Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

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Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

samedi 19 juin 2010

Période d'examen

          Ces mois de Mai et de Juin sont des mois d'examens, où même les footballeurs sont incités à faire leurs preuves, ça s'appelle pour eux une Coupe du monde… A l'oral certains montrent une aisance dans le "trash talk" (langage ordurier) très supérieure à celle montrée dans les travaux pratiques, on sent bien que le bac de français ne leur a sans doute pas posé de gros problèmes… Les journalistes "sportifs"(!) font leur miel d'une poignée d'insultes, autre incongruité…Ceci dit un personnage très haut placé avait en des temps pas si lointains déjà opté pour les phrases élégantes de cour de récré… On a peut-être après tout les "élèves" qu'on mérite…
          A ceux dont le vocabulaire est un peu supérieur à celui qu'on trouve dans les poubelles, je propose une petite nouvelle qui a presque l'âge de mes carnets de notes, comme une… pièce de musée, en souvenir des "élèves" qui ne connaissaient pas Zahia, mais rêvaient avec audace ou maladresse de découvrir la vie…

                                                        L’EXAMEN

                Le réveil sonna bien avant six heures.  Jacques bondit dans la salle de bains, et s'aspergea d'eau glacée.  Il s'habilla rapidement ( son costume était prêt depuis la veille), et descendit prendre son petit déjeuner à la cuisine.  Quand il sortit, l'aube distillait tout juste un peu de clarté, mais c'était la règle, il était toujours en avance le jour des examens.  Il jeta un coup d'oeil en direction de la chambre de son frère Jérôme, évidemment éteinte.  De la rue, il pouvait entendre cet animal ronfler avec une sereine énergie.
                   Puis il se dirigea à pied vers le lycée Foch.
          En attendant l'heure du début des épreuves, il s'installa dans une brasserie en face de l'établissement, et entreprit de vérifier ses notes une dernière fois.  Quand il commanda un café, le barman, lisse et dodu comme un jambon, lui demanda d'un ton gaillard s'il allait passer l'examen, et quand Jacques acquiesça, il versa avec un clin d'oeil de connivence un dé de marc au fond de sa tasse.  Il insista tant pour lui faire goûter, que Jacques finalement convint que l'idée n'était pas mauvaise, autant pour se débarrasser de l'autre que parce qu'il sentait déjà le trac lui tordre les tripes comme on pétrit de la pâte à pain.
             Par petits groupes, des jeunes gens commencèrent bientôt à envahir la salle du bar: silencieux ou bavards, pincés ou rigolards, tous connaissaient la fébrilité qui précède ce genre de rendez-vous.  Très satisfait de son idée, le barman multipliait les clins d'oeil et versait dans les tasses un peu de gnôle en répétant à la cantonade:

- Pas encore de contrôle anti-dopage, n'est-ce pas ?

           Et les élèves de s'esclaffer.  Un jeune homme blond et pâle prit trois cafés de suite et dans le troisième le barman hilare versa à peine un doigt de café...
          Tout le monde en arrivait à sérieusement s'échauffer, et la salle bourdonnait comme une ruche.  Certains fumaient cigarette sur cigarette, d'autres s'envoyaient de grandes bourrades en plaisantant, d'autres comme Jacques faisaient mine de vouloir s'isoler et se balançaient sur leurs chaises en récitant à mi-voix tout en se bouchant les oreilles.
         Un garçon particulièrement remuant avisa Jacques dans  son  coin et s'écria:

- Eh! les mecs, regardez, Amblard débute les révisions!

          Deux ou trois rires fusèrent et entraînèrent dans un brouhaha une rigolade générale qui s'amplifia comme un soufflet.  Elle retomba d'ailleurs aussi vite, quand quelqu'un s'avisa que l'heure approchait.  Les gosses sortirent en se bousculant, laissant bientôt Jacques  seul à sa table.  Il savait comment faire pour se concentrer. Il avait l'habitude. Il respira avec application, rangea soigneusement ses notes dans une pochette en cuir, paya avec une lenteur calculée (le barman admira son calme), et traversa la rue en posant son pied sur chaque clou du passage protégé.
          Il n'eut aucune peine à se repérer dans le grand lycée où il avait passé tant d'années.  De larges panneaux indiquaient les salles où devaient se rendre les élèves selon le classement alphabétique de leur nom.  Il fallait continuer à respirer profondément: chaque inspiration, si elle était vraiment complète, desserrait l'étreinte, qui bien sûr, si on n'y prenait garde, retournait dans la minute suivante à son lent travail de torsion.
           Jacques supposait qu'avec son nom il serait parmi les premiers.  Il se demandait si c'était préférable.  Il s'engagea dans un couloir interminable qu'indiquait une flèche sous d'énormes lettres A,B,C.  De nombreux élèves venus d'autres lycées sillonnaient les bâtiments inconnus rendus plus inquiétants par la pénombre que n'arrivaient pas à chasser les fenêtres étroites de cette ancienne caserne. Après une période confuse de galopades et d'interrogations angoissées de la part de ceux qui ne trouvaient pas la salle où ils devaient concourir, l'attente installa sur les bataillons en désordre sa lourde chape bornée.
           Jacques avait repris ses notes, et restait obstinément plongé dans sa lecture.  Deux garçons et une fille vinrent spontanément vers lui, mais il les renvoya d'un geste agacé.  Les garçons stoppèrent à quelques mètres et entreprirent toute une panoplie de grimaces destinées à le dérider.  A la fin, l'un d'eux lança:

