Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

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Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

mardi 13 octobre 2015

Coupe du monde: que retenir après les poules ?





•   …  Que le coq n'a pas de quoi faire le fier (bon, ok, je sors…)

•     Que les "petites équipes" sont en progrès, sans avoir encore un effectif leur permettant de rivaliser sur un match entier. Mais la  victoire du Japon  sur les tracteurs sud af était superbe, ces derniers avaient manifestement la grosse tête en plus de leurs gros  bras. Un pack qui tient la  route, des lignes arrières vives, adroites et non stéréotypées, quel match plaisant.

     Tout comme était plaisante la solidarité de tous les instants de l'équipe georgienne.

     N'empêche à la  sortie on retrouve à peu près toujours les mêmes, l'Angleterre s'est pris les pieds dans le gazon, elle sera remplacée par l'Ecosse, un peu moins huppée sans qu'il y ait un monde d'écart.

   PSA se retrouve habillé pour l'hiver, après la défaite devant l'Irlande, dont le jeu très complet va augmenter la cote auprès des bookmakers.  Il a  l'habitude, de  toute façon être sélectionneur  en France fait de vous la tête de  turc obligatoire. Je suis curieux de savoir ce qui attend Noves après l'état de grâce que lui vaudra sa réputation toulousaine.

       Conjugués à tous les  modes, on aura droit à tous les gri-gris habituels pour conjurer le  sort: on est la bête noire des "tout noirs", sur un match on peut battre n'importe qui, etc…

       Personnellement ce qui me désole est l'indigence des lignes arrières, qui  donnent toujours  l'impression de vouloir  réciter une leçon en hésitant et/ou en ayant peur de se faire taper sur les doigts. Quand ils choisissent enfin une  option, le ballon est déjà perdu. Et je pense toujours que Lagisquet (dont on ne parle pas) qui les entraine avait la responsabilité des arrières de Biarritz quand le jeu de cette équipe est devenu prévisible et ennuyeux…

      Ah! ces rucks, j'ai beau scruter ces pelotes de bras qui enserrent le ballon dans leurs poutrelles, je n'arrive toujours pas à bien voir pourquoi ce  bras avait  raison tandis que cet autre était pénalisable… J'ai pourtant l'impression que l'excellence dans cet exercice du ruck sera la première qualité du futur champion.

     Mais si quelques éclairs, comme le deuxième essai superbe de l'ouvreur australien contre l'Angleterre, illuminent le jeu, le spectateur ne s'en plaindra pas.

samedi 5 septembre 2015

Visa pour ?





           Après cet été étouffant, ne comptez pas respirer un bol d'air frais en vous rendant au festival annuel du photojournalisme,  d'année en année plus reconnu dans le monde, toujours aussi exigeant en qualité par les yeux de l'équipe de Jean François Leroy et les mains des techniciens chargés des somptueux tirages papier qui habillent les murs de nos bâtiments historiques.

            Si les thèmes ne changent guère (conflits, exodes, épidémies, catastrophes naturelles, misère) un accent particulier est mis sur la détresse des migrants, la grande question toujours sans réponses satisfaisantes qui secoue actuellement l'Europe. Ces gens qui par milliers ne savent où se rendre, se "contentant" de fuir terrorisés leurs pays mis à feu et à sang par la sauvagerie et la cruauté sadique de crimes inimaginables souvent commis au nom d'un Dieu prétexte.

           Si une photo devait illustrer pour moi cette session 2015, mis à part bien sûr ce cliché terrible du petit syrien mort sur la plage, que l'actualité a glissé au moment de Visa comme un colis piégé, ce serait cette photo de Bülent Kiliç  où se lit toute la détresse du monde présent et à venir.

                         


         Tous les reportages ont comme d'habitude une valeur informative précieuse. M'ont marqué tout particulièrement:

- celui de Daniel Berehulak  sur l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'ouest, comme un retour vers les grandes pandémies de peste du Moyen Age

- celui de Pascal Maitre  sur le fleuve Congo, monstre nourricier et Minotaure de l'Afrique

- celui d'Alfred Yaghobzadeh  sur ces femmes yézidies devenues combattantes pour tenter d'échapper au martyre que leur font vivre les brutes sanguinaires de Daech.

