Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

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Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

dimanche 31 décembre 2017

Bonne année

      Beaucoup d'entre vous connaissent sans doute, mais je ne résiste pas au plaisir de  vous proposer cette video:

      Je n'arrive pas à vous la montrer directement sans vous obliger à cliquer sur le lien, mais je suis obligé d'en passer par là, peut être pour des raisons de droits (?)



Dinner for one (sous titrée en français): le souper d'anniversaire d'une vieille dame anglaise en compagnie de 4 de ses meilleurs amis… décédés, charge au majordome de les faire revivre de son mieux.








mercredi 27 décembre 2017

Noël du XV de France


- Limogeage de l'entraineur Guy Noves, c'est le cadeau de fin d'année ?

- Ah! je sais pas, demandez à côté plutôt…


- Pensez vous ! un simple hasard de calendrier… 
  Un bon article ici

mardi 5 décembre 2017

Fais gaffe, père Noël…



           Je ne sais pas vous, mais pour ma part je commence à être gavé par le marronnier des médias, chaque nouveau jour apportant sa dose de scandales sexuels, des affaires de pédophilie aux histoires de viol et de harcèlement. 

        Bien sûr voir des fauves démasqués, trop longtemps protégés par leur pouvoir ou leur statut social, est très important, encore faut-il ne pas tout mettre dans le même panier, sinon dire à une copine qu’elle est jolie nécessitera bientôt un avertissement préalable « ceci n’est pas du harcèlement », et le père Noël s’il est prudent devra refuser toute photo le montrant avec un enfant sur les genoux… 

        Un parfum « d’ordre moral » imprègne l’atmosphère de façon assez désagréable, reflet pâlot certes mais malgré tout peu engageant des jougs impitoyables faussement moralistes des pays totalitaires passés ou présents. La porte ouverte à la mythomanie  ou à des interprétations plus ou moins paranoïaques comme celle que j’ai tenté d’illustrer dans cette nouvelle.

lundi 13 novembre 2017

Coaching mental et rugby



     Après avoir vu et le test match France-All blacks et le match USAP-Grenoble, j’ai constaté une fois de plus l’importance du mental dans la performance d’une équipe, sans pour autant décoder comment se crée un cercle vicieux ou vertueux.

       Il est vraiment étonnant de voir une équipe aussi dominée que la France l’a été en première mi-temps mettre à son tour ensuite sous pression les mêmes adversaires pourtant très expérimentés, jusque là impériaux, ou bien une équipe de l’USAP passer 40 points au leader de proD2 15j après en avoir encaissé aussi 40 face au 3è de la poule…

        Le fait de jouer à domicile est classiquement un gros avantage et il n’est pas rare de voir A mettre une pile à B en jouant chez lui et recevoir la même ou pire au match retour chez B. On peut concevoir que le déplacement, l’ambiance d’un stade hostile, les provocations plus faciles des joueurs se sentant « chez eux », l’arbitrage parfois « à la maison »  facilitent ces écarts parfois spectaculaires entre matchs aller et retour, et expliquent de fameuses « remontadas ».

       Mais les matchs dont je parle au début ont tous eu lieu à domicile.

       L’EDF était sensée s’étalonner après des périodes de travail soutenu, avec une motivation à bloc, dans la perspective de la future coupe du monde à échéance de 2 ans, et s’est montrée apathique et comme soumise, on aurait dit qu’elle regardait les blacks, qui certes jouaient à la perfection, jongler avec la balle pendant 40 minutes. Un joueur a confessé qu’on leur avait « remonté les bretelles » à la mi-temps. 

       Quand on jouait mal au bahut, parce que l’ouvreur pensait à sa petite amie, les piliers à la colle de 2h qui suivrait le match, l’arrière au zero en maths qu’il devrait justifier devant son père, une bonne gueulante à la mi-temps pouvait suffire pour ressouder le groupe. Mais on peine à croire que des professionnels responsables, gagnant des sommes conséquentes, s’entrainant à longueur d’année, puissent réagir à des soufflons comme des gamins de 3è… Il faut croire que si, sinon les aboiements d’un Fouroux ou les colères d’un Laporte ne seraient pas devenus célèbres.