-Ma parole, Amblard, t'es tombé sur la tête !

          Puis les deux haussèrent les épaules et se résolurent, vexés, à lui tourner le dos.  La fille n'osait pas non plus s'approcher, mais lui jetait des regards perplexes à la dérobée.  Tout autour, certains faisaient les cent pas, d'autres s'asseyaient par terre, des petits groupes s'agglutinaient et se disloquaient l'instant d'après pour se reformer un peu plus loin.
          Jacques savait bien qu'il  ne  devait  pas  se  laisser  distraire.
          Une femme minuscule juchée sur des talons aiguille arriva enfin dans un bruit de cavalcade.  Elle tenait dans les mains une liste de noms.

- Ici je ne veux que des A, B, ou C, on est bien d'accord ?

          Un E et un S, pour des raisons obscures, attendirent cet instant pour réaliser que leur salle était de l'autre côté.
          Un poing de brute étrangla l'estomac de Jacques:

- Abolin Français, Acary Luc, Alberne Jean, Alcaraz Béatrice, Amblard ... Taisez-vous ! enfin c'est incroyable ! vous ne pouvez pas rester tranquilles ?... Amblard, c'est fait, Apicella Line, Aramon Franck...

           Les élèves répondaient présent, montraient mollement leur carte d'identité, et pénétraient dans la salle de concours. La femmelette continuait à éplucher sa liste d'une voix suraiguë. A l'intérieur, un cerbère ventru aux sourcils broussailleux comparait la photographie de la carte d'identité avec les visages décomposés qui passaient devant lui, puis dirigeait chacun vers la place qui lui revenait.
Jacques se retrouva au fond du premier rang, personne devant, ni derrière, ni sur sa droite.  Le tremblement de ses mains s'épuisa sur les montants de sa chaise et le sang dans ses veines voulut bien se remettre à couler.  Le candidat placé sur sa gauche triturait convulsivement son stylo, fixant le mur en face de lui.  Au fond de la salle, les deux garçons qui lui avaient adressé la parole, répandus sur leur table, semblaient vouloir profiter de la confusion relative pour mettre au point une stratégie.  A l'opposé, contre le mur, la fille qu'il avait également éloignée persistait à l'interroger du regard.  Il se décida à lui sourire, d'un petit sourire crispé qui ne la rassura pas.  Il se souvint qu'il devait respirer.
Le reste se passa plutôt vite.  Le modèle réduit de femme se dressa de toute sa hauteur sur l'estrade pour réclamer le silence.  L'homme des bois roula des yeux dans tous les sens.  Un troisième larron arriva avec l'enveloppe cachetée contenant les sujets.  La main d'acier maintenant empoignait tous les ventres, les plus mous comme les plus fanfarons, et ne relâcha d'un coup son emprise qu'à la lecture des énoncés.
           Dès la première phrase, Jacques fut confiant.  La question sur laquelle on lui proposait de plancher ne poserait aucun problème.  Cette partie du cours qu'il avait relue la semaine précédente s'étalait avec netteté sur l'écran de la mémoire.  Il décapuchonna son stylo et se mit au travail avec une sorte de jubilation.  Le cerbère s'arrêtait de temps en temps pour lire par dessus son épaule, et manifestait son approbation en hochant la tête par saccades épileptiques.
          Il termina vingt minutes avant tout le monde, et quand il remit sa copie, il sentait dans son dos l'envie, la surprise et le scepticisme voleter dans une chaleur de serre.  Il sortit dignement, sans précipitation, ne regardant personne, sauf cette fille qui encore écarquillait les yeux, au point qu’il jugea prudent, en refermant la porte, de l'inciter à se tenir tranquille en croisant son index sur ses lèvres.
         Il retraversa le lycée en se remémorant toutes ces années où il était ici l'élève modèle.  En quittant le grand préau qui longeait les bâtiments administratifs, il tomba nez à nez avec un ancien professeur qui le reconnut et s'enquit chaleureusement de ce qu'il devenait: 

- En deuxième année...Excellent ... A votre âge ... Vous DEVEZ passer l'agrégation, promettez-le-moi... oui... Qui nous vaut votre visite, le jour de l'examen ? Un poulain à soutenir ?...

