Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

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Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

mardi 27 mars 2012

Un jour bleu





                                                "Et quand viendra le jour du dernier voyage,
                                                quand partira la nef qui jamais ne revient,
                                                vous me verrez à bord, et mon maigre bagage,
                                                quasiment nu, comme les enfants de la mer" 


              Ces vers sont gravés sur la tombe d'Antonio Machado à Collioure. J'ai aimé cette séquence qui nous invite, nous républicains parfois hésitants, à passer le saluer, par un jour bleu (Estos dias azules y este sol de la infancia - Ces jours bleus et ce soleil de l’enfance-), et à lui laisser un petit mot…




samedi 24 mars 2012

L'amont




             Bah! on entend ou lit tellement de discours contradictoires que je peux me livrer à quelques réflexions sans trop culpabiliser après les assassinats abjects de Toulouse et leur épilogue sanglant…  Notre pays contrairement à celui de nos parents ou grands parents ne connait pas de guerre sur notre territoire… Le danger n'est donc pas "massif", comme lorsqu'on envoyait au casse pipe des soldats par fournées dans des tranchées qui offraient des tombes collectives prêtes à l'emploi, ou par groupes plus petits dans des maquis clandestins pour tenter des embuscades plus ou moins désespérées… Le terrorisme était une arme redoutable en temps de guerre, censée faire planer l'insécurité permanente au dessus des occupants d'un pays qui théoriquement avait rendu les armes… Il ciblait des bâtiments, des moyens de transport, ou des ennemis, si possible importants, occupant des postes clé dans l'organisation des envahisseurs… Ces derniers exerçaient bien sûr des représailles en utilisant à loisir l'amalgame et en se basant sur la phrase bien connue " qui n'est pas avec nous est contre nous"; cela rendait les actes terroristes aussi dangereux pour un camp que pour l'autre… Mais les actes terroristes comme les répliques aveugles ou bien ciblées se produisaient en temps de guerre… Et pour beaucoup, la guerre excuse presque tout…

            Depuis environ 50 ans il n'y a donc plus de guerre "officielle" sur le territoire français ou bien revendiquant un territoire au nom de la France… Ce qui ne signifie pas l'absence de guerre dans le monde, bien sûr… Mais des prises de position politiques, des interventions collectives dans le cadre de l'ONU, la simple appartenance à un groupe de population qui se trouve en conflit avec d'autres au bout de la planète, la peur et la haine de l'autre etc… suffisent pour que des individus estiment avoir une cause à défendre justifiant des actes terroristes dans un pays en paix… Ce terrorisme n'a plus besoin d'une situation de guerre ouverte, guerre civile ou guerre entre pays, pour semer la mort… Et  le serrurier de quartier, la ménagère faisant ses courses au marché, ou la petite fille du cours préparatoire ne sont alors pas moins menacés qu'un chef militaire ou un décideur politique… Parce que ce terrorisme ponctuel, fondé en tout ou partie sur le délire, est toujours fanatique et monstrueux… Quand de plus il prétend à être récompensé "dans une autre vie", on comprend son jusqu'auboutisme dément…

           La dernière ordure en date a massacré des enfants à bout portant en filmant cette horreur… Il a fini lui même avec une balle dans la tête et d'autres fous furieux ne vont pas manquer de l'élever au statut de martyr du Jihad… Cela a déjà commencé sur un site immédiatement fermé par les autorités…
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         A voir comment l'affaire s'est terminée (le petit salaud vêtu d'un gilet pare-balles saute depuis un balcon en défouraillant sous tous les angles), on peut penser que lui même n'aspirait pas encore à son paradis, qu'il croyait encore enchainer par un roulé boulé spectaculaire et une course salvatrice en se frayant un passage jonché de cadavres d'hommes du RAID, à la manière des videos qui avaient sans doute gavé son cerveau ratatiné d'adolescent paumé, pour dès le lendemain reprendre ses tueries en caïd aux yeux de quelques autres délinquants encore au stade des rêves sanglants, qui ne l'auraient pas cru capable d'autant d'"exploits" et d'autant d'efficace cruauté…

            Dès le rideau tiré sur ces scènes dramatiques, alors que les larmes coulent encore, les discussions reprennent et les affrontements aussi: la démocratie est elle laxiste, ne pouvait elle prévenir ? Comment peut on se fournir si facilement en armes dans notre pays ? Pourquoi n'a-t-on pas surveillé de plus près cet individu dont pourtant les agissements passés pouvaient laisser supposer la dangerosité ? Entraver un personnage qui n'a pas encore sévi ne s'apparente-il pas à prétendre corriger le délit de sale gueule ?

