Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

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Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

mercredi 4 mars 2015

Pavés (suite)

Tableau de Carel Fabritius, 1654



             Impression mitigée après lecture de l'énorme ouvrage de Donna Tartt Le chardonneret. Je suis allé au bout des  1100 pages de l'édition "pocket", ce qui signifie que l'intérêt a persisté tout au long de ce voyage au long cours. L'expression n'est pas vaine quand on sait que cette petite femme de 50 ans a mis 10 ans pour l'écrire, durée à peu près équivalente au temps mis pour composer ses 2 précédents romans (Le maitre de illusions et Le petit copain). Le premier livre l'avait d'emblée rendue sinon célèbre du moins connue, mais Le chardonneret a décroché le  jackpot du prix Pulitzer en 2014.

                Alors pourquoi mitigée ? Bien des choses sont réussies et parfois admirables dans ce livre. 

               Le sujet est original, un jeune ado de 13 ans est victime avec sa mère divorcée d'une explosion qui détruit en partie le musée Metropolitan de New York. Sa mère y perd la vie et lui s'en sort en emportant sur la demande d'un vieil antiquaire lui aussi victime (touché à mort) un petit tableau, une des rares merveilles conservées d'un maitre hollandais du XVIIè,  Carel Fabritius , ± élève de Rembrandt et inspirateur de Vermeer. Entre l'âge de 13 ans et l'âge de 27 ans, il fera tout pour garder cette oeuvre secrète, qui l'obsède, rappelle sa mère adorée, mais fait aussi de lui un voleur lourdement condamnable, dans sa vie cahotique qui le conduit dans une famille d'accueil de la grande bourgeoisie de Manhattan, puis chez son  père alcoolique ± repenti à Las Vegas quand celui-ci finit par se manifester, puis retour à New York à la mort du père, où il retrouve Hobie l'associé du vieil  homme décédé dans le premier drame du musée, grâce à une bague confiée juste avant de mourir, et ce restaurateur de meubles et d'oeuvres d'art deviendra une sorte de père respectable de substitution. 

             La charge  symbolique du tableau (un petit oiseau, une patte liée à son perchoir, donc prisonnier, fait front et vous fixe) est le fil rouge de l'histoire d'un  passage à l'âge adulte, depuis la candeur  enfantine jusqu'aux noirceurs adultes, en conservant cahin caha une âme d'enfant.

                Des liens  particuliers se tissent à ces différentes étapes, les plus importants étant celui avec Boris à Las Vegas, une sorte d'Huckleberry Finn d'origine slave, à la fois candide, sans scrupules et sans peur, et celui avec Pippa, une fille rousse qui accompagnait le vieil homme victime de l'attentat (ou pas ? ce n'est pas le propos) au musée, dont il est tombé amoureux au premier regard, qu'il retrouve chez Hobie, et pour qui il gardera un amour platonique non partagé digne des Hauts de Hurlevent. Moins signifiants mais réels, les liens conservés avec les Barbour, sa famille d'accueil de la haute bourgeoisie New Yorkaise, parents d'un premier ami d'école; il va même se marier vers la fin  avec une  des soeurs sans amour des 2 côtés, en caricature douce des mariages intéressés de la haute société.

                Les références à la littérature sont multiples et ambitieuses (de Dostoïevski à Dickens, ou à Truman Capote, etc…), les milieux sociaux sont décortiqués dans les plus petits détails, comme les réflexions sur  l'art, les effets des  drogues (très présentes et bizarrement familières au héros, presque une routine), le monde tortueux des restaurateurs d'art, sont passés au crible, Amsterdam interlope, Manhattan grand bourgeois, Las Vegas gigantesque artifice sont sondées de façon incisive et l'écriture est parfaitement fluide même dans une effarante complexité de miniaturiste.