         Il fila en prétextant n'importe quoi.
         Dans la rue il gonfla ses poumons dans une inspiration géante, sans réussir à se libérer complètement de l'étau.  Il marcha vite jusqu'à son domicile.
         En arrivant, il vit que les volets de la chambre de Jérôme étaient toujours clos. Quelle sorte de frère avait-il donc ? Il fit du bruit volontairement, en pure perte, et finit par renoncer.  Il se prépara une collation et mangea sans appétit, pour tenter d'amadouer par la nourriture cet estomac qui convulsait comme un rongeur blessé.  Certes, la première partie du contrat était remplie, mais la seconde était si extraordinaire, et tellement ... absurde.  Pourquoi Jérôme avait-il le don de le fourrer dans des situations inextricables ? Comment lui-même avait-il pu s'engager dans ce contrat de dupes, où en échange d'avoir affronté Charybde il avait le droit de s'échouer sur Scylla ? Quelle lubie de la nature voulait que sous l'apparence redoutablement identique de deux jumeaux se cachâssent deux êtres aussi opposés que Jacques et Jérôme Amblard ? Jacques était doué pour les études, et Jérôme, pour quoi était-il doué, Jérôme ? Pour la vie sauvage, sans doute, toute en cruauté, en désirs, pulsions désordonnées, pour la nonchalance et l'immoralité...
          Jacques entamait pour la nième fois le procès de Jérôme, quand celui-ci apparut, goguenard, en slip, walkman sur les oreilles.  Comme chaque fois, Jacques ravala ses critiques, et la joua décontractée:

- Je crois que c'est bon...
-Il croit que c'est bon ! Bien sûr que c'est bon ! excellent, ce sera, je suis déjà reçu ! De l'or en barre, tu es, petit frère...

          Jacques secoua la tête d'un air dégoûté.

- Et maintenant, mon Jacques, la remise du diplôme ! Hein ? La médaille ! Est-ce que tu as la clé ?

         Il affichait une gaîté sinueuse qui semblait bien proche de l'ironie.  Se pouvait-il qu'il se doutât de l'embarras que provoquait sa générosité? Se pouvait-il qu'il eût cherché... Mais çà ne servait à rien de se poser ce genre de question, il était trop tard pour reculer.  Jacques se racla la gorge et brandit la clé.

- Pas de lézard, petit frère, ce qui est dû est dû ! L'adresse, tu la connais, 7, rue de la balance.  Deux choses à ne pas oublier: ne parler qu'en chuchotant, et ne pas laisser s'allumer la lumière. A cette distance, il ne faut pas exagérer ! De toute façon, une femme adultère connaît les  dangers des lumières allumées ! Quant au reste, tu ne t 'occupes de rien, tu n'as qu'à laisser faire ... et...j'espère que tu seras à la hauteur !

         Jérôme  décidément  n'était  jamais  plus   haïssable   que   lorsqu'il mimait la gentillesse.

       " Que tu seras à la hauteur ". L'après-midi sadiquement refusait de finir.  Jacques marcha dans la ville, sans but, serrant à chaque instant la clé dans sa main droite, sans oublier de respirer profondément.  Trois fois il passa devant le n˚7, rue de la balance.  Trois fois il aperçut la belle madame Perrutier à travers sa fenêtre.  Inconcevable et pourtant bien réel, c'était la maîtresse de Jérôme depuis un peu plus de deux mois.  Elle avait vingt ans de plus que lui.  Jérôme appréciait:

- Une femme de quarante ans, Jacques, retiens çà, une pure merveille ! Le petit Jésus en culotte de velours!

         Il se pourléchait en éclatant de rire.

         Le contrat: Jacques passait l'examen à la place de Jérôme, en échange d'une nuit avec madame Perrutier quand son mari était sur les routes.  Jacques en refusant aurait perdu la face ! Lui qui par fanfaronnade affirmait qu'il donnerait n'importe quoi pour l'avoir ! Lui qui feignait d'apprécier en connaisseur les frasques que son frère complaisamment racontait ! Lui qui pourtant n'avait jamais osé...
          Tant pis, la nuit se décida à tomber, et, quand enfin l'horloge sonna onze heures, Jacques ouvrait avec d'infinies précautions le portail discret donnant dans une impasse derrière la maison des Perrutier.  Son coeur martelait sa poitrine comme cent diables cherchant à s'enfuir.  Le poing d'acier était revenu, plus impitoyable, d'une force surhumaine.  Il essayait de se rappeler les indications qu'avait données Jérôme: l'escalier, face au vestibule d'entrée, la chambre, à droite sur le palier.  La lune dérapait derrière de fins nuages en écharpe, et dans le jardinet le feulement enroué d'un chat avait quelque chose d'obscène.
          La clé ouvrit sans difficulté une porte qui ne grinça pas.  Jacques s'immobilisa dans l'entrée, mais la maison était parfaitement silencieuse.  Ses jambes s'effilochèrent dans l'escalier tandis que son estomac rempli de plomb traînait par terre.  Quand il fut à l'étage, une voix de femme le cloua sur place:

- Petit prince est reçu ?