      Je vois mal le staff actuel de l’USAP entrer dans une colère noire contre ses joueurs (même si Arlettaz est du genre nerveux) pour transformer le jeu d’un groupe maladroit et désemparé en une prestation presque digne du top 14 deux semaines après. Mystère des matchs où tout roule ou au contraire rien ne va...

       L’EDF et l’USAP ont-ils un ou des coaches mentaux efficaces ? Les sports individuels font de plus en plus appel à des « spécialistes » de la psychologie, du tennis au ski en passant par le poker ou la F1. Mais une équipe est évidemment plus délicate à optimiser, au rugby c’est souvent 30 types dont il faut décortiquer le passé, les éléments charnières, les motivations, le fonctionnement, pour tenter d’obtenir des interactions positives entre ces individualités et un amalgame performant. Une vraie gageure… Cet article de rugbyrama montre un peu combien la tâche parait délicate . C’est bien pourquoi j’ai posé la question « coaches mentaux efficaces ? »

      Les Blacks font eux du rugby une vraie religion, depuis leur petite enfance, c’est grosso modo rugby pour tous dès l’âge de la marche, ce qui fait que 90% des ados interrogés répondent que leur plus grand rêve est de porter la célèbre tenue noire. On ne pourra pas rivaliser avec une telle passion, d’autant que (si l’anglais ne vous rebute pas) cet article du nzherald montre que les neozelandais vont parfois chercher très loin leur « amour du maillot »  aux frontières du nationalisme. 

      Mais après avoir éliminé, comme il faut souvent le faire quand un domaine est nouveau, les usurpateurs incompétents et autres gourous, ce qui passe par une filière peut être plus spécialisée que les formations actuelles (STAPS, cursus de psycho + compétences sportives, on voit ici que les voies sont un peu brouillonnes )  le coach mental compétent ne semblerait pas inutile pour limiter l’amplitude oscillatoire des équipes « à réactions » qui comme l’USAP ou l’EDF sont capables parfois du meilleur et souvent du pire.



mercredi 11 octobre 2017

Ne soyez pas influenzés




           Virus grippal= virus influenza d'où le titre de ce billet. Après lecture de cet article qui a rappelé au toubib que je reste qu’effectivement les réticences à se faire vacciner étaient relativement fréquentes, et pour de mauvaises raisons, j'ai eu envie de proposer un petit complément.

           Objection 1: « je n’ai jamais eu la grippe, alors je ne vais pas me faire injecter volontairement un virus »

      En fait on n’injecte plus depuis des années un virus entier même inactivé (tué), qui dans les premiers temps pouvait de fait être mal toléré par certaines personnes en particulier des asthmatiques, mais des fragments de plusieurs mutations de ce virus toujours inactivé (qui évolue sans cesse). On ne garde que des protéines de pouvoir antigénique (capables de faire sécréter nos anticorps de défense) et en aucun cas on n’inocule un virus actif. Et les asthmatiques sont d’autant plus concernés par la vaccination qu’ils ont un système broncho-pulmonaire fragilisé. Enfin ne jamais avoir rencontré la grippe, c’est comme ne jamais avoir eu d’accident, c’est une chance mais ne préjuge pas du futur.

          Objection 2: « je me suis fait vacciner l’an dernier, pourtant j’ai attrapé la grippe »

- il arrive comme cela s’est produit je crois en hiver 2015-2016 que le virus mute encore après la mise au point du vaccin. Son efficacité est alors évidemment en partie affectée, éventualité qui reste rare.

- plus souvent la personne qui croit avoir attrapé la grippe a souffert en fait d’une virose ORL et respiratoire « cousine » qui donne un tableau grippal mais n’est pas la « vraie » grippe. Ces virus sont nombreux (adenovirus, rhinovirus, virus respiratoire syncitial…) et la majorité du temps bien moins dangereux que la vraie grippe. 