               Alors quoi, donc ? Eh bien malgré cette impressionnante écriture proustienne, sans pour moi l'ennui que génère celui ci (pardon, monsieur Marcel…), un truc cloche quand  on arrive à prendre un peu de recul pour s'asseoir un peu sur la berge de cette Amazone de mots. Quand on est dans le courant, on ne s'en aperçoit même pas, on se  laisse emporter. Si on arrive à se poser, on trouve que la faille est curieusement d'ordre émotionnel. Hormis l'extraordinaire scène de l'explosion, beaucoup de sentiments transmis ont quelquechose d'artificiel, malgré des précisions qui seraient pain béni pour un  cinéaste (arrière pensée de l'auteure ?). Quand le héros souffre, et c'est terriblement souvent, on ne souffre pas avec lui, en fait, quand il se drogue, ses éléphants roses semblent autant de clichés (certes, je ne me suis jamais défoncé), quand il est amoureux transi, on ne le "sent" pas bien (et certes, cette fois, j'ai déjà été amoureux transi). Et puis, on le suit entre 13 et 27 ans, âge bourgeonnant s'il en est, et quasiment rien question sexe, ou alors des allusions à peine dessinées, au point qu'on se demande pour le coup (honte à moi !) ce qu'il en est de l'auteure (50 ans, et célibataire je crois) de ce point de vue. La réalité des émotions perçues, pour fouillées, développées, ciselées, qu'elles soient, n'est pas souvent parvenue jusqu'à moi.

           Donna Tartt dans une interview prétend qu'elle se souvient exactement de chaque mot de cet énorme livre. Cela irait jusqu'à m'inquiéter, si je devais la rencontrer… Malgré l'évident respect que j'ai pour ce travail de titan, et encore une fois l'intérêt de ce roman touffu mâtiné de thriller (surtout la dernière partie, là encore un peu cliché), je garde la réserve que j'ai souvent devant les films américains, images et mise en scène superbes, mais sentiments souvent plaqués, fabriqués, pas toujours crédibles ou bien convenus.

           PS: je ne signale pas sur ce blog toutes mes lectures, un mot pourtant à propos d'un autre livre lu récemment,  Le problème Spinoza, mine de rien un élégant cours vulgarisateur de philosophie et de psychanalyse par Irvin Yalom: un haut dignitaire nazi au nom juif (Rosenberg), théoricien antisémite  de la solution finale, est curieusement fasciné par le philosophe juif "excommunié" en son temps par sa communauté à Amsterdam. Etonnant, non ? Etonnant, je ne sais pas, Yalom avance quelques explications, mais passionnant, ça oui. 



dimanche 1 mars 2015

Des bleus partout



               L'exercice qui consiste à jouer les sélectionneurs devant une bière est nul, tout le monde est d'accord. M'enfin voir une EDF aussi empruntée questionne le spectateur de base d'un jeu qui devient ennuyeux à force de rucks et contre rucks, où les défenses cadenassent toute velléité offensive, où l'équipe gagnante l'est en provoquant les fautes adverses et réussissant les pénalités, où l'essai tant espéré n'est que la conséquence d'un exploit individuel et d'un plaquage raté.

         Hier soir après le pensum de France Galles j'ai regardé la 1è mi-temps de Chiefs-Crusaders du super 15. J'avais l'impression de voir un match en accéléré, ou bien était-ce le premier qui se jouait au ralenti. Dans cette compétition les empilages de joueurs dans les rucks étaient tout aussi nombreux, mais d'une part un joueur ne chargeait jamais sans deux ou trois partenaires en soutien immédiat (et pas 2 secondes après), d'autre part le demi de mêlée ne passait jamais 10 à 20 secondes à placer ses joueurs avant les lancements de jeu, ce qui donnait des sorties de balle rapides sur des trois quarts lancés comme des balles dans des intervalles pourtant souvent minimes. Les joueurs concernés soit s'extirpaient alors de ces mini brèches avec une technique pointue d'évitement ou de passes après contacts, en ayant des partenaires toujours disponibles et concentrés soit  n'arrivaient pas à se dépatouiller des défenseurs mais bénéficiaient alors de nouveau d'un soutien immédiat. On ne voyait pas un Debaty ou un Bastareaud épuiser seul sa masse pourtant conséquente contre trois défenseurs dans l'attente d'un soutien toujours un peu décalé.