          Amusant et triste aussi ce petit trajet à l'intérieur d'Hara Kiri, l'ancêtre de Charlie Hebdo décimé par les sauvages, qui éclairait de son  humour ravageur nos années d'étudiants (Arnaud Baumann et Xavier Lambours), émouvants les clichés de Nancy Borowicz qui rend hommage à ses parents soignés ensemble pour un cancer et décédés à un an d'intervalle.

         Pour respirer un peu, vous pouvez voir le superbe voyage que propose Juan Manuel Castro Prieto à travers le Pérou, et le surprenant reportage de Stephanie Sinclair sur les Kumaris, poupées sacrées et choyées passant hélas leur enfance dans une bonbonnière saturée de protocoles rigides, petites déesses vivantes du Nepal… 



jeudi 30 juillet 2015

Sur le pont…



… d'Avignon, on y danse peut être encore, mais tard dans la nuit alors, ou au lever du jour, vu la chaleur écrasante cette année. L'absence hélas définitive de notre amie H, la fournaise, des pré-choix perturbés par nombre de contraintes pour nos hôtes cette fois très occupés en ce mois de Juillet ont fait que nous n'étions pas franchement au taquet cette fois sur les spectacles, 1300 à voir par jour messieurs dames s'il vous plait...



              Nous avons même consacré une journée aux rencontres de la photographie d'Arles, une bien jolie petite ville, que vous pouvez voir jusqu'au 20 septembre : vite fait, ne ratez pas notamment si vous vous y rendez:

Martin Gusinde: photographe anthropologue témoin privilégié de la vie des sociétés anciennes de la Terre de feu (les "indiens" de cette région où il était missionnaire dans les années 20)

- Une exposition étonnante de huit photographes japonais.

- Un reportage sur les paradis fiscaux qui déconstruit les images "sable et cocotiers"et fait ressortir l'invraisemblable puissance de ces monstrueuses richesses "offshore" et occultes.

- Une rétrospective, pour les spécialistes, du travail de Stephen Shore, qui ne  m'a pas ébloui personnellement, mais ce photographe aurait influencé plusieurs générations de ses collègues (d'où le "pour les initiés").

              Pour revenir au théâtre, vous pourrez peut être voir entre autres, comme nous avec plaisir,  en d'autres lieux:

 - "Amok" récit halluciné d'une folle passion d'après le texte magnifique de Stefan Sweig, mise en scène Caroline Darnay, parfaitement porté par Alexis Moncorgé qui n'est autre que le petit fils de Gabin.




- "Cuando vuelva a  casa voy a ser otro" de Mariano Pensotti (spectacle IN): un thème très intéressant de va et vient entre passé et présent, à partir d'une histoire vraie d'objets personnels retrouvés 40 ans après, souvent révolus mais pourtant porteurs de mythes familiaux ou personnels continuant d'influencer longtemps après l'individu. L'ensemble est un peu brouillon et pas toujours simple à suivre, mais reste digne d'intérêt.

- deux pièces d'Alexis Michalik : - "Le cercle des illusionnistes" retraçant le fil  menant de Houdin  à Melies .
                                                     - "Le porteur d'histoire''  un récit à tiroirs, une promenade entre réel et imaginaire où on demande au spectateur de se laisser aller à accepter de mélanger les deux.

- "Les deux frères et les lions"de Hédi de Tillette de Clermont-Tonnerre (j'adore ce genre de patronyme !)  ou comment deux petits voyous "cockney" deviennent milliardaires et finissent par faire abolir pour de mauvaises raisons le féodal droit normand  en vigueur sur une île dont ils se sont rendus propriétaires.



- "Ensemble" de et par Fabio Marra avec notamment Catherine Arditi, histoire pudique et parfaitement réaliste des ambiguités d'une relation fusionnelle entre une mère et son fils handicapé et des conséquences sur le cercle familial. Une situation rencontrée plusieurs fois dans l'exercice de mon métier que j'ai trouvée rendue à la perfection.