- Complique encore les choses le fait que ces virus sont souvent actifs en automne hiver, et sévissent en période de vaccinations, où certains se vaccinent en incubant par exemple un rhinovirus, ce qui entraine alors l’objection 3

          Objection 3: « je me suis fait vacciner, et ça m’a donné la grippe »

Et le patient ayant objecté 1 opine du chef en ajoutant « vous voyez ! »

          Non, n’oubliez pas que la grippe tue (près de 15000 morts en hiver 16/17, autant que la canicule de 2003). Ses attentats à elle sont discrets et peu médiatisés mais bien plus massifs que les attaques terroristes. Plus vous êtes âgé et/ou fragile, plus plus avez de risques de faire une grippe grave. Le vaccin n’est certes pas une assurance tous risques, il ne « marchera » jamais à 100%, mais il est maintenant parfaitement toléré et c’est une arme réelle dont vous auriez bien tort de vous priver (à exclure seuls les rarissimes allergiques à l’oeuf ou d’autres composants du vaccin). Il peut aussi en "bonus" en partie renforcer vos défenses immunitaires contre les rhumes et autres virus « cousins ».

       Pour aller plus loin dans la connaissance de la grippe, voir ici 

Mais non, c'est juste un rhube…

vendredi 29 septembre 2017

Le changement climatique, c’est au poker aussi…



         Dans mes activités ludiques favorites, maintenant que je n’ai plus de contraintes professionnelles, le changement de climat est palpable:















          • A la pêche, le comportement des poissons est de plus en plus erratique, et je trouve de plus en plus compliqué de trouver les spots favorables quand de longues périodes de vents forts, de direction changeante, perturbent et même annulent les séances,  quand la canicule d’été oblige à se lever de nuit pour tenter de profiter de quelques moments favorables au point du jour,  quand les poissons ne se trouvent pas aux endroits où ils se trouvaient traditionnellement selon les périodes de l’année. Quelques prises correctes consolent à peine des bredouilles fréquentes.















         •  La cueillette des champignons est une catastrophe: j’ai déjà expliqué avoir abandonné la passionnante recherche des truffes « sauvages » tant les périodes de sécheresse ont détruit le mycélium des truffières naturelles qui produisaient  avant, sans l’aide d’arrosages de la main de l’homme. Les cèpes et les girolles qui enchantaient nos mois de juillet et août en moyenne altitude sont aux abonnés absents. Restent les morilles au printemps, mais leur période de ramassage est bien courte, et le manque d’eau touche aussi de plus en plus cette saison.



 

           • Enfin le poker on line a lui aussi bien changé: il y a longtemps que je n’ai pas fait de billet sur le sujet, mais je m’amuse toujours un peu à ce jeu, même s’il m’est maintenant impossible de gagner plus que des clopinettes. Moi qui de temps en temps réjouissais les enfants avec une somme sympa, ou pouvais m’offrir un petit plaisir en suis réduit à me satisfaire de n’avoir pas encore ruiné ma cagnotte. Je me suis beaucoup interrogé sur cette évolution, en refusant l’explication de « trucage » qui révolte les forums de poker. 

- Les joueurs ont certainement beaucoup progressé, dans une proportion sans doute bien plus importante que moi qui pourtant  semble avoir étoffé aussi mon jeu, et appris au fil du temps à mieux décoder les pièges comme les situations favorables.

- Quand on retire comme je l’ai fait les quelques gains dignes de ce nom qui parsemaient mon parcours il y a quelques années, on se retrouve avec une ou des bankrolls ne permettant que de jouer des micros buy in, ben les champs de joueurs sont énormes et la variance aussi… Et ce ne sont peut être pas les joueurs ayant le plus progressé qui sont les plus dangereux dans ces compétitions.

Car les tournois restent mon  terrain de jeu exclusif, c’est peu  dire que le cash game m’ennuye, rien que d’en parler je baille. 

Mais je commence à m’ennuyer aussi sérieusement en tournoi, avec l’impression de battre chaque fois le record de longueur des séries de mains injouables. Avec LA grosse main suivante aussi séduisante qu’un colis piégé… Je veux bien admettre que ce soit  une fausse impression générée par le manque de réussite, qui doit extirper ma paranoïa de sa cachette, défaut que je n’ai néanmoins jamais jugé boursouflé chez moi. Chaque besogneux est persuadé d’être le plus malchanceux de la terre. 

