Lac de Pradeilles (Pyrénées Orientales)

Bienvenue

Ce blog comme une promenade entre amis… On pourra donc lire ou écrire, admirer la nature, ramasser des cèpes ou des morilles , pêcher à la mouche, jouer au poker, parler médecine, littérature, actualité,ou même de tout et de rien comme le font des amis en fin d'une belle journée de randonnée...

mardi 21 juin 2011

O) Menu Ouvert


Entrée libre

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Bouche à la reine

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Oeil de boeuf de la ferme

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Oreilles de Judas

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Pertuiles aux amandes ou Baies de saison

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NB: Boire le vin au goulot

jeudi 9 juin 2011

Stade de France




               C'est vrai qu'il est superbe, ce stade (ici presque vide, 2 heures avant la rencontre) auquel j'ai rendu visite pour la première fois à l'occasion de la finale Montpellier-Toulouse du Top 14 de rugby… La vue est dégagée et parfaite quel que soit le siège où on se trouve…

              Et les supporters de rugby n'ont pas grand chose de commun avec les hordes agressives de ceux qui se prétendent supporters de football… Ambiance bon enfant garantie, que ce soit ...

Avant le match, ici les montpelliérains…

Ou après la victoire, ici les toulousains…

                      Le match en lui même n'était sans doute pas le plus beau de l'année, mais les challengers ont joué crânement leur chance, et inquiété les champions toulousains plus d'une heure… Oui, le rugby débarrassé des bagarres de rues d'une époque ancienne montre bien des qualités chez les joueurs comme chez leurs supporters, on s'affronte, on soutient son camp, mais on respecte l'adversaire… Même la police présente un visage plus humain…

Plus sympa qu'en treillis de combat, bouclier et casque à visière, non ?

Le rugby salue les spectateurs, ce sport est devenu digne, et mérite son succès





vendredi 3 juin 2011

Les bancs de la fac (36-40)


36.
          
            Deux heures du matin, entrée de la cité des filles.  Aubaine, le concierge n'est pas dans sa loge.  Tu rases les murs, repères le bâtiment 5, traverses le parc en courant, vois la lampe qui t'attend au troisième étage.  Pas d'éclairage dans l'escalier, tu grimpes les marches quatre à quatre, atteins le palier, où tu percutes une énorme masse molle qui rugit comme une sirène.

          Pas d'erreur, le concierge n'était pas dans sa loge.



37.

Un uppercut de l'évidence. La vocation… C'était un Samedi. Blessure à la main. L'interne en chirurgie avait presque son âge. Blouse impeccable, et col amidonné. Autour papillonnaient les infirmières en tenue bleu ciel.  La pièce sentait l'éther, partout des miroirs et du métal sous l'éclair des néons. Il y avait tellement de lumière que tout le monde semblait d'une pâleur de cire. Tellement de lumière que son doigt grossissait démesurément, on en voyait tous les détails. L'interne a parlé, sa voix flottait dans cette lumière, dans cette vapeur d'éther, comme une petite âme… Il lui a dit "tu", comme à un ami, ou un collègue, comme à un confrère…




38.

Tous les clients savaient le fils du buraliste promis à un bel avenir. Beaucoup de patience il fallait, pour acheter son tabac chez Bourrelier…
"Ingénieur lui conviendrait assez, ou alors journaliste, il est suffisamment dynamique et curieux, ou alors médecin, pourquoi pas médecin ? Ne sont pas tous fils à papa, quand même ? "






39.

Madame Durand voit mal, mais n'est pas sourde. Elle a fait venir le plombier:

- Deux ou trois fois par nuit, je ne sais pas ce qu'il a ce bidet, voyez-vous, cela m'ennuie beaucoup pour ce jeune homme, avec les examens qui l'attendent…

Le jeune homme s'appelle Gérard. Il est en cinquième année. Son sourire est silencieux…

Le plombier, complice, a doublé son prix.








40.

         Ras le bol des assemblées générales…Tellement de gens voulaient refaire le monde qu'il ne se sentait pas obligé de mettre son grain de sel. Il se contentait de TENIR, de conserver le cap en direction du diplôme. On a avait beau dire, une journée durait vingt quatre heures et pas une de plus: après les cours à l'Université, il fallait encore grapiller de l'argent, s'occuper du linge sale, lutter contre le désordre du studio, et essayer de ne pas se disputer tous les jours avec Anne...

        Ce dernier point, évidemment, pompant toute son énergie…