A l'année prochaine !


samedi 27 juin 2015

Mea culpa




           Signer une pétition hâtivement ne devrait plus être une erreur qu'on commet à mon âge, et qui plus est quand on est "dans la partie". C'est bien pourtant ce que j'ai fait il y a quelques jours, en me faisant piéger par celle que proposait le professeur Henri Joyeux.
         
         J'aurais beau jeu de prétendre avoir été influencé par le fait que ce chirurgien et cancérologue avait été mon professeur à la faculté, à qui j'avais eu l'occasion de "passer les instruments" en étant étudiant en stage au bloc opératoire lors de quelques interventions marathons qu'il réalisait avec un talent certain (ex: lobectomies du foie). J'avais eu l'occasion pourtant de déjà me méfier de ses théories sur le cancer qui à peu près toutes sont centrées sur l'alimentation, thème certes très porteur et probablement rémunérateur, mais non à ce point prioritaire, qui lui a permis de signer nombre de livres sur le sujet avec un côté systématique assez douteux. 

           J'ai réagi aussi de façon épidermique car depuis quelques années quand j'étais encore en activité, je déplorais effectivement à maintes reprises de prescrire un vaccin simplissime nommé DT polio, et de de voir revenir les patients pour cause de rupture de stock à répétition avec un vaccin plus sophistiqué et bien sûr beaucoup plus cher. Le lien menant à la signature de la pétition était simplement intitulé "Vaccin DT Polio, l'appel urgent": l'appât était en place.

           Mais bien sûr j'aurais dû être bien plus attentif aux arguments fallacieux qui suivaient au lieu de me contenter en les survolant d'un "ouais, bon, c'est pas encore fini ces histoires" quand l'éminent professeur remettait sur le tapis l'histoire de la sclérose en plaque et du vaccin contre l'hépatite B (dont je rappelle qu'aucun lien n'a été prouvé) ou celle de l'aluminium dans les vaccins responsable de (presque) tous les maux dans des attaques bien mal étayées.

           La substitution d'un vaccin par d'autres m'ayant souvent révolté, surtout pour des raisons économiques, j'ai cru que cette pétition me donnait l'occasion d'exprimer à postériori mon mécontentement, sans voir que j'étais manipulé pour grossir les rangs des "anti-vaccins", ce que mon parcours me conduit à refuser farouchement. Même si sporadiquement un vaccin peut avoir des effets délétères, en comparant avec les bénéfices il n'y a pas photo. Je me suis rendu compte de la dérive en voyant le "buzz" provoqué sur Internet, et en recevant ensuite à maintes reprises des mails non sollicités de "l'institut de médecine naturelle"du même H Joyeux.


        De nombreuses réactions mesurées et argumentées m'ont depuis prouvé que j'avais été "récupéré"pour un objectif sans doute moins noble que ma naïveté avait laissé dans l'ombre. J'ai beaucoup apprécié en particulier celle ci, du Dr Pillot, pédiatre, que je propose ensuite à qui veut la lire.

dimanche 14 juin 2015

Caramba, encore raté…



         Je n'ai pas d'explication rationnelle à l'avalanche d'échecs en finale que subit Clermont depuis des lustres. Dans les années 2000, il y avait à l'évidence un problème d'intelligence de jeu, qui semblait pourtant avoir disparu.

         Un match cadenassé cette fois, avec comme de plus en plus souvent prédominance de défenses féroces sur les attaques. Pas le moindre essai à déguster.

        Les absences de Cudmore, la poutre de soutien du pack, de Bonnaire, si adroit et intelligent, de Fofana, Davies, Nakaitaci à l'arrière ont quand même sans doute amputé le rendement de l'équipe. Bardy une fois de plus a coûté un carton jaune. Lopez n'a décidément pas une vision du jeu lui donnant l'envergure d'un patron de l'attaque à mon avis. Nalaga et Rougerie m'ont semblé l'ombre des grands joueurs qu'ils étaient. Stanley et Abendanon ont fait de leur mieux mais étaient attendus de pied ferme. Domingo et Zirakashvili, piliers pourtant expérimentés et redoutés, ont peiné comme des forçats. En face le Stade français, calme et déterminé, semblait décidé à laisser les jaunes s'enferrer dans des attaques un peu brouillonnes pour placer des contres en réussissant souvent à arracher le ballon ou en obtenant des pénaliés. L'équipe est arrivée au top de sa forme et de son organisation au moment des phases finales, comme savait si bien le faire Toulouse certaines fois.