On me dira que mon volume de jeu anémique devrait me faire taire. C’est vrai qu’il est ridicule (1 ou 2 tournois micro 5j/7 en moyenne) mais il l’a toujours été, même quand ça allait bien mieux, et mon pourcentage d’ITM reste entre 20 et 30%. Seulement ITM (In The Money) veut dire maintenant gagner de quoi s’acheter un carambar et jamais plus. Alors que, je n’ai pas rêvé, gagner un tournoi à 1 euro peut toujours en rapporter plus de 200… 

C’est comme ça, le temps change aussi au poker. A la limite je préfèrerais que ce soit « rigged » (truqué) ou qu’au moins on dise: pas de versement, pas de gain significatif, pas de bras, pas de chocolat, monsieur, vous êtes bridé, c’est un choix, nous ne sommes pas des philantropes…. Parce que se remettre en cause sans cesse sans trouver de réponse satisfaisante est désagréable…

Si votre panier de champignons était vide alors que le congélateur du voisin est plein, ou que vous relâchiez des bébés dorades quand le pêcheur en face en a pris trois d’un kilo, là vous sauriez que le climat n’y est pour rien, votre ego serait un peu froissé, mais vous sauriez que bosser le truc pourra vraiment changer des choses… Donc si vous au contraire gagnez plus qu’avant en micro sans "faire  du volume », je suis toute ouïe…



dimanche 10 septembre 2017

Visa 2017




          Cette année encore et pour  la 29e fois, Visa nous force à ouvrir les yeux sur un monde de fureurs et de misères. De moins en moins nombreux sont ceux qui critiquent ou détournent pudiquement leur regard de réalités qui semblent insupportables à vivre. Tous les reportages sont toujours de grande qualité, et si j’en relève quelques uns ce n’est pas pour les hiérarchiser mais pour souligner ce qu’ils apportent de plus que les « informations » accessibles pourtant quotidiennement.

        Ainsi le reportage de Laurent Van der Stockt sur la bataille de Mossoul  fait bien ressentir à quel point la guerre avec Daesh ne respecte plus aucun code et ligote les malheureux civils à l’exacte intersection des combats, là où se croisent les bombes, les tirs de snipers, les voitures suicides (700 comptabilisées !) et les exécutions arbitraires. Jamais la notion de « guerre totale » ne m’était apparue plus clairement. Dans la même veine, ce reportage impressionnant peut être complété par celui de Lorenzo Meloni sur la chute du califat  , et celui d’Alvaro Canovas sur la reconquête de Mossoul 

      Si (comme Trump ?) vous avez du mal à vous représenter le changement climatique et les menaces de la montée des eaux, Vlad Sokhin dans Warm waters  vous place le nez à quelques mètres d’un rivage que vous croyiez immobile de toute éternité mais maintenant menace l’étage de votre maison. Vous n’avez pas d’étage et vous n’avez qu’une cabane, n’avez pas d’autre endroit pour vivre ? heureusement vous allez construire une digue avec des matériaux de récupération…

      Je suis médecin, certes à distance de ma vie professionnelle, mais je lis encore des articles médicaux. Alors pourquoi ai-je dû attendre ce festival pour découvrir le CKDu, affection sans doute multifactorielle d’origine encore imprécise entrainant une gravissime insuffisance rénale, qui tue au Nicaragua, au Salvador, au Sri Lanka, en Inde, dans les 2 premiers pays  plus que le SIDA, le diabète et le cancer réunis, et bien sûr des populations pauvres, surtout des ouvriers agricoles. Ed kashi explique très bien cette nouvelle "épidémie"

     Pour souffler un peu, même si vous n’échapperez pas au spectacle de conditions de vie tout de même proches de la misère, atténuées un peu par une certaine liberté, allez voir le magnifique reportage de Ferhat Bouda sur les Berbères au Maroc.


     Comme je vous l’ai dit, il y a d’autres pépites dont je ne vais pas faire le catalogue, vous pouvez vous rendre sur le site du festival pour le feuilleter, et il vous reste une semaine pour venir voir ce remarquable cru de Visa.

    En "bonus" à ce billet, je vous joins un article qui traite de l'énorme impact parfois d'une simple photo, et raconte une troublante histoire, une photo dont je pense que vous vous souvenez comme moi, et pourtant date de 1968 (l'exécution d'un membre du vietcong en pleine rue) On notera que ce type de scène atroce doit être courante en Irak ou en Syrie actuellement, mais l'éthique des journalistes actuels a sans doute pitié de nous.