       Tous s'engageaient comme des furieux, condition physique au top que les français doivent avoir pourtant tout autant, mais semblaient surtout tous savoir instantanément quoi faire dans un cas de figure ou l'autre, comme s'ils avaient appris tous à anticiper le trajet du ballon et leur rôle dans le morceau qu'ils allaient jouer. Toute la classe "suivait". L'EDF donne toujours l'impression d'être encore en train de  réfléchir aux consignes des coachs dans une configuration vue à l'entrainement alors que le ballon est déjà loin.

         C'est bien pourquoi j'ai tendance à rejoindre ceux qui pensent que le problème de l'EDF est bien un problème d'encadrement et non de joueurs.  Le jeu de cette équipe est téléphoné, sans surprise, comme si les joueurs récitaient des leçons apprises bêtement, sans être capables de répondre à une question sortant du programme révisé. Un Lopez qui a réussi une passe au pied lors du premier match contre l'Ecosse va-t-il répéter l'exercice x fois dans les matchs suivants ? Comme quand les 3/4 anglais revenaient systématiquement se faire bloquer au centre du terrain à l'époque ou "nous" avions le french flair. On peut toujours critiquer tel ou tel, trouver Talofifenua nonchalant ou Chouly manquant de puissance, ou Bastareaud condamné à "péter dans la défense"en premier, cela n'explique pas cet étonnement de l'équipe à voir ratés ses examens alors qu'en révisant elle croyait tout savoir par coeur.

         On dirait que les coachs leur disent "lâchez vous mais attention, hein !". Et je pense à Lagisquet chargé des 3/4 à l'époque furieux sur son banc quand le jeu de Biarritz qu'il avait alors en charge (tiens tiens) commençait à s'enferrer dans des vagues d'attaque immanquablement bloquées car immanquablement prévisibles. Le début d'une longue descente aux enfers du club.

        C'est parfois bien d'apprendre et faire des gammes, mais souvent plus important de comprendre, sentir et anticiper le jeu. Cela se nomme l'intelligence, enfin je crois.

mercredi 21 janvier 2015

Pavés



                Pour sortir un peu de l'ambiance délétère créée par ces attentats qui réduisent en charlie charpie des auteurs de petits mickeys irrespectueux, en attendant peut être de réserver le même sort à n'importe quelle ménagère achetant ses blinis ou son poulet pour le repas dominical, rien de tel que se plonger dans un bouquin, si possible épais comme un dictionnaire, pour avoir le temps de se perdre dans les univers proposés, et de s'éloigner d'autant de ce monde déboussolé.

            Je me suis donc lancé dans les longues distances, avec d'abord "L'empreinte de toute chose" d'Elizabeth Gilbert, auteur du best-seller Mange, prie, aime:



             Alma Whittaker naît en 1900, à Philadelphie, d’un père anglais qui a fait fortune dans le commerce du quinquina, et d’une mère hollandaise érudite. À leurs côtés et au contact des chercheurs qui gravitent autour d’eux, Alma, intelligente et éclectique, acquiert  la passion de la botanique. Elle possède la soif d’apprendre, qui la poussera à devenir spécialiste… des mousses, ce qui la conduira à explorer le monde du XIXè.  Intéressant, mais un peu artificiel, notamment quelques épisodes venant comme un cheveu sur la soupe, prouvant que l'héroïne, pourtant peu séduisante, est aussi parfois intéressée par le sexe.  


              Le sexe n'est pas non plus le thème dominant, même s'il y fait de rares apparitions, apanage de jolies fleurs "faites pour ça" dans le roman fleuve d'Antonio Garrido: "Le lecteur de cadavres"   qui nous emmène jusqu'au XIIIè siècle en Chine, pour conter l'histoire romancée de l'ancêtre des médecins légistes. 





                   Un thriller historique  passionnant bourré de détails sur la Chine d'alors, même si le héros va de Charybde en Scilla, par une sorte de fatalité masochiste, se tirant toujours au dernier moment de situations extrêmement périlleuses pour tomber immédiatement dans un traquenard encore pire. Pour qui veut s'éloigner de la cruauté, pour le coup c'est raté !   