        Clermont maudit, looser, chat noir, les moqueries à peine voilées vont fuser de toutes parts.  Les plus gentils parmi les amateurs de rugby s'apitoieront sur le sort qui s'acharne sur des jaunes tellement "méritants". En tout cas ce double échec de 2015 laissera cette fois  je le crains une blessure profonde dans le mental d'une équipe qui comme bien d'autres devra de plus renouveler ses cadres.









vendredi 22 mai 2015

Le nez en l'air




            Quelques jours sympas entre Dubrovnik (Croatie) et Kotor (Montenegro). Beau temps, ambiance méditerranéenne, un peu différente de la notre, avec des rappels de l'Esterel, de l'Italie, de la Grèce ou des lacs italiens.

Dubrovnik depuis les hauteurs


Vieille ville de Dubrovnik: artère principale

Dubrovnik: le fort





Cavtat au Sud




            Des villes fortifiées, une histoire embrouillée, les Balkans ne sont pas simples à comprendre. Les bouches de Kotor forment un "fjord" impressionnant avec ses falaises plongeant dans la mer. Ne pas penser aux tremblements de terre dans ce type de décor…Des sites probablement saturés de monde en été, la période choisie nous a évité la grande foule. Quelques photos suivent.

Baie de Kotor depuis notre location
Les remparts dans la  montagne




Perast

Un caillou sort de l'eau, et hop, une chapelle s'y construit…

              Les gens sont en général accueillants, bien disposés, c'est à peine le début de la saison touristique. Hormis les monuments historiques, l'architecture est un peu décevante. Une impression de sécurité se dégage, appréciable actuellement. Ma quête de "risotto noir"à l'encre de seiche, spécialité locale, ne m'a pas laissé d'impérissable souvenir. Calamars grillés toujours bien réussis, mais pas moyen d'éviter l'accompagnement certes correct mais systématique par des blettes et pommes de terre... Petits vins fruités, un peu moins lourds en alcool que chez nous. Quelques fraises et cerises parfumées…En résumé, ce qu'il faut pour une escapade de printemps réussie.







dimanche 3 mai 2015

Rocco et ses frères

Triple champion d'Europe !

           Le président de Toulon avait osé la référence à un acteur spécialisé en évoquant la "libido" de l'équipe de l'ASM, soit son "désir" de gagner enfin un grand titre: "Clermont Siffredi nous attend" s'était-il permis en exprimant des craintes. 

           En fait c'est une fois de plus Clermont Poulidor qui s'est manifesté.

             Quand on voit la passe au pied stupide de Camille Lopez sur l'aile à la dernière seconde rendant définitivement le ballon à l'opposant, alors que la ligne d'attaque était encore bien formée, on peut regretter que Brocke James, ouvreur particulièrement subtil, auteur de matches de classe aux tours précédents, ait dû encore déclarer forfait.

           Mais c'est bien dans l'engagement, la densité physique impressionnante dans les rucks et contre rucks que Toulon a construit sa victoire. Et le nombre de plaquages ratés par les clermontois reste très étonnant. L'essai de mutant de Drew Mitchell échappant à six adversaires en est une illustration, qui répondait à un pourtant bijou d'intelligence d'Abendanon mettant dans le vent la défense toulonnaise d'un simple petit coup de pied par dessus.

          Deux très grosses équipes s'affrontaient. Nombre d'internationaux toulonnais vont être atteints par les limites de l'âge, mais vont rester dans l'histoire du rugby avec ce triplé fantastique. Le moins qu'on puisse reconnaitre est que l'amalgame de stars des 4 coins du monde a été particulièrement réussi. 

        Savoir si le rugby français en tirera profit est une autre histoire, perso j'en doute encore un peu, mais c'est comme avec Rocco, il vaut mieux se taire que passer pour un jaloux…