Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

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Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

vendredi 29 septembre 2017

Le changement climatique, c’est au poker aussi…



         Dans mes activités ludiques favorites, maintenant que je n’ai plus de contraintes professionnelles, le changement de climat est palpable:















          • A la pêche, le comportement des poissons est de plus en plus erratique, et je trouve de plus en plus compliqué de trouver les spots favorables quand de longues périodes de vents forts, de direction changeante, perturbent et même annulent les séances,  quand la canicule d’été oblige à se lever de nuit pour tenter de profiter de quelques moments favorables au point du jour,  quand les poissons ne se trouvent pas aux endroits où ils se trouvaient traditionnellement selon les périodes de l’année. Quelques prises correctes consolent à peine des bredouilles fréquentes.















         •  La cueillette des champignons est une catastrophe: j’ai déjà expliqué avoir abandonné la passionnante recherche des truffes « sauvages » tant les périodes de sécheresse ont détruit le mycélium des truffières naturelles qui produisaient  avant, sans l’aide d’arrosages de la main de l’homme. Les cèpes et les girolles qui enchantaient nos mois de juillet et août en moyenne altitude sont aux abonnés absents. Restent les morilles au printemps, mais leur période de ramassage est bien courte, et le manque d’eau touche aussi de plus en plus cette saison.



 

           • Enfin le poker on line a lui aussi bien changé: il y a longtemps que je n’ai pas fait de billet sur le sujet, mais je m’amuse toujours un peu à ce jeu, même s’il m’est maintenant impossible de gagner plus que des clopinettes. Moi qui de temps en temps réjouissais les enfants avec une somme sympa, ou pouvais m’offrir un petit plaisir en suis réduit à me satisfaire de n’avoir pas encore ruiné ma cagnotte. Je me suis beaucoup interrogé sur cette évolution, en refusant l’explication de « trucage » qui révolte les forums de poker. 

- Les joueurs ont certainement beaucoup progressé, dans une proportion sans doute bien plus importante que moi qui pourtant  semble avoir étoffé aussi mon jeu, et appris au fil du temps à mieux décoder les pièges comme les situations favorables.

- Quand on retire comme je l’ai fait les quelques gains dignes de ce nom qui parsemaient mon parcours il y a quelques années, on se retrouve avec une ou des bankrolls ne permettant que de jouer des micros buy in, ben les champs de joueurs sont énormes et la variance aussi… Et ce ne sont peut être pas les joueurs ayant le plus progressé qui sont les plus dangereux dans ces compétitions.

Car les tournois restent mon  terrain de jeu exclusif, c’est peu  dire que le cash game m’ennuye, rien que d’en parler je baille. 

Mais je commence à m’ennuyer aussi sérieusement en tournoi, avec l’impression de battre chaque fois le record de longueur des séries de mains injouables. Avec LA grosse main suivante aussi séduisante qu’un colis piégé… Je veux bien admettre que ce soit  une fausse impression générée par le manque de réussite, qui doit extirper ma paranoïa de sa cachette, défaut que je n’ai néanmoins jamais jugé boursouflé chez moi. Chaque besogneux est persuadé d’être le plus malchanceux de la terre. 

On me dira que mon volume de jeu anémique devrait me faire taire. C’est vrai qu’il est ridicule (1 ou 2 tournois micro 5j/7 en moyenne) mais il l’a toujours été, même quand ça allait bien mieux, et mon pourcentage d’ITM reste entre 20 et 30%. Seulement ITM (In The Money) veut dire maintenant gagner de quoi s’acheter un carambar et jamais plus. Alors que, je n’ai pas rêvé, gagner un tournoi à 1 euro peut toujours en rapporter plus de 200… 

C’est comme ça, le temps change aussi au poker. A la limite je préfèrerais que ce soit « rigged » (truqué) ou qu’au moins on dise: pas de versement, pas de gain significatif, pas de bras, pas de chocolat, monsieur, vous êtes bridé, c’est un choix, nous ne sommes pas des philantropes…. Parce que se remettre en cause sans cesse sans trouver de réponse satisfaisante est désagréable…

Si votre panier de champignons était vide alors que le congélateur du voisin est plein, ou que vous relâchiez des bébés dorades quand le pêcheur en face en a pris trois d’un kilo, là vous sauriez que le climat n’y est pour rien, votre ego serait un peu froissé, mais vous sauriez que bosser le truc pourra vraiment changer des choses… Donc si vous au contraire gagnez plus qu’avant en micro sans "faire  du volume », je suis toute ouïe…



dimanche 10 septembre 2017

Visa 2017




          Cette année encore et pour  la 29e fois, Visa nous force à ouvrir les yeux sur un monde de fureurs et de misères. De moins en moins nombreux sont ceux qui critiquent ou détournent pudiquement leur regard de réalités qui semblent insupportables à vivre. Tous les reportages sont toujours de grande qualité, et si j’en relève quelques uns ce n’est pas pour les hiérarchiser mais pour souligner ce qu’ils apportent de plus que les « informations » accessibles pourtant quotidiennement.