                   Beaucoup plus proche de nous et bien plus court (450 pages seulement !) "Le dernier stade de la soif" de Frederick Exley (1930-1992)  est sans doute le plus difficile à commenter.  La référence à Bukowski est évidente, avec cette autofiction hallucinée et hallucinante où le vrai et le faux sont indéchiffrables. Un long délire de poivrot jusqu'auboutiste et malgré tout génial, abhorrant toutes les valeurs de la société américaine, au point de s'écrouler en permanence ivre-mort peu importe le lieu, jusqu'à être hospitalisé en psychiatrie et subir insulinothérapie et électrochocs avec une espèce de complaisance lucide et masochiste effectivement digne d'un psychopathe. Mais le monsieur rêve de gloire, sans doute littéraire, en procrastinant ou brûlant ses écrits, il idolâtre dans un défi puéril un joueur de foot américain célèbre, sans doute le seul individu digne selon lui (peut être avec son père) de jouer le jeu du rêve américain, et présente toutes ses propres défaites, blessures, humiliations, lâchetés, impuissances, avec une lucidité effrayante, comme un désastre auréolé. Sa langue est effectivement magnifique, même si la jouissance à débiter ces torrents de mots est un peu suspecte. 

            Un suicide vécu comme une victoire, ça ne vous rappelle rien ? Mais au moins cette violence n'a-t-elle eu pour victime que lui-même…
                

        




samedi 17 janvier 2015

Y a du boulot…


       On pourrait être réconforté par cette video récente du président égyptien (fin Décembre 2014)…




               Si on n'avait en mémoire la video encore plus porteuse d'espoir d'un autre président egyptien, (et de la réaction de l'assistance !) et qui date cette fois de plus de 50 années…





            Un de mes amis m'a parlé d'herméneutique: c'est quoi ce terme, euh, hermétique ? Eh bien c'est la science de l'interprétation des signes ou des textes, en particulier religieux. Et peut être est-ce effectivement un domaine à travailler tout particulièrement dans le contexte actuel où, n'en déplaise à Mr Le Clézio, c'est bien la barbarie qui fait répondre à un dessin caricatural, donc bien sûr estimé excessif, par une rafale de mitraillette…

          Ces deux liens peuvent intéresser les Charlie de toutes confessions: Mr Rachid Benzine est professeur à l'Institut d'Etudes Politiques à Aix

- lien 1
- lien 2









mercredi 14 janvier 2015

Cent pour sang

On nous a trouvés dans le sang, alors en plus ne nous laissez pas dans la merde !



              - Au lieu de t'embrouiller avec les détaillants parce que le numéro d'aujourd'hui de Charlie Hebdo est déjà épuisé, abonne toi !

                - Mais, euh, je le lis pas Charlie, d'habitude !

               - Eh bien ça t'évitera d'avoir à renouveler ton stock de papier hygiénique et tu resteras dans l'esprit, ils ne t'en voudront pas !

samedi 10 janvier 2015

Candide et les loups


Je suis fiché dans le monde entier, mais ici, c'est chez moi, hé hé !




           Au delà de la profonde révolte qu'il éprouve devant  la barbarie de brutes fanatiques, Candide est en droit de se poser la question des méthodes employées dans notre pays pour protéger la population de ces attentats innommables. 

          Il apprend seulement après ce bain de sang que non seulement ces assassins étaient déjà partie prenante d'une guerre religieuse mondialisée, ayant contribué à nourrir des filières djihadistes, s'étant eux mêmes rendus pour s'entrainer dans des pays comme la Syrie ou le Yemen, mais qu'ils étaient sur la liste noire de nombreux pays, dont les USA, fichés comme terroristes.