             La prévention en médecine peine à être performante en ce sens qu'elle propose des contraintes à qui se sent en bonne santé: autant on peut se résoudre à se priver de sucreries quand on est déclaré diabétique, autant il est difficile de s'en priver pour tenter d'éviter la survenue ultérieure d'un hypothétique diabète… En matière sociale la prévention est plus difficile encore: allez donc persuader la police de mettre hors d'état de nuire quelqu'un qui n'a pas encore nui, mais dont vous êtes persuadé qu'il va le faire… C'est la porte ouverte à toutes les interprétations paranoïaques au milieu desquelles, de temps à autre, une "prémonition " se révèlera exacte…Dans ces cas il ne reste hélas que les yeux pour pleurer…

               Faire de la prévention c'est agir en amont: mais où ça en amont ? au moment où Merah stockait des armes en prévison des tueries ? trop tard, alors au moment où il décidait d'aller s'entrainer à poser des bombes en Afghanistan  ? trop tard, alors quand il s'imprégnait des discours intégristes quelque part à Toulouse ? trop tard, alors quand il se contentait d'être un petit voleur ou dealer de cité récidiviste ? trop tard, alors quand son père est reparti en Algérie abandonnant sa famille ? n'était ce pas déjà trop tard ? Mais si, bien sûr, alors ?…

              Pour autant, je ne suis pas sûr que Mohamed Mehra à l'âge de 2 ans arrachait déjà les ailes des mouches ou crevait les yeux de son chat…Des enfants et de jeunes militaires, ont été massacrés par un autre enfant à peine plus âgé (que les enfants) ou du même âge (que les jeunes soldats),  transformé en monstre: c'est bien l'enfance qu'on voit aussi bien sacrifiée que défigurée dans cette histoire, comme elle peut l'être par la prostitution des mineurs ou la pedophilie, par l'esclavage d'enfants qui vieillissent de 60 ans en quelques années sous le poids du travail et la misère, ou l'enrôlement d'enfants soldats, capables de faire des cartons par jeu sur des humains comme à la fête foraine en suçant des bonbons…

              C'est de l'enfance dont il faut prendre soin, "laisse pas trainer ton fils" chante NTM, certes, mais va plus loin, puisque tu as la chance d'être en France, éduque le dans notre école "libre et gratuite", sans le parquer avec 40 autres  sous la houlette de profs excédés, épuisés, débordés par le manque de personnel et de postes, éduque le sans fermer les yeux sur une première incivilité, une première école buissonnière, et avant toute chose aime le, conçois le après l'avoir désiré, pas pour toucher des allocations ou parce que tu t'es "oublié", assume le en étant sûr d'avoir de quoi subvenir à ses besoins matériels et surtout, surtout, affectifs, guide le, encadre le, donne lui des repères, des limites, de la curiosité, de l'empathie… Pour cela, bien sûr, il faut que toi même, en amont, possèdes quelques valeurs à transmettre, que toi même, donc, dans ton enfance… Parce que sans ça, la rivière, en aval, va charrier toujours plus de boue, à  la deuxième ou 3è génération d'indifférence, Rosemary's baby surgira de plus en plus souvent, sous des noms d'emprunt, Mohamed Mehra, Anders Breivik, etc… On les classera dans la rubrique psychiatrie, on ira se recueillir et pleurer sur les tombes des victimes, ensuite on retournera à nos occupations, jusqu'au prochain acte dément d'un "terroriste isolé"fasciné par l'extrême violence devenue son  seul langage…


lundi 5 mars 2012

Le poker sur la ligne



           Après 2 tables finales récentes sur des tournois à petit buy in sur un champ de 500 puis 1000 personnes, pour la première fois depuis quelques mois, l'envie m'est venue d'écrire quelques réflexions à ce propos…

           Le poker est un simple jeu de cartes. Faites bien attention à la place de l'adjectif "simple" dans la phrase… Car il est tout sauf un jeu de cartes simple…

          Mais ce n'est qu'un jeu de cartes, pratiqué autrefois dans les tripots, les saloons, autour d'un feu de camp, ou dans des arrière salles obscures ... Maintenant dans de rutilants casinos, dans d'immenses salles de réunions, et depuis quelques années on peut s'y adonner depuis le fauteuil de son salon, pour peu qu'on connaisse des rudiments d'informatique et qu'on dispose d'une ligne internet. C'est le poker en ligne…

          L'engouement actuel pour ce jeu prend d'étonnantes proportions… Depuis un petit pays comme la France, où les joueurs n'ont pour s'affronter qu'une arène limitée par la loi à leur territoire, vous avez par exemple à 15h45 ce dimanche, une journée quasi printanière,  69803 personnes connectées sur un seul parmi la vingtaine de logiciels disponibles, ce qui correspond à la population entière d'une ville comme Béziers…