        Ainsi le reportage de Laurent Van der Stockt sur la bataille de Mossoul  fait bien ressentir à quel point la guerre avec Daesh ne respecte plus aucun code et ligote les malheureux civils à l’exacte intersection des combats, là où se croisent les bombes, les tirs de snipers, les voitures suicides (700 comptabilisées !) et les exécutions arbitraires. Jamais la notion de « guerre totale » ne m’était apparue plus clairement. Dans la même veine, ce reportage impressionnant peut être complété par celui de Lorenzo Meloni sur la chute du califat  , et celui d’Alvaro Canovas sur la reconquête de Mossoul 

      Si (comme Trump ?) vous avez du mal à vous représenter le changement climatique et les menaces de la montée des eaux, Vlad Sokhin dans Warm waters  vous place le nez à quelques mètres d’un rivage que vous croyiez immobile de toute éternité mais maintenant menace l’étage de votre maison. Vous n’avez pas d’étage et vous n’avez qu’une cabane, n’avez pas d’autre endroit pour vivre ? heureusement vous allez construire une digue avec des matériaux de récupération…

      Je suis médecin, certes à distance de ma vie professionnelle, mais je lis encore des articles médicaux. Alors pourquoi ai-je dû attendre ce festival pour découvrir le CKDu, affection sans doute multifactorielle d’origine encore imprécise entrainant une gravissime insuffisance rénale, qui tue au Nicaragua, au Salvador, au Sri Lanka, en Inde, dans les 2 premiers pays  plus que le SIDA, le diabète et le cancer réunis, et bien sûr des populations pauvres, surtout des ouvriers agricoles. Ed kashi explique très bien cette nouvelle "épidémie"

     Pour souffler un peu, même si vous n’échapperez pas au spectacle de conditions de vie tout de même proches de la misère, atténuées un peu par une certaine liberté, allez voir le magnifique reportage de Ferhat Bouda sur les Berbères au Maroc.


     Comme je vous l’ai dit, il y a d’autres pépites dont je ne vais pas faire le catalogue, vous pouvez vous rendre sur le site du festival pour le feuilleter, et il vous reste une semaine pour venir voir ce remarquable cru de Visa.

    En "bonus" à ce billet, je vous joins un article qui traite de l'énorme impact parfois d'une simple photo, et raconte une troublante histoire, une photo dont je pense que vous vous souvenez comme moi, et pourtant date de 1968 (l'exécution d'un membre du vietcong en pleine rue) On notera que ce type de scène atroce doit être courante en Irak ou en Syrie actuellement, mais l'éthique des journalistes actuels a sans doute pitié de nous.

dimanche 3 septembre 2017

Disneyland




        Le blog se réveille doucement de la torpeur d’un été particulièrement chaud, pendant lequel seule la pêche des dorades dès 5h du matin m’a évité l’inactivité totale. Je n’ai même pas eu le courage de faire un petit compte rendu cette fois de notre traditionnelle visite annuelle au festival d’Avignon, que nous avons pourtant respectée !

          Et il y a longtemps que je ne vous avais pas présenté de nouvelle sur le blog. 

          Eh bien la conjonction…

- de cet article du Parisien relatant la mésaventure d’un  petit garçon s’étant vu refuser le droit de « passer une journée de princesse » dans le célèbre parc de jeux (et la violente réaction de sa mère devant cette « discrimination », il n’y a pas que les parents d’élèves qui rouspètent victorieusement avec pugnacité …) Voir ce lien 

- et des batailles actuelles sur plusieurs fronts de « la France insoumise » dont le parfum rappelle pas mal les combats du tout aussi célèbre « après 68 »


        …  La conjonction de ces 2 faits, donc, m’a fait penser  à ressortir ce texte, qui, sans même avoir besoin d’être rafraîchi, semble encore assez bien tenir la route. Bonne lecture!