          Il constate donc que la vie en France de tels individus reste possible. Bien sûr on ne peut pas être attachés aux basques de tous les personnages un peu louches susceptibles de péter un plomb un jour ou l'autre. Il n'y pas évidemment de risque zero comme ne manquait pas de rappeler un politique. Mais de là à laisser revenir sur le territoire, s'installer sur le territoire, des gens qui reviennent de "congés"le cerveau lavé par des gourous sanguinaires et les muscles entrainés  en mode commando, Candide croit rêver mais il s'agit de cauchemars… 

            A ce stade de réflexion primaire, Candide pointe tout de même  un fait marquant:  les jeunes gens saisis de la folie djihadiste ont une lecture délirante de leur religion, certes, mais ils sont aussi français. Renvoyer à la frontière un français au retour d'Irak ou d'Afghanistan même s'il y a appris le maniement des armes et les conceptions jusqu'au boutistes de fous d'allah, en pratique comment fait-on ? le renvoyer où ? Sur quels points de droit tant qu'il a seulement fomenté des attentats dans sa tête ? Une démocratie contrairement aux dictatures ne peut se contenter de procès d'intention. Les stratèges criminels qui tirent les ficelles depuis l'Afrique ou ailleurs savent bien qu'une démocratie se lie les mains justement avec ses principes démocratiques. Ils espèrent bien que les communautarismes prendront le pas sur ces règles démocratiques dans l'affolement créé par les actes terroristes, jusqu'à les faire voler en éclats pour aboutir enfin à la guerre civile, qu'ils appellent de leurs voeux. 

          Ce que veulent les imams sanguinaires, c'est l'affrontement entre musulmans et chrétiens, l'affrontement entre français d'origine arabe et autres français. Ils estiment probablement que la communauté française musulmane est actuellement assez fournie pour tenter maintenant des effets de  levier grâce à des actes terroristes issus de celle-ci. Ils portent donc leurs efforts sur les jeunes français d'origine arabe des milieux  défavorisés qui ruminent leur absence d'avenir entre deux visites infructueuses au pôle emploi. Leurs méthodes relèvent de celles employées par les sectes et les religions, proposant aux lambdas les feux de la rampe au prix du sang, faisant miroiter des statuts de héros dans ce monde ou bien plus sûrement dans un autre…

           Candide a pourtant de la ressource. Il ne tombera pas dans ce piège grossier.  Il n'ira pas plastiquer des mosquées au prétexte que quelques fous se réclament de l'islam. Il n'est plus, lui, au temps de l'inquisition. Il y tient à sa  démocratie. L'arsenal juridique qui l'entrave face à des visées machiavéliques reste adaptable. En situation de guerre ou de guerre larvée,  cet arsenal peut et doit se montrer plus contraignant. Il a confiance en cette adaptabilité. Il peut imaginer par exemple que toute personne ayant participé de près ou de loin à aider une filière djihadiste soit immédiatement déchue de la nationalité française, ainsi que toute sa famille, même si elle n'est pour rien dans l'histoire. Oui, ainsi que toute sa famille, sinon comment la responsabiliser cette famille ?  Une part éventuelle d'injustice à assumer quand le danger devient majeur. Candide doit montrer qu'il a aussi des crocs.

         Mais dans le même temps il doit montrer qu'il a du coeur, lutter contre les  discriminations, lutter pour l'égalité des chances,  ne pas confondre djihadistes et musulmans, permettre l'accès à l'éducation et bien sûr autant que le permet la situation économique, à l'emploi. Les terroristes sont des marionnettes sanglantes, ceux qui tirent les ficelles sont des tyrans moyen âgeux, ils ne connaissent pas la démocratie, ne connaissent pas les ressources de Candide, ne savent pas qu'une nation peut se dresser en bloc, face à des menées criminelles, en intégrant même en cas de danger majeur ses courants les plus marginaux. Ainsi Candide, s'il n'invite pas le FN, le tolérera à ses côtés, dans la foule bruyante ainsi formée les sirènes du communitarisme borné auxquelles il le sait plus sensible que d'autres ne pourront guère se faire entendre.

Candide alias Charlie

mercredi 7 janvier 2015

A pleurer

Cabu, Wolinski, qui ont fait sourire toute ma jeunesse, d'autres que je ne connais pas. L'horreur…



Dommage qu'il ne neige pas, les traces des islamistes seraient faciles à suivre...

L' HORREUR !

PS: sous le coup de l'émotion, j'oubliais: demain, 1er achat, Charlie Hebdo, au moins ça !