous bois me semblait changé… Restant dignes, mes compagnons n'en étaient pas moins légèrement anxieux, car les gros nuages blancs comme d'habitude en fin d'après midi, montaient lentement de la vallée…

             En atteignant la fameuse piste, j'ai pû constater, secrètement désolé, que nous avions peut être effectivement raté la zone la plus favorable d'une centaine de mètres, et nous avons aussi constaté, à notre fatigue et cette fois tous les 3, que se coltiner 7h de crapahut entre 1700 et 2200m d'altitude sans entrainement autre que des matinées de plage et de baignade en Août, était sans doute un peu présomptueux, même pour des retraités primesautiers dans notre genre.…
   

Vérifiez bien avant de vous appuyer sur l'arbre que ce geste un peu irréfléchi n'est pas interdit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire