Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

Bienvenue

Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

samedi 27 août 2011

Définitions


       Enfin quelques jours de congés après un mois d'Août plombé cette année par le travail… J'espère que les orages me laisseront profiter de quelques amis qu'il me tarde de retrouver, que je définirai brièvement, par exemple…


L'aigle

Œil magistral de la montagne

Le cèpe

Petit boxeur dans la mousse

La morille (pas la saison, je sais…)

La poupée grignotée

La truite

Poignard du torrent

Le sapin

Moustache de la forêt

La girolle

Oreille du sous-bois

La marmotte
Concierge de la vallée

Le ruisseau

Comme un rire de gorge

Le roseau

Mèche de cheveux du lac

Le sentier

Quand la paroi chuchote

Le lac

Un baillement des éboulis


A bientôt !


jeudi 11 août 2011

Girolles

Alternance pluie soleil… et les girolles cherchent à se faire plus grosses que le cèpe !


       Juillet s'est montré arrosé, ce qui n'a pas forcément ravi les touristes, mais fait le bonheur des chercheurs de champignons, dont vous savez maintenant que j'en fais volontiers partie… Les girolles, nommées aussi chanterelles, cumulent les avantages: de jolis noms dansants, une belle couleur orange, des poussées parfois massives, un parfum délicat même si elles ne sont pas toujours faciles à cuisiner (point de cuisson parfaite exigeant d'être précis), elles sont enfin quasiment impossibles à confondre avec d'autres champignons toxiques… Certes il existe une fausse girolle, mais l'erreur serait sans grande conséquence…
          Celles ci ont été trouvées à proximité des Tours de Cabrens… Comment ? Se mettrait-il à dévoiler ses coins sur un blog ? Allez, je vais même vous offrir une photo…

Elles sont…n'exagérons pas… quelque part par là !
                Pour me faire pardonner, sachez qu'une légende prétend que le fameux Roland (de Roncevaux) aurait lancé depuis une des tours de Cabrens son javelot en annonçant que le point de chute se nommerait Maçanet de Cabrenys… Ce joli village existe bien de nos jours, en Catalogne espagnole… à environ 65 kms des tours…

dimanche 7 août 2011

Les bancs de la fac (41-45)


41.

Le chef interne, un grand moustachu sympathique,  lui avait gardé une place à sa droite au réfectoire.        Les internes arrivaient ou repartaient en désordre au gré des appels. Au fur et à mesure il les lui présentait:

- Arboussier, pneumo…
- Ledéhat, chirurgie viscérale…

A chaque fois, lui-même s'annonçait, plutôt mal à l'aise:
- Michel Dejean, médecine 4…
Certains ricanaient, d'autres haussaient le sourcil, comme s'ils se moquaient ou même lui reprochaient quelquechose. Un seul, heureusement, le dernier, un petit avec des lunettes d'écaille, dit d'un air grave:

- Excellent service, la gériatrie, on y apprend une foule de choses…

       Quand il eut tourné le dos, le chef ajouta, inconscient d'une quelconque maladresse:
- Ah ! Meunier, c'est le seul vrai rigolo de la bande !










42.

Valérie et sa copine se lamentent en cœur de ne pas digérer la biochimie. Philippe entend la conversation, s'approche et dit:

- Moi, la biochimie, ça me fait bander.

Puis s'éloigne nonchalamment.

La copine l'a trouvé superbe, malgré cette insolence, et s'étonne d'apprendre qu'il est dans leur année. Valérie l'aide à le situer:
- Mais si ! il en a une énorme !
- Une quoi ?
- Kawasaki, ou BMW, un truc de fou, facile de te faire inviter…












43.

         Marianne a pivoté sur elle-même, frappée par un projectile invisible, et s'est affaissée. Le professeur a tonné sous les voûtes, la voix d'un prêtre dans des catacombes:

" Qu'on lui donne un sucre… et cinq minutes pour reprendre place… ou envisager un autre métier…"

Ils se taisent. Marianne est plus pâle que le macchabée. Le professeur exige qu'elle vienne au premier rang. Avec une pince à disséquer, il saisit quelquechose à l'intérieur de la main mutilée. Le doigt du mort s'est replié, fait signe d'approcher.

" Nom de ce muscle fléchisseur ? "

Viens, approche, continue le mort. Un murmure inaudible s'est élevé.

" Le fléchisseur commun profond, c'est exact"
Ils poussent un soupir de soulagement. Le doigt s'est arrêté de bouger.

        Mais dans la poitrine de Marianne, qui croit-elle a reconnu son grand-père, quelqu'un longtemps criera en silence…








44.
             Le Dr Schweitzer hésite. Il ne se souvient pas de la définition du "cri de Douglas". Seul lui revient l'appel lancé par l'héroïne blanche encerclée par une tribu de nègres dans un film dont il a aussi oublié le titre. Flairant le hors-sujet, il passe délibérément à la question suivante: 

" Citer une utilisation du réactif Noir Soudan" 


















45.
Jean Bernard U plait beaucoup.
Sa blondeur est romantique, son doigté de guitariste aussi.

Justine, Amélie, Françoise, Aurore, sont ses groupies fidèles.
         Valérie se fend de quelques œillades.
Jean Bernard U est un tendre; il hait la politique.
Quand un militant lui donne un tract, il ne va pas jusqu'à refuser; plus tard, il l'affiche en douce après l'avoir complété.

On peut y lire en majuscules au feutre:
"COCOS = GAUCHOS: LES MANGE-MERDE AU POUVOIR"

Sur un air de guitare…