Cette fois notre sortie parisienne a eu lieu au début d'un prétendu printemps. Avec une température encore hivernale et l'actualité lamentable de l'affaire Cahuzac l'adjectif "prétendu" n'a rien d'excessif. Nous avons expérimenté avec succès la location pour quelques jours d'un petit appartement, solution moins impersonnelle que l'hôtel et pourtant moins chère. Pensez-y, avec internet les propositions sont multiples.
Même plaisir de marcher dans la ville, sans rencontrer d'ailleurs ceux qui préféraient la course du marathon de Paris ce Dimanche. Toujours autant de téléphones portables, et dans le métro on lit moins de journaux papier, on les remplace par des iphones, ou des tablettes, pourtant plus de livres aussi, m'a-t-il semblé. Plus de misère hélas, la "crise" n'est pas un mot vidé de sens, avec des carrés de trottoirs annexés par des petits groupes familiaux autour d'un matelas crasseux, et non plus "seulement" par des SDF solitaires.
• Remarquable exposition (gratuite) à l'hôtel de ville (jusqu'au 25 avril) sur la résistance parisienne pendant la 2è guerre mondiale : qualité des documents, progression clairement montrée des actes de résistance depuis les premiers tracts clandestins jusqu'aux combats des FFI pour la libération de la ville.
• Egalement très intéressante exposition de la valise mexicaine (jusqu'au 30 juin) au Musée d'art et d'histoire du Judaïsme avec tous les négatifs (4500!) de Capa, de sa femme Gerda Taro et de leur ami Seymour dit Chim couvrant la guerre civile en Espagne de 1936 à 1939, égarés en 1939 et retrouvés au Mexique en 2007. Les meilleurs clichés ont été publiés, et sont au format photo, les autres sont des planches contact exigeant parfois de bonnes lunettes et une vraie souplesse de cou pour redresser certaines prises de vue, mais les efforts sont souvent récompensés permettant d'entrer au plus près des combattants républicains.
• Visite de la maison de Balzac, à Passy, où l'écrivain travailla 16 à 20h par jour pendant 7 ans pour écrire La Comédie humaine dans une pièce de 12 m2 environ.
• Exposition tout aussi réussie de Chagall "Entre guerre et paix" au musée du Luxembourg jusqu'au 21 juillet: couleurs, rêve et fantaisie au service d'une sensibilité pourtant aigüe à la cruauté du monde réel.
• Promenades dans le marais, au quartier latin, restaus entre amis, à Montmartre épreuve d'effort gratuite avec les 220 marches pour rejoindre la place du tertre, spectacle des parties clandestines de bonneteau juste sous la butte (on regarde, hein, on ne se fait pas plumer…), et pour finir la magnifique prestation de Catherine Frot dans " oh les beaux jours" de Beckett (jusqu'au 1er juin) au théâtre de l'Atelier, la scène qui a vu les débuts de Jean Louis Barrault.
A la prochaine !
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