         Il dut s'y reprendre à deux fois pour chuchoter correctement un "oui" à peine audible.

- Alors il mérite une récompense, n'est-ce pas ?

        Tétanisé sur le seuil de la chambre, Jacques  crut  qu'il  allait s'évanouir.

- Mais qu'est-ce que tu fais? Trois jours que je t'attends!

        La voix était impatiente, presque autoritaire.  Grâce à elle, et parce que ses yeux s'habituaient à l'obscurité, Jacques réussit à saisir la disposition de la pièce.  Il se déshabilla maladroitement, fut à deux doigts de tomber, puis s'approcha du lit en victime.  Une main happa son bras et le fit sursauter.  Elle tâta sa poitrine et son ventre d'une ample caresse, puis empauma sans hésiter ses bourses et son pauvre sexe ratatiné.

- Ce bel oiseau semble épuisé par sa journée, il va falloir que je m'en occupe, dit-elle en riant.

        Après quoi elle le bascula sur elle, et quand Jacques reprit ses esprits, une langue épaisse et dure gigotait dans sa bouche comme une souris affolée.
        Dans le lit tiède et moelleux, le corps de la femme était si chaud et velouté qu'il en eut les larmes aux yeux, et par magie la nausée qui l'étranglait disparut.  Une main de nouveau glissa entre ses jambes et entreprit sans vergogne de masser son sexe.  Jacques restait hébété au point d'être incapable du moindre geste.  Lorsqu'il en prit conscience, il finit par tendre en aveugle un bras qui rencontra étourdiment le globe merveilleux d'une fesse.  Mais la voix chuchota, grogna presque:

- Interdiction de me toucher...

       Alors il s'abandonna, laissa des seins ensevelir son visage, un ventre malaxer son ventre, des cuisses étouffer ses membres, des toisons électriser sa peau.  Il sentit pousser son sexe entre des doigts lutins qui sautillaient en tous sens.  Il le sentit gonfler, se mettre à battre comme un coeur.  Il se laissa transpercer par le dard d'un plaisir précipité qui noya la main impudique et surprit complètement la femme amoureuse.

- Oh! non! jeune prince égoïste, si tu crois t'en tirer aussi facilement !

         Paniqué et mal à l'aise, Jacques sentit de nouveau le corps de la femme se vautrer sur le sien, les mains recommencer leur sarabande.  Mais il n'éprouva plus d'abord qu'une intense lassitude mêlée de dégoût, et revint l'angoisse d'être découvert.  Il ne doutait pas que Jérôme eût autrement plus de retenue, autrement plus de talent.  Comment pouvait-il en être autrement, quand on avait l'habitude de la pitoyable fulgurance des jeux solitaires ? Il était penaud, vide de ses forces.
         Heureusement le doute n'effleurait pas sa compagne.  Dans l'obscurité, elle avait confiance en sa jeunesse.  Et lui se mit à la rêver: il l'apercevait à sa fenêtre, il la suivait en se cachant, humant son parfum, perdant la  tête...  Elle pendant ce temps se livrait à des pratiques mystérieuses qui recommencèrent bientôt à faire courir des frissons sous sa peau. Il imagina ses jambes nerveuses et elles glissaient le long de ses jambes à lui, il revit ses lourds cheveux noirs et il osa promener ses doigts dans cette fourrure, il replongeait ses yeux dans la poitrine solaire qui ne respectait aucun décolleté.  Le fascinait surtout cette bouche vermillon, qui s'ouvrait sur une rangée de diamants d'ivoire, et ces mêmes lèvres chatouillaient, fouillaient et suçotaient le long de ses flancs, sur ses cuisses, entre ses jambes.
Niché dans la gêne, quelque-chose frémit, maladroitement s'affirma, et bientôt s'envola l'albatros.  La femme émit un petit grondement de satisfaction,  refermant sur lui la bague élastique du bonheur. Alors il reçut l'énergie de ce désir, la densité de ce corps qui s'offrait.  Elle le fouettait de ses soleils, s'agriffait pour le diriger vers son étoile.  Il eut la rage de voyager, d'oublier tout, et réussit à vivre.

- Cette fois, jeune homme, vous méritez la mention...

       Pour trouver son briquet, elle alluma la lumière.  Jacques était immobile, figé dans un sourire qui mangeait le plafond.


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