          Le poker en ligne devrait en réalité se nommer le poker sur la ligne, car c'est un jeu pour funambules, le poker sur un fil… Vous n'avez pas comme quand vous êtes attablé des adversaires en chair et en os, dont vous allez épier les tics, les manies, les gestes, le maintien, les réactions émotionnelles, et, s'ils ne se retranchent pas derrière des verres fumés, le regard… Vous n'avez face à vous que des identités d'emprunt, les pseudos, à la rigueur leur réputation et leur grille de résultats… Vous disposez d'indices microscopiques pour repérer d'éventuelles routines chez vos adversaires… Un tel lorsqu'il suit instantanément sera sur un tirage , tel autre a tendance à vouloir piéger en masquant la force de sa main, tel autre encore mise gros quand il bluffe ou utilise tout son temps de réflexion quand il possède un jeu forcément gagnant… Vous avancez donc à tâtons encore plus que lorsque vous êtes entouré de "visages de poker"(poker faces) se voulant impénétrables, mais susceptibles de se trahir par maints détails…

            Il est de ce fait indispensable au presqu'aveugle que vous êtes de posséder un bagage technique conséquent, et un sens aiguisé de l'équilibre… Le poker dans sa variante la plus populaire du Texas Holdem dont je ne rappellerai pas les règles élémentaires accessibles un peu partout, par exemple ICI , est un jeu qui réclame de l'agressivité… Mais cette agressivité se doit d'être contrôlée en permanence sous peine de vous entrainer dans la chute comme la moindre maladresse précipite l'équilibriste dans le vide... Et encore, le fildefériste est en état de risque maximum par le fait même d'être sur son fil, pas question pour lui d'agressivité, il doit reproduire à l'identique des gestes millimétrés sur tout son parcours sans s'écarter d'un iota s'il veut atteindre sa destination… 

            Le joueur de poker de tournoi ne peut pas se contenter de cette prudence de sioux qui le mènerait inexorablement à perdre sa provision de jetons sauf en cas de rushes de cartes  honteusement répétés… Bien sûr, dans nombre de situations il doit coucher sa main de départ (folder) sans état d'âme… Mais s'il veut faire fructifier son capital jetons, il se doit d'être à l'affût de toutes les opportunités qui se présentent… Et chacune de ces occasions le met dans le même temps en danger… 

          Tout le monde sait qu'une paire d'as AA est le plus fort jeu au départ du déroulement d'une main, quand tous les joueurs ont sur leur écran 2 cartes visibles… L'heureux propriétaire de ce diamant brut voudra qu'il lui rapporte: il va donc miser, et, emporté par son élan, va, plein de confiance, mettre un joli paquet de jetons d'un clic assuré, le voyant déjà doubler ou tripler avant de revenir à lui… 

          Hélas cette mâle confiance a pour seule conséquence d'effrayer tous les opposants qui s'inclinent sans demander leur reste, ayant compris qu'ils allaient devoir affronter quelque monstre… Le tas de jetons retourne piteusement à son propriétaire, à peine modifié par les 3 blinds qu'a rapportées cette démonstration de force excessive… 

          Donc, et même s'il lui faut attendre dit-on 220 mains en moyenne pour bénéficier du même bijou, la prochaine fois que AA va s'allumer sur son emplacement, notre héros échaudé va s'avancer masqué en cliquant innocemment sur une petite somme juste suffisante pour lui donner le droit de jouer le pot… Se pourléchant les babines à l'idée de la suite, il va tout content constater que 4 individus, pas moins, se sont jetés dans la gueule du loup, et ont suivi en sifflotant… Sur le flop 7K2, avec 2 coeurs, un des étourdis va miser, un autre suivre… N'ayant pas de coeur et ayant bien appris sa leçon, qui dit qu'il faut protéger une forte main si un tirage couleur ou quinte apparait au flop, notre héros va relancer, et se faire suivre une seule fois… L'inconscient d'en face va miser une nouvelle fois sur la turn, comme si ce 4 pouvait bien changer quelquechose… Le possesseur des As relance alors à tapis, l'agressivité qu'il avait bridée au départ du coup étant trop heureuse de se donner libre cours, l'unique adversaire va payer pour les 2 autres pleutres subitement occupés à d'autres tâches… Hélas celui ci non seulement suit, mais dévoile un brelan de 2, et engloutit Mr AA qui s'aperçoit un peu tard qu'il avait quelques jetons de moins que son bourreau, et se trouve donc éliminé…

