Ne manquent plus que les Basques, présents la prochaine fois pour la finale de la coupe d'Europe, et le socle, la base, les fondations du rugby français seront parfaitement représentés.
A part avec Toulon, ancien fief traditionnel devenu repaire de mercenaires par le fait du rugby moderne, de forts liens affectifs avec les autres font que quels que soient les résultats des 1/2 finales du Championnat, je risque d'être à la fois comblé et un peu déçu.…
- L'USAP car Perpignan est ma ville depuis longtemps, et les progrès énormes de l'équipe ces 4 ou 5 dernières années ont fini par rendre son jeu, auparavant tout en puissance mais sans trop d'imagination, bien plus pétillant, et en passe d'être irrésistible si un ouvreur de très grande classe pouvait s'y exprimer.
- Toulouse parce que c'est "la" référence, un club qui dans ses grands jours m'a procuré les plus belles émotions en offrant au spectateur des actions d'anthologie.
- Clermont puisque c'est cette équipe, souvent inexorable sauf… en finale, qui a formé dans mon enfance mon goût pour ce jeu, quand mon père m'emmenait au stade, et que je voyais mes premiers essais s'il pensait à me hisser sur ses épaules quand la foule se levait…
Oui, ce soir et demain, on va se régaler, car toutes les vertus de ce sport vont s'exprimer sans calculs, sans atermoiements, maintenant que nos équipes ont réussi à digérer les exigences du rugby moderne, à réciter et non plus balbutier les leçons venues de l'hémisphère Sud. On verra peut être encore un peu trop de chandelles, un peu trop de luttes au sol d'où le ballon ressort péniblement, mais on verra aussi des mêlées techniques, des contres en touche astucieux, des défenses explosives, des mouvements de 3/4 acrobatiques… Fini le temps où les équipes se partageaient les talents, une telle avec son "pack de fer", telle autre avec "ses lignes arrières de feu", de nos jours un talonneur sait faire un cadrage débordement, un 2è ligne trouver une belle touche, un 3/4 aile marquer en puissance, un 1/2 de mêlée ligoter un monstre de 120Kilos…
Sur le terrain, rares sont devenus les lamentables combats de rue… Et les supporters vaincus ou vainqueurs ne déclencheront pas comme au foot des violences haineuses et stupides. Bien sûr, en cas d'erreur d'arbitrage grossière, un peu d'animosité pourrait gâcher la fête, je me souviens encore par exemple (je devais avoir 10 ans) d'un supporter, ancien pilier justement de Toulon, redressant lentement sa masse imposante pour dire tout aussi lentement et avé l'accent à l'individu du camp opposé qui vociférait derrière lui à propos de l'arbitrage, "Monsieur, je sens que je vais vous vous faire mal…" Ce qui termina l'affaire… Les supporters dégusteront ensemble notre cargolade et les saucisses de Toulouse, demain le fromage d'Auvergne et l'aïoli…
Et pour le vin, Côtes du Roussillon, Saint Pourçain, Madiran ou Côtes du rhône ?
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