… d'Avignon, on y danse peut être encore, mais tard dans la nuit alors, ou au lever du jour, vu la chaleur écrasante cette année. L'absence hélas définitive de notre amie H, la fournaise, des pré-choix perturbés par nombre de contraintes pour nos hôtes cette fois très occupés en ce mois de Juillet ont fait que nous n'étions pas franchement au taquet cette fois sur les spectacles, 1300 à voir par jour messieurs dames s'il vous plait...
Nous avons même consacré une journée aux rencontres de la photographie d'Arles, une bien jolie petite ville, que vous pouvez voir jusqu'au 20 septembre : vite fait, ne ratez pas notamment si vous vous y rendez:
- Martin Gusinde: photographe anthropologue témoin privilégié de la vie des sociétés anciennes de la Terre de feu (les "indiens" de cette région où il était missionnaire dans les années 20)
- Une exposition étonnante de huit photographes japonais.
- Un reportage sur les paradis fiscaux qui déconstruit les images "sable et cocotiers"et fait ressortir l'invraisemblable puissance de ces monstrueuses richesses "offshore" et occultes.
- Une rétrospective, pour les spécialistes, du travail de Stephen Shore, qui ne m'a pas ébloui personnellement, mais ce photographe aurait influencé plusieurs générations de ses collègues (d'où le "pour les initiés").
Pour revenir au théâtre, vous pourrez peut être voir entre autres, comme nous avec plaisir, en d'autres lieux:
- "Amok" récit halluciné d'une folle passion d'après le texte magnifique de Stefan Sweig, mise en scène Caroline Darnay, parfaitement porté par Alexis Moncorgé qui n'est autre que le petit fils de Gabin.
- "Cuando vuelva a casa voy a ser otro" de Mariano Pensotti (spectacle IN): un thème très intéressant de va et vient entre passé et présent, à partir d'une histoire vraie d'objets personnels retrouvés 40 ans après, souvent révolus mais pourtant porteurs de mythes familiaux ou personnels continuant d'influencer longtemps après l'individu. L'ensemble est un peu brouillon et pas toujours simple à suivre, mais reste digne d'intérêt.
- deux pièces d'Alexis Michalik : - "Le cercle des illusionnistes" retraçant le fil menant de Houdin à Melies .
- "Le porteur d'histoire'' un récit à tiroirs, une promenade entre réel et imaginaire où on demande au spectateur de se laisser aller à accepter de mélanger les deux.
- "Les deux frères et les lions"de Hédi de Tillette de Clermont-Tonnerre (j'adore ce genre de patronyme !) ou comment deux petits voyous "cockney" deviennent milliardaires et finissent par faire abolir pour de mauvaises raisons le féodal droit normand en vigueur sur une île dont ils se sont rendus propriétaires.
- "Ensemble" de et par Fabio Marra avec notamment Catherine Arditi, histoire pudique et parfaitement réaliste des ambiguités d'une relation fusionnelle entre une mère et son fils handicapé et des conséquences sur le cercle familial. Une situation rencontrée plusieurs fois dans l'exercice de mon métier que j'ai trouvée rendue à la perfection.
A l'année prochaine !
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