                Où se trouve donc la vérité ? La troisième fois que va briller la pépite, il va choisir la voie moyenne, relancer, toujours se rappelle-t-il, mais pas trop, selon la situation car il a fini par comprendre, après quelques bordées d'injures incrédules, qu'il avait troqué un excès contre un autre, que s'il avait assimilé une leçon au flop, il n'avait pas pour autant assimilé l'ensemble du cours, et présentait des lacunes sérieuses dans la première partie… Il va enfin connaitre la situation idéale, n'avoir qu'un opposant au flop, et va gagner enfin, dans 80% des cas si les enchères atteignent leur maximum avant le flop, et perdre 1 fois sur 5, disent les mathématiques… Si le coup se déroule, il va gagner peu ou beaucoup selon la subtilité de ses mises, ou bien perdre soit du fait d'une nouvelle lacune dans le déroulement du coup, soit parce que l'adversaire a été chanceux,  parfois d'ailleurs en commettant lui même une erreur… gagnante !

                 Vous voyez bien, à cet exemple où pourtant vous est octroyée d'emblée la main la plus forte du Holdem, combien la chute à chaque instant guette le joueur de poker… Imaginez qu'un tournoi comprend des centaines de mains, que chacune d'elle nécessite 4 tours d'enchères, et que le fil est savonné sur chacune des étapes… Imaginez qu'il vous faut chaque fois évaluer:

- le stade où en est le déroulement du tournoi
- votre tapis
- le tapis de chacun des autres
- la hauteur des blinds
- votre position par rapport à ces blinds
- l'image que vous vous faites des autres, vous l'internaute malvoyant, juste d'après ce que vous avez vu de leur façon de jouer, et l'image qu'ils se font de vous
- le tout en ayant donc en moyenne 219/220 fois deux cartes de valeur variable mais en tout cas moins fortes que les 2 As, élément que le débutant regarde en priorité, qui pourtant en règle général est le moins déterminant, au point que le navire amiral du poker internet en France en a fait sa devise "l'important au poker ce ne sont pas les cartes, mais ce que vous en faites"

                Cette obligation d'être agressif à ce jeu, sous peine d'être dépouillé par touches successives de son magot de départ, mais de moduler en permanence son agressivité à bon escient, est source d'une tension constante, d'une frustration quasi continuelle, car rien ne se passe, la plupart du temps, comme vous l'avez prévu… 

            Plus souvent à vos yeux que ne concèdent les statistiques votre bombe préflop n'est plus qu'un pétard mouillé par la rivière, parfois en consolation votre poubelle laisse échapper une peau de banane sur laquelle glisse l'imprudent qui a oublié de vous la faire ranger… Il faut tout autant savoir décocher son cran d'arrêt, remettre son colt à la ceinture en faisant semblant d'avoir été là par hasard, que se glisser comme un serpent dans une erreur de l'adversaire pour mordre jusqu'au sang le doigt qui croit éliminer d'une pichenette un ver de terre… 

                 Savoir résister à la frustration est une arme admirable, qui manque particulièrement à l'époque du "tout, tout de suite"… Elle n'a pas de valeur en elle même, elle fait plutôt appel à un certain masochisme de l'attente, un stoïcisme qui préfère différer, contenir ses élans… Mais elle est un argument essentiel du joueur de poker, qui se doit d'intégrer le principe de réalité cher aux psychologues bien plus souvent que le principe de plaisir… 
                       En  ce sens un joueur de poker, qui peut certes avoir une relation addictive à son jeu en étant soumis au principe de plaisir, doit bien plus souvent qu'il ne voudrait pour y être gagnant  subir la poigne impérative du principe de réalité… Frustration de l'absence de cartes pendant 2,3,4 tours de table, frustration de l'absence de bénéfice tiré de bonnes cartes, frustration de voir s'écrouler en 2 mains qui tournent mal le travail accompli pendant les cent précédentes, frustration ultime de l'énorme bad beat sur la première très grosse main qui a suivi un cortège de mains injouables…

                Je ne suis pas personnellement connu dans mon entourage pour un caractère impulsif, pour mon impatience pathologique ou mon orgueil…Eh bien tout à l'heure, après avoir rétabli pourtant dans un tournoi turbo une situation compromise par un bad beat à 20 places des rémunérations en triplant avec une paire de 6 déjà kamikaze, je vois le large chipleadeur de la table couvrant tous les autres 3 ou 4 fois mettre tous ses jetons avant le flop sans irréfutable logique apparente… Je n'avais aucune raison apparente non plus d'aller le titiller avec mon AT même suité …  C'est pourtant ce que je fis en suivant, croyant avoir décelé un abus de pouvoir… L'individu possédait AK, et m'envoya derechef réfléchir aux effets néfastes de la frustration isue de mon badbeat…
          

      Plus le temps passe et plus je suis admiratif devant les rares champions qui réussissent en tournoi des performances à répétition, en plus parfois en jouant plusieurs épreuves simultanément ! J'ai cessé d'être découragé après la première heure en voyant les leaders provisoires de la compétition posséder déjà 7 ou 8 fois le tapis moyen, même si cela reste parfois ubuesque, ayant compris que nombre d'entre eux plus tard se prendraient les pieds… dans leur tapis, mais avancer jusqu'au bout sur le fil d'un tournoi comme  sur le mât huilé de la fête du 15 août dans le port de Collioure me semble vraiment digne d'éloges lorsque c'est répété… 

        Quand cela vous arrive, joueurs récréatifs, faites comme moi, savourez cet instant comme la friandise qu'il est… Ne vous imaginez pas reproduire à volonté l'exercice, vous risqueriez une fois de plus, la frustration… Mais si certaines entreprises, à la recherche de profils (j'ai entendu dire par ex qu'un rugbyman avait souvent la cote, du fait des valeurs véhiculées par ce sport), si ces entreprises, donc, cherchent des profils positifs, peut être pourraient elles se tourner, au lieu de les fuir comme la peste par peur de l'image d'Epinal des flambeurs et de l'addiction, vers les gagnants réguliers du "poker sur la ligne"…








jeudi 1 mars 2012

Jim Harrison



                       Il est depuis le premier recueil que j'ai lu de lui, "Légendes d'automne", un de mes auteurs favoris… Son roman le plus célèbre est sans doute Dalva , mais tous ses livres, très bien traduits par Brice Matthieussent, m'ont entrainé dans leurs histoires touffues et ramifiées qui donnent envie d'arpenter les grands espaces et l'histoire cahotique de l'Amérique à bord de son 4*4 ou à pied avec son chien… 
                          J'aime la façon qu'il a d'entraîner son lecteur parfois très loin sur des voies secondaires de son récit puis sa capacité à lui faire retrouver naturellement la route principale… Ses amis indiens, peut être pour cette raison, l'appelent d'ailleurs "celui qui va toujours plus loin dans l'obscur et réussit toujours à en revenir" Voir ici:  Ci-joint une bibliographie non exhaustive…

Romans
  • Wolf, a false memoir (Wolf, Mémoires fictifs) (1971)
  • A good day to die (Un bon jour pour mourir) (1973)
  • Farmer (Nord Michigan) (1976)
  • Warlock (Sorcier) (1981)
  • Sundog (Faux soleil) (1984)
  • Dalva (1988)
  • Just before dark (Entre chien et loup) (1990)
  • The Road Home (La route du retour) (1998)
  • Off to the Side. A Memoir (En marge) (2002)
  • True North (De Marquette à Vera Cruz) (2004)
  • Returning to Earth (Retour en terre) (2007)
  • The English Major (Une Odyssée Américaine) (2008)
Nouvelles
  • Legends of the fall (Légendes d'automne) ("Une Vengeance", "L'homme qui abandonna son nom", "Légendes d'automne")(1979)
  • The woman lit by fire flies (La femme aux lucioles) ("Chien Brun", "Sunset Limited", "la Femme aux Lucioles") (1990)
  • Julip (1994)
  • Westward Ho (En route vers l'ouest) ("En route vers l'ouest", "La bête que Dieu oublia d'inventer", "J'ai oublié d'aller en Espagne") (2000)
  • The Summer He Didn't Die (L'été où il faillit mourir) ("L'été où il faillit mourir", "Épouses républicaines", "Traces") (2005)
  • The Farmer's Daughter (Les jeux de la nuit) (2010)

            J'ai eu le plaisir d'enregistrer l'entretien qu'il a eu avec Jean François Busnel dans l'émission "Carnets de route" du 23/2/2012 sur la 5, annexe de sa "Grande librairie" qui fait enfin plaisir à tous les amoureux de littérature orphelins depuis "Apostrophes"... N'ayant pas eu de réponse à ma demande d'autorisation de mise en ligne de cet extrait auprès de France 5 (d'autres auteurs américains que j'ai shuntés malgré leur intérêt, sont aussi interviewés dans l'émission, Dan O'Brien, Craig Johnson, Alexandra Fuller, et James Lee Burke) je considère ce silence comme un feu vert….

NB(Nov 2013): désolé, la video n'existe plus, j'en ai trouvé une autre mais elle n'intéressera que